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Billet de blog 20 juillet 2010

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Exilés afghans : hypocrisie gouvernementale et municipale.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le collectif de soutien des exilés du 10e a appris ce matin à 8h l’évacuation matinale du "campement" afghan du canal Saint Martin. Dans la matinée trois communiqués - la Mairie de Paris, l'association France terre d’Asile et le Ministre Besson se sont félicités de cette opération.

Le collectif dénonce depuis longtemps le non respect de la réglementation par l’Etat en ce qui concerne l’hébergement/logement obligatoire des demandeurs d’asile, comme il est rappelé dans le communiqué FTDA. En ce qui concerne les exilés en procédure Dublin nombre de ceux pour qui obligation avait été faite à l'Etat de les loger suite aux référés faits, sont restés à la rue.

Malgré les affirmations d’usage de FTDA, de la Mairie et du ministère quand au relogement et à l’hébergement de tous les "déplacés", qu’ils soient en situation régulière de demande d’asile ou en situation irrégulière, le collectif s’inquiète du sort réel et final qui sera fait à chaque catégorie.

Il s'étonne qu'aucune mention n'ait été faite des mineurs présents, devant dormir chaque soir sous les tentes faute de place dans le dispositif d'accueil au mépris de la réglementation obligatoire de l’Aide Sociale à l’enfance dont M. Le maire de Paris est président.

Le collectif ne comprend surtout pas pourquoi il n’a pas tout simplement été proposé des logements aux jeunes demandeurs d’asile, logements qu’ils auraient évidemment troqués avec empressement contre leurs tentes de fortunes sur le canal. Rappelons ici qu'un logement décent, c'est ce qu'attendent aujourd'hui des milliers de demandeurs d’asile en France.

Il n'était pas besoin d'amener les CRS, pour convaincre de se rendre dans un lieu d'hébergement tous ceux qui, depuis des mois, réclament à FTDA le logement auquel ils ont droit.

Le collectif souligne par ailleurs que de nombreux exilés ont "perdu" leurs documents et autres affaires personnelles précipitamment embarqués et jetés par les agents municipaux au mépris de la loi.

Le collectif dénonce cette sordide opération politique d’été, nouvelle tentative de dissuasion à l’asile et visant à impressionner les exilés mais qui n'apporte pas plus de solution que l'évacuation du square Villemin le 18 août 2009. D'ici quelques semaines autant sinon plus d'exilés, mineurs comme majeurs, dormiront la nuit dans les rues du 10ème. Tel est le cycle infernal de ce lieu : campement/expulsions, re-campement/ré-expulsions sans cesse.

Paris le 20 juillet 2010

Le collectif de soutien des exilés du 10e

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