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Billet de blog 14 avril 2023

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CO2 et changement climatique : accusé, levez-vous!

Sur le site de Futura Sciences on apprend qu'au Pliocène, il y a 3 millions d'années, le CO2 atmosphérique était aussi élevé qu'aujourd'hui, plus de 400 ppm (0,04%). Question : si le CO2 est le moteur du climat, il ne produit-il pas les mêmes effets aujourd'hui qu'au Pliocène. Dès lors, est-il bien responsable du changement climatique, ou doit-il être partiellement ou totalement innocenté ?

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Il existe bien, le réchauffement climatique, significatif même d'un changement observé à travers la fonte des glaciers terrestres, la diminution des glaces arctiques, l'élévation des températures, la hausse du niveau des mers… Ces évènements se sont déjà produits dans le passé de la Terre, car le climat n'est pas historiquement quelque chose de stable.
Les émissions anthropiques de GES sont désignées comme responsables des changements actuels à cause de l'utilisation des combustibles fossiles. Les alertes répétées du GIEC se font toujours plus pressantes, jusqu'à nous prévenir du danger de basculement du climat vers un mode de fonctionnement divergent c'est-à-dire impossible à stopper.

Cependant, les recherches en paléoclimatologie nous ont montré que dans le passé, les variations du CO2 ont toujours été postérieures aux changements climatiques. Lorsque la température croît, le taux de CO2 croît à sont tour mais postérieurement (plusieurs centaines d'années parfois) à l'élévation de la température. Et inversement dans le cas contraire. Les variations du CO2 sont une conséquence et non une cause des variations de températures. Le basculement redouté ne s'est pas non plus produit au Pliocène, les glaces polaires se sont reconstituées, le niveau des mers a décru au point de redescendre jusqu'à 120 m au dessous du niveau actuel lors des grandes glaciations.

Les propres projections des logiciels de prévision climatiques du GIEC sont incapables d'expliquer les températures plus élevées des épisodes appelés Optimum romain et Optimum médiéval. Lors de ce dernier, l'Angleterre concurrençait la France pour la production viticole aux alentours de l'an mil. De même le Petit Age Glaciaire (PAG) en fin du 18e siècle n'est pas compris, lorsque la Tamise gelait tous les hivers et que les échoppes et étals s'installaient durant plusieurs mois sur la glace. De même les niveaux d'étiage de grands fleuves comme le Rhin traversé à pied lors de certains épisodes remarquables. Aujourd'hui les moraines de glaciers qui se découvrent montrent des débris d'occupation humaine à une époque lointaine où les retraits étaient plus importants qu'aujourd'hui sans qu'il y ait eu élévation concomitante du CO2.

Autrement dit, comprendre pleinement les mécanismes du climat est encore hors de notre portée malgré les recherches continues du GIEC, pour qui l'accusé CO2 est un coupable idéal.
On peut tenter de le réduire, de le stocker dans des puits, de réduire les combustions des énergies fossiles, tout cela nous permet d'avoir l'impression d'agir à grande échelle, ce qui intéresse nos gouvernants. Mais si le CO2 n'a qu'un effet minime ou pas d'effet réel sur le changement climatique, à quoi cela sert-il ? Et à quel prix ?

Il est temps de se poser la question !

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