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Billet de blog 2 octobre 2023

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Je me suis fait détatouer "Ciotti" de sur mon coeur

Bon, ça y est. J’ai rentré mon bois. L’hiver peut venir ! Parti comme c’est, je pense bien que cette année, nous allons passer de l’été à l’hiver et, je sais que vous ne me prenez pas au sérieux, mais je vous le redis quand même, ça urge !

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 Ça aussi, je le redis, mais lorsque je croise des gens – et pas que sur les bords de la Méditerranée – qui déclament dans un cri du cœur et en se pavanant « Ah oui ça va ! Avec ce beau soleil, ça ne peut qu’aller ! » D’ailleurs je me demande pourquoi je leur demande encore si ça va ? C’est un vieux réflexe, un tic langagier qui ne rime à rien, même si je dois tout de même l’affirmer, lorsque je croise dans la rue une personne à qui je demande si ça va, c’est que je m’en préoccupe vraiment. Il y a dans mon coin toute une bande de cuecos à qui je n’ai nullement envie de demander si ça va, mais enfin si ceux dont je me préoccupent persistent à me répondre que oui, avec ce beau soleil… je vais finir par m’en guérir, de mon tic langagier.
Car il y a mille façons d’estimer que ça va. Lorsque autour de soi la famille se porte bien et les amis aussi ; que l’on a échangé un sourire ; que l’on a bien mangé et j’entends par bien manger que l’on en ait eu assez pour s’alimenter soi-même et les petits autour ; que l’on ait passé une bonne nuit et qu’au travail, il n’y ait pas un patron, un petit chef pour nous emmerder ; que l’on ait pu faire une belle balade, lu un bon livre ou savourer une excellente musique. J’aurais pu ajouter : et que l’on a été aux WC, mais je laisse cela aux férus de vulgarité...
Il y a, disais-je, mille façons en somme d’estimer que ça va, autre que de trouver qu’avec ce beau soleil… Une belle merde oui ! qui se rapproche tous les jours un plus et finira par nous rôtir sans tarder. Je crains que cela n’arrive pas - enfin quand je dis je crains, c’est surtout le chaud que je crains - mais cela m’amuserait de les voir cramer sur leur transat et sous leur beau soleil. Pour en réchapper il n’auraient d’autre alternative que de plonger dans leur piscine : Ah merde ! c’est vrai qu’il n’y a plus d’eau ! Trop tard ! En sorte que nous serions dans une sorte de parité chez les vénérateurs de Râ (mais non pas du rongeur, du Dieu égyptien du soleil) entre ceux morts brûlés par ses rayons et les autres, d’une fracture du crâne.
Bon, vous pouvez le constater je reviens de mauvaise humeur blagueuse, ce qui démontre qu’en huit jours je n’ai pas eu le temps de beaucoup évoluer. Et durant cette période, je cochais quelques infos, rarement rigolotes mais qui me permettraient au moins de ne pas rater mon retour. Car, vous êtes drôles vous, mais ça vous met la pression lorsque vous savez que des milliers, enfin des centaines, bon allez, au bas mot, des dizaines d’abonnés vous attendent et tapotent du pied en se disant, mais qu’est qu’il fout ce cono - ou ce Jaco, ou ce Jacques, tout ça c’est pareil - ?
J’avais même relevé l’une des ces infos anodines, dont on se demande même d’où elles émergent et surtout pourquoi on les retient ! Figurez-vous qu’il existe maintenant en France – et partout dans le monde sûrement– des centres de détatouages ! Si, si ! En clair, cela signifie que pendant des décennies, les influenceurs de l’époque, de Johnny à Jolie (Angelina) ont contribué à ce que des centaines de milliers de gens se fassent poser des motifs maoris à la con et des papillons jusqu’à la raie du cul et voici que tous les repentis retournent à la case départ et se font enlever ces horreurs de jeunesse. Ce qui serait très amusant, si ce n’était pas révoltant, c’est que ce sont chez les anciens poseurs de tatoo reconvertis en détatoueurs, que s’en vont tous ces cons. D’abord, ce ne sont pas des cons, mais une autre catégorie de moutons, à ceci près qu’en général c’est à l’oreille ou sur la laine qu’ils sont marqués.
Bon voilà, moi je trouvais ça cosmique et assez comique pour que j’en fasse ma chronique de rentrée tranquille, car il s’agissait d’une belle métaphore de ce business dévastateur, ce consumérisme outrancier dont se rendent tant de manipulateurs obsédés par le fric. Mais enfin, c’était sans compter avec Ciotti. Eric. A Nice et en Provence (notre Italie à nous) on appelle ça un toti ! Entendez un balourd, un fada. Dans le sud-ouest on dit un fou furieux. Et celui-là de toti, je suis sûr que le monde nous l’envie. Lorsqu’il a appris que le gouvernement de gauche - comme vous l’avez vous aussi bien intégré – envisageait d’augmenter certains impôts notamment sur les super-profits des sociétés d’autoroute - qui se verront les pauvres dans l‘obligation de relever leur tarifs-, son sang n’a fait qu’un tour : arrêtez d’emmerder les ultra-riches peuchère ! Y a encore de l’argent à gratter chez les pauvres. D’ailleurs, remarquez-le, y en a encore qui ont assez de force pour manifester. Faut qu’ils crèvent ! Bon d’accord, je le reconnais il n’est pas bien finaud le Nissart (décidément entre Estrosi et Falco on fait pas dans le subtil sur la Côte d’Azur !), mais il ne s’est pas exactement exprimé ainsi. Je parle de la forme, parce que le fond est parfaitement reproduit. Il a tout simplement proposé « d’accroître la baisse de l’allocation chômage pour la rendre moins attractive » !
Ah, vous en convenez ! Vous aimeriez bien la toucher, cette allocation chômage tellement attractive qui arrive presque à 1000 euros par mois (en moyenne c'est-à-dire que quelques-uns touchent beaucoup plus et la majorité, encore moins !). Faut reconnaître, ça donne vraiment envie d’aller pointer, cette affaire, plutôt que de monter  trois fois par semaine à l‘Assemblée nationale pour seulement 7600 euros.
Vous pensez qu’il déconne, le type ? Oui grave ! il déraisonne même et je trouve que vraiment, les millions de gens dans la merde, sont gentils de ne pas réagir plus que ça. Enfin gentil, faut voir ! Quant on sait que pour que ça aille mieux, une bonne partie d’entre-eux votent Le Pen ! D’ailleurs Le Pen - comme Zemmour évidemment -  est encore dans ce coup-là. Parce que cette escalade dans la déshumanisation de la pensée politique et sociale, elle vient de la droitisation de notre société française, mais hélas aussi, bien au-delà des frontières. Saint-Emmanuel-les-mains-jointes qui s’est fait élire deux fois - putain ! chaque fois que j’écris ça, j’ai l’impression de me faire détatouer le bas du dos ! - pour faire obstacle à Marine et à ses matelots, pratique une politique que la blonde filasse n’aurait peut-être même pas osé mettre en place. Rejet des réfugiés à la mer – alors qu’il paraît que les patrons recherchent de la main d'œuvre à exploiter ! - et projet de faire travailler les salauds de profiteurs au RSA. Parce que ne le dissimulez pas, ça se voit trop sur votre visage, que vous en rêvez de gagner le jackpot de 600 euros mensuel !
Ouais, ouais, marrez-vous, seulement il applique une politique tellement à droite, Emmanuel second, roi des riches, que le pauvre chefs des pseudo-Républicains, avec les cinq derniers pour cent qui restent au parti de de Gaulle, Pompidou, Chirac et Sarkozy, il ne sait plus comment faire pour éviter de passer derrière Dupont-Aignan ! Ceci étant et même si l’on sait bien qu’il n’existe pas de morale en politique, il n’est pas impossible tout de même que de tels propos traduisant des pensées nauséabondes, ne conduisent à la dissolution dans son propre acide, d’Eric Ciotti. Ce qu’il exprime n’est même pas digne d’un Conseiller départemental du Front national.

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