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Billet de blog 4 févr. 2023

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Rester tranquillement chez vous, on vous envoie les images

Figurez-vous que j’ai failli vous parler de Dussopt. Qui ça ? Oui je sais, personne de normalement constitué ne connaît ce nom ! C’était un type que je croyais plutôt bien. Voyez que ça m’arrive de trouver des gens bien. Et alors ça m’énerve doublement lorsque je me trompe ! Le type qui se prétendait de gauche et ami de Benoît Hamon, est parti avec Macron.

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Illustration 1
Casacade du Déroc - Nasbinals en Aubrac

C’est vous dire s’il est haïssable, il a même accepté de porter cette « réforme » des 64 ans en tant que ministre du travail… Mais j’y reviendrai, peut-être demain, car il s’agit en plus d’une canaille ardéchoise et il ne faut jamais laisser passer l’occasion d'épingler cette engeance, qui plus est doublée d'un traître.

Mais le dimanche on fait relâche et j’aime bien me balader avec vous, faire découvrir cet Aubrac que j’aime tant, surtout lorsqu’on se retrouve entre nous, c’est-à-dire à peu près personne. Un copain me faisait remarquer gentiment et récemment, qu’avec mes mots, mes images et mes vidéos, je faisais une sacré pub à ce magnifique plateau d’altitude et donnais l’envie aux gens d’y venir. En contradiction avec mon désir de solitude.

Tout n’est pas faux, surtout si je me mets à la place des autres. Car moi, lorsque je m’installe devant mon grand écran et que je savoure, calé dans mon fauteuil, les plaines de Mongolie, le désert de Kalahari ou la grande barrière de corail, j’éprouve d’intenses émotions et le plaisir d’avoir découvert de belles choses inconnues, mais je ne me précipite jamais sur internet pour réserver un voyage vers ces destinations. Pour des raisons biens simples. C’est que ces populations n’ont nullement envie que l’on laisse nos pas dans la neige, le sable ou les fonds marins ; que les va-et-vient aériens c’est loin de convenir à la planète ; que l’on ne réussira jamais d’aussi belles photos ou vidéos que ceux qui les font sur place avec de gros moyens ; et enfin que je n’ai nullement l’intention d’emmerder mes hôtes avec mes récits de voyage ou mes diapositives.

Non, les voyages c’est un truc de bobo en classe affaire, et de beauf en classe éco, point ! La plupart prennent l’avion comme ils monteraient dans un manège, parce qu’ils s’emmerdent chez eux, ou pour montrer que, eux, ils sont ouverts aux autres, curieux du monde qui nous entourent ! Mon œil - et je dis mon œil parce que nous sommes dimanche, en semaine j’aurais écrit.. . mon cul ! - Pour s’ouvrir aux autres, découvrir, s’instruire, visiter les musées, comprendre la civilisation, écouter les populations, il y a de très belles choses décuplées depuis qu’internet nous permet d’accéder absolument partout, j’ai évoqué les documentaires de certaines belles chaînes - elles sont rares alors il faut les regarder ! - et puis, et puis il y a un truc pas mal aussi, assez nouveau, voire révolutionnaire : les livres ! A bout d’arguments , ceux qui ne peuvent s’empêcher de traîner partout, Groenland, Namibie et Australie, avant de retrouver Maroc et Madère, Prague et Dublin, vous expliqueront que les populations ont besoin d’eux pour vivre…. Alors là vous pouvez leur répliquer de ma part : « Envoyez-leur directement votre pognon et foutez-leur la paix !

Donc voici ma petite balade. Vous verrez elle est accompagnée d’une belle vidéo que je vous mets en lien. Ce n’est certes pas du Frédéric Rossif, pas même du Nicolas Hulot, mais comme le sujet est magnifique, même si c’est filmé par un fifre, cela demeure admirablement harmonieux. La cascade du Déroc est le fait de deux phénomènes géologiques majeurs – Ceux qui ont façonné cet environnement - et je salue au passage, Claude Rousset, mon instructeur préféré -. Un lac glaciaire et un volcan. Et c’est le débordement du premier vers le haut de la cavité du second qui offre cette sublime chute. Lorsque l’hiver, de plus en plus pingre, nous consent quelques degrés sous zéro bien ressentis et que la neige s’en mêle, voilà ce que ça donne. De plus, je tiens à signaler que ce petit film - contrairement à ceux de Monsieur Hulot - est d’une empreinte carbone équivalente à zéro, puisque je m’y suis rendu en raquettes sans allumer le moindre moteur !

Autant le leur dire de suite : pas la peine qu’ils se déplacent, si faute d’argent pour aller à Niagara ou Iguazu, il leur prenait l’envie de « faire » le Déroc. Lorsque ils arriveraient, une bonne tempête de sud aurait décrocher stalactites, chandelles et autres orgues de glace. Je vous assure qu’il est pathétique de voir des milliers de touristes déferler en plein été. Cette cascade n’est plus qu’un malheureux filet d’eau qui s’écoule certes de trente mètres (quel exploit !) mais pas plus spectaculaire que le robinet de votre évier. J’ajoute que comme, même pour faire deux cent mètres à pied, ils prennent tous leur putain de bâton, le chemin d’accès se creuse dangereusement et qu’à 1200 mètres d’altitude, le seul air que l’on respire est celui de poussière.

Et s’ils craignent que l’on en ait pas assez pour vivre, qu’ils nous envoient directement leur pognon !        

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