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Billet de blog 6 févr. 2023

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Delevoye - Dussopt, les tricheurs à la retraite

Décidément, c’est à se demander si ce plancher de retraite repoussé de deux ans n’est pas un peu pourri. Certes cela paraît moins grave que s’il s’était agi du plafond, mais enfin si l’on tombe du 64e étage, cela doit faire un peu mal quand même !

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Tout est mal engagé dans ce dossier que Macron, au nom de son idéologie, de son jusqu’au-boutisme, son extrémisme libéral, de son mépris des gens qui ne sont rien à ses yeux, a tenu à remettre sur le tapis.

On aurait pu penser, naïvement, comme si l’on ne connaissait rien du loustic que, la COVID l’ayant sauvé de justesse d’une fronde syndicale rejoignant les gilets jaunes, il aurait pris conscience de l’inconscience d’une telle réforme, aussi aberrante et injsute qu’elle est parfaitement inutile. Si vous suivez de près cette façon que Macron a de malmener les conquêtes sociales de nos aînés et la démocratie, vous vous souvenez probablement que le haut-commissaire aux retraites et membre du gouvernement Philippe, le dénommé Jean-Paul Delevoye avait été contraint en 2019 de rendre son tablier, pour avoir oublié de déclarer plusieurs activités, sous le chef de recel d’abus de biens sociaux. Pas un détail aux yeux de la justice, puisqu’il écopa d’une peine de quatre ans de prison avec sursis et de 15 000 euros. Alors certes, 15000 euros pour un cumulard émargeant encore de toutes parts à 72 piges – on comprend que la retraite à 60 ans ne lui dise rien ! -, c’est un peu comme nous, devant s'acquitter d’une amende pour un défaut de disque en zone bleue. Mais, que voulez-vous à l’époque cela faisait tout de même « désordre » et, avant même que les alliés de Macron - chauve-souris, pangolins et compagnie – ne lui sauvent la mise, cette mise en examen avait bien plombé celui de la réforme des retraites.

Un peu plus de quatre ans après, voilà que c’est un peu le même cirque. Entre Delevoye - qui l'a perdue – et Dussopt, celui qui vient à son tour de se faire choper pour une affaire de corruption - même si lui, joue sur les mots en évoquant un simple délit de favoritisme – il y a d’autres similitudes que de possibles mises en examen, démissions et condamnations. Il s’agit de deux traîtres à leurs familles respectives et à leurs engagements passés. Le premier c’était à son pote Chirac et à la droite sociale et Républicaine qu’il tournait le dos, pour céder aux sirènes macroniennes. Mais à la rigueur, je dirais que je m’en fous et qu’entre la droite d’avant et celle de maintenant, il n’y a pas grande différence, à part que la présente n’assume pas qu’elle est - vraiment – de droite !

Dussopt lui, c’est évidemment plus navrant, désespérant à mes yeux, même si tout en faisant semblant de l’être, je ne suis plus tellement étonné ni déçu de les voir changer de camp lorsque le vent tourne. Vous allez me dire : c’est humain ! Détrompez-vous, l’humanité n’a rien à voir avec ça. C’est seulement… politicien !

Alors lui, je le retiens ! Il n'avait pas une mine de quelqu’un de bien franc du collier. Ma compagne me dira que j’instruis encore le délit de sale gueule. Oui bon ça m’arrive, mais moi j’appelle plutôt ça, de la morphopsychologie. Si vous voyez un type de taille moyenne, portant un béret, avec un gros nez, une barbe blanche et un beau sourire, vous pouvez y aller en confiance. Il ne vous décevra jamais ! En revanche, photographiez bien la tronche de Dussopt… Et là, méfi ! -comme ils disent à Toulon-.

En 2017, ce socialiste ardéchois, qui aurait dû avoir le cœur fidèle, soutenait Benoît Hamon. Une orientation nettement plus à gauche avec le revenu universel permettant aux plus humbles de mieux vivre et un coup d’arrêt aux dérives libérales. Hamon, vous savez c’est le candidat socialiste qui a été lâché par l’aile droite du parti (Hollande, Valls, Cazeneuve, Le Foll) en faveur de Macron. On s’est beaucoup gaussé du score de mon protégé de l’époque (6,36%) avant qu' Anne Hidalgo, réalisant le chiffre historique de 1,75 %, ne vienne le réhabiliter, non comme un héros, mais presque. Mon pote Benoît, j'en garde la certitude - et je prends quand même de  sacrés risques ! - est un type bien. J'ai beaucoup aimé son expression qualifiant son ancien allié : "c'est un socialiste en peau de lapin !

Donc, Dussopt, à fond avec Hamon jusqu’au premier tour de la présidentielles 2017. Mais au lendemain de la défaite, le même allait déjà pisser le long des murs de la République en marche. Et c’est, sur du banc de l’opposition de gauche, immédiatement après avoir voté contre le budget présenté par Edouard Philippe, qu’il accepte le poste de secrétaire d’état aux ... comptes publics. Depuis, il roule à droite en macronie, sans même prendre le soin de baisser les yeux…

Alors quand un type dispose d’aussi peu de conscience politique, qu’il se révèle à ce point intellectuellement malhonnête, pourquoi serait-il différent ailleurs, dans la vie et dans sa ville.

Et c’est avec les pires saloperies de marchands, ceux de la Saur - comme ceux de Véolia, Vinci, Suez et j’en passe -, qu’il a traité de petits arrangements minables. A mon sens, les marchands d’eau sont les pires. Car ils canalisent et revendent un produit qui comme la terre, le vent et les étoiles, n’appartient à personne et qu’il devrait être interdit de vendre. Dans l’idéal de la gauche, vendre de l’eau c’est un véritable racket. Et bien, le triste sire en personne, attribuait le marché de la flotte d’Annonay à ses petits copains. Pour faire bonne mesure il acceptait des tableaux de quelques milliers d’euros.

J’admets volontiers qu’il me serait plus facile de les refuser, vu que je n’ai aucune sensibilité à l’art graphique et pictural. Le seul peintre à qui j’ai accordé quelques deniers s’appelait Castor. J’ajoute qu’il ne peignait pas avec sa queue, ce qui au demeurant lui aurait impossible pour les plafonds. Mais je m’égare et de toute façon, j’ai fini, car j’en ai marre.

Qu’ils soient de gauche ou de droite, tous ceux qui n’ont finalement de conviction que le pognon et le pouvoir, se retrouvent chez celui -j’allais écrire le seul !- qui les incarne le mieux. Macron avait promis de faire disparaître les clivages et de promouvoir le compromis autour de sa seule éclatante personne. Voici enfin une promesse tenue. C’est une petite caste de coquins et de copains contre le reste de la population.

Entendez ce seul slogan dans les cortèges : ça va péter !

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