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Billet de blog 8 mai 2023

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Les lacrymos avant le bouquet final !

S’offrir un selfie avec le camarade Moulin, le 8 mai, date anniversaire de la fin de deuxième guerre mondiale, alors que l’on vient de remettre en cause avec la retraite, l’une des principales mesures du Conseil National de la Résistance, il n’y a que Macron pour oser une telle violation de mémoire !

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Jean Moulin, aurait détesté ce président - en tout cas sa politique et son attitude -, personne ne peut en douter, pas même le président lui-même. Mais rien ne l’arrête et surtout pas la pudeur, un mot manifestement omis (honni) de la charte de la start up néchion en Renaissance. 
Totalement privé de soutien, y compris parmi son propre électoral – capitaliste, mais pour une fois honteux – il a évidemment dû faire face à l’hostilité des rhodaniens qui n’était pas moins de cinq mille ( trois mille suivant la préfecture des guignols de Lyon et les médias reprenant en choeur le chiffre mensonger) !

Les faits sont là. Sa retraite à 64 ans ne passe pas. Mais au lieu d’en prendre conscience et acte, ce petit marquis de 60 kilos tout mouillé, continue de jouer les forts des halles, les fiers à bras, les supermen du libéralisme au service de la finance et des États-Unis. Mais tandis que pas un de ses soutiens n’ose venir l’acclamer dans les rues, ce sont des hordes de mécontents qui se préparent à le recevoir ce 8 mai. Et certains ont encore le culot de parler de démocratie dans un pays où l’on interdit les manifestations ! Car oui, celle de Lyon, hier, était bel et bien interdite, alors qu'à Paris 600 nazillons tout de noir vétus, défilaient librement !  

Il n’empêche que ces 5000 femmes et hommes ont bravé cette entrave aux libertés élémentaires, pour s’approcher des alentours de la prison de Montluc où Jean Moulin fut torturé jusqu’à la mort, il va y avoir quatre-vingts ans en juillet. Difficile, même par une répression gloutonne, de coffrer 5000 personnes ! Officiellement, la milice a été dissoute à la Libération, mais là, c’est tout de même face à des tirs continus de grenades lacrymogènes, que les Résistants à la réforme des retraites, ont été refoulés, étouffés, intoxiqués.
Tous les faits qui s’accumulent le démontrent, c’est par la force, que le pouvoir veut tenter de le garder. Plus rien n’arrêtera la violence, les interpellations arbitraires, le régime de la peur voire de la terreur. Dans un contexte plus que tendu, provocateur et ultra-violent, on ne s’étonnera pas que des contre-pouvoirs pas forcément plus légitimes - mais qui ont en commun avec les fonctionnaires, d’aimer la baston - se positionnent pour empoisonner l’atmosphère de ce pays.
Le pari de Macron semble limpide. Dans une France largement dominé par les trouillards - obnubilés par leur pognon et leur bagnole – les électeurs actuellement fort mécontents de l’allongement de leur bail au travail et les dérives consuméristes, inflationnistes, écocides, finiront par trembler et rejoindront en bêlant, les vingt pour cent de vieux et de gros bourgeois qui trouvent que tout ça, c’est finalement aux petits oignons !
Alors, je voudrais pas les inquiéter, mais ce que j’ai entendu dans les dernières manifs et les réunions de cellules où les militants les plus à gauche se retrouvent, ne fleure pas bon l’apaisement. Il existe, même chez les gens modérés, de façon tout à fait inédite, une volonté pour beaucoup, d’en découdre. Puisqu’ils savent désormais que ce sera le seul moyen de compter, dans un rapport de force assumé par l’État.
On interdit les manifestations de casseroles, on arrose les citoyens à coup de bombes lacrymogènes. Alors on se dit qu’effectivement à ce rythme là, quitte à en pleurer, ça va vraiment finir par péter. Et le 14 juillet, c’est éventuellement fait pour ça !      


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