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Billet de blog 9 avril 2024

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Les toubibs en colère,  Attal leur donne des boutons

C'est presque réglement de comptes à OK-libéral. Le gouvernement Attal, qui n'est pourtant pas en reste avec cette société de profit et d'exclusion voulue par Macron et ces électeurs, commence à trouver les médecins généralistes et les actionnaires des cliniques privées à but lucratif, un peu trop rétifs aux mesures d'économie dont ils ne sont pourtant pas les principales victimes

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Je ne sais si vous en êtes, mais avec l’expérience, je me suis aperçu que ce qui importait le plus aux Français, à part leur pouvoir d’achat et la moisson de médailles aux JO, c’était la santé. Il n’est qu’à tendre l’oreille, entre la Saint-Sylvestre et la Sainte Marcelle, pour s’en convaincre. Et surtout la santé ! - proclament-ils en philosophes éclairés -. Le reste, cela finit par s’arranger...  Ce qui, au passage, manque de tact et d’indulgence à l’égard de la médecine qui pourtant aura quand même fait quelques menus progrès, y compris depuis que l’on s’échange les vœux de bonne année.

Lorsque vraiment je ne peux éviter de les présenter - cela me semble toujours d’une pesante banalité - je préfère souhaiter aux autres, beaucoup de bonheur. C’est quand même important le bonheur, vous croyez pas, y compris lorsqu’on a la santé ? Tandis que lorsqu’on ne l’a pas, difficile d’être heureux. Enfin, je me comprends ! Et moi je rajoute :  Plein de médailles d'or au tir à la carabine à 10 mètres et au pentathlon moderne !  Non, je déconne…
Mais au fait, pourquoi donc entamais-je la chronique avec les vœux, j’suis un peu à la bourre, non ?
Ah ! ça y est, partez pas, cela me revient ! Non c’est qu‘il est encore beaucoup question de santé avec ces diables de docteurs qui manifestent leur mécontentement. On a l’impression, que moins il y en a, plus on les entend geindre, les malheureux. Sont jamais contents. On dirait des agents EDF ou RATP dans les années soixante-dix ! N’en ont jamais assez. J’ai envie de leur dire – d’ailleurs je vais le leur dire – si vous gagnez pas assez, vous n’avez  qu’à pas refuser des clients. Et si vous en cherchez, venez dans l’Aubrac, ce ne sont pas les patients qui manquent ! Bon, ils viennent sans rendez-vous et ils ont tendance à laisser flotter des effluves de vaches diarrhéiques de la salle d’attente au cabinet – ici le bien nommé – mais ne sont pas méchants et puis, on fait maintenant des parfums d’atmosphère sans perturbateurs endocriniens.
Tout ça pour dire que je me demande si je vais pas finir par voter Attal aux prochaines élections ! Oui, à moins que mon idole - Saint-Emmanuel-les-mains-jointes – fasse voter sa prolongation au Congrés, mais je crains pour lui qu’il ne fasse l’objet de quelques légères réticences. Sauf si l’on demande directement leur avis aux patrons du CAC 40... 

Paraît qu’il était à gauche aussi dans une autre vie, Attal. Tu vois un peu la tronche de la gauche ! Remarquez maintenant, ils ont Glucksmann !!!  Mais enfin, ce que je vois, c’est qu’il vient de se mettre tous les toubibs à dos. Non parce qu’il leur refuse une nouvelle augmentation des honoraires - prise en charge par la Sécu, c’est-à-dire vous et moi – mais parce qu’il trouve avec son gouvernement, que la plaisanterie de la consultation obligatoire chez le généraliste avant d’aller voir un spécialiste, a peut-être assez duré. Je suis sûr que vous avez tous connu ces situations :   Bonjour docteur, j’ai un bouton là. Ah oui, en effet ! Je vous fais un mot pour le dermatologue.  Ou encore :  Bonjour docteur, j’ai très mal à l’estomac. Ouh là là, il vous faut aller voir un gastrologue. Et vous pouvez y aller, ça marche pour tout. Y a juste que pour les yeux où ils n’ont pas osé : Bonjour docteur. Je n’y vois plus rien ! Allez donc chez l’oculiste... 
Enfin bon, il semble que l’histoire ait assez durée et ce qui m’épate tout de même, c’est que ce soit les ultra-libéraux de la Macronie qui mettent un terme à cette fumisterie. Notez qu’outre le fait d’éviter une étape onéreuse et bien souvent inutile, cela permettra aussi de libérer l’agenda de nos généralistes. Je leur suggère même de prescrire les renouvellements de médicaments pour une durée d’un an et non de trois mois comme c’est encore le cas dans le but de leur assurer une petite rente supplémentaire. Et là où il m’épate, c’est que le Sacristain de Matignon pousse le défi encore plus loin, en limitant de manière drastique les augmentations des tarifs des cliniques privées (lucratives) à 0,3 %, contre une augmentation des prestations de l’hôpital public de 4,3 %. Ce qui s’explique aisément par la nécessité pour les établissements de soins communs de trouver de nouvelles recettes pour mieux fonctionner.
Mais comme il semble bien parti, Attal, je l’encourage à faire encore mieux. Je pense que les gens qui préfèrent les cliniques privées devraient être libres de payer le prix qu’ils souhaitent pour les soins de leur choix. A condition évidemment que ce ne soit pas la Sécurité Sociale, c’est-à-dire l’État, la collectivité, les citoyens à travers leurs impôts, qui remboursent quoi que ce soit. Qu’ils s’arrangent avec leur fric plus ou moins honnêtement gagné. Et idem pour l’école, cela va de soi !
Bref, en résumé, si le jeune Gaby évolue comme ça et à ce rythme, il ne finira pas loin de la France Insoumise et il n’est pas exclu que je lui offre alors ma voix.   


A propos de l'école 

 Un ami varois, rugbyman et surtout, en l'occurrence, professeur des écoles et même chef d'établissement, m'a adressé ce complément à la chronique d'hier "Savoir, avoir, pouvoir". Un titre à tiroirs qui méritait qu'on les ouvre, ce qu'Éric a fait consciencieusement. Je vous en donne lecture. Exceptionnellement, je me permettrai, à la fin, de lui faire une courte et amicale réponse. 

 " Ah Jaco, la lutte des classes ! Concept enterré dans les années 30 ou 40, pour le remplacer par celui de cohésion sociale, et c'est bien logique, il ne peut y avoir de cohésion sociale si les différentes classes s'écharpent.
Quant aux classes, les miennes, enfin les nôtres, elles subissent le 21ème ministre depuis que j'enseigne, qui ont eu tous (ou presque) un point commun: laisser une trace au travers d'une réforme alors qu'on le sait, c'est sur le long terme que l'on voit les effets d'un système... bref...
Là où certaines des mesures en vogue sont inquiétantes, c'est par exemple que les classes dites de "niveau" sont considérées par les plus grands chercheurs en Science de l'Éducation comme bien moins efficaces que les classes hétérogènes, mais apparemment, certains penseurs de Grenelle pensent mieux penser que ces plus grands chercheurs.
Autre exemple, le retour de l'uniforme. Mais il n'a jamais existé l'uniforme à l'école! La blouse oui, et ce n'était pas autre chose qu'un vêtement destiné à protéger les habits, liquettes et autres pulls, qui en ces temps reculés représentaient un gros budget pour certaines familles.
Et je terminerai par la dictée, qu'il faut faire tous les jours... Ah bon? on ne la ferait plus? Là encore, les penseurs de Grenelle devraient se rendre dans quelques classes pour savoir je dirais presque découvrir ce qu'il s'y fait, et ne leur en déplaise, la dictée n'a jamais cessé.
Ce qui a bien changé par contre, dans un nombre d'heures toujours identique, c'est tout ce qui doit être enseigné aujourd'hui à l'école, et il faut bien dégager ces heures quelque part : l'écolier d'aujourd'hui fait moins de maths et de français que l'écolier des années 60, pour qui la journée se partageait équitablement entre Français et Mathématiques, et Histoire géo si on avait été sages...
Forcément, nous avions plus de "chances" d'être bons en orthographe, avançant aussi à marche forcée, parfois coiffés d'un bonnet... cela nous a-t-il rendus plus intelligents?
La preuve que non, nombre de ceux qui ont connu cette école sont les dirigeants d'aujourd'hui qui pondent certaines de ces mesures..."

Bel éclairage que peu d'enseignants viendront assurément obscurcir. Pour ma part, Eric, je souhaite juste revenir sur ma lutte des classes et ta coéhesion sociale.  La lutte des classes  - concept que l'on a  enterré en ces termes - ne crois-tu pas qu'elle reste pourtant d'une rude et cruelle actualité ? Mais il est vrai que la lutte est devenue domination, écrasement unilatéral. Plus inégale que jamais donc... Et je ne m'en réjouis pas.


J'ai le plaisir de vous informer de la sortie de mon deuxième roman "Petit garçon dans la tourmente."

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N'oubliez pas que c'est bientôt son anniversaire, la fête des mères, des pères et que Noël arrivera vite et qu'il est toujours bon de ne pas être pris au dépourvu !  

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