Jaco 48 (avatar)

Jaco 48

Retraité journaliste - Toujours blogueur et encore debout

Abonné·e de Mediapart

654 Billets

0 Édition

Billet de blog 10 mai 2024

Jaco 48 (avatar)

Jaco 48

Retraité journaliste - Toujours blogueur et encore debout

Abonné·e de Mediapart

Le joli temps d'écolo

A midi, nous recevions de jeunes amis, en ce sens que nous ne nous fréquentons que depuis quelques années. C’est régénérant aussi, d’affermir de nouvelles relations qui vous ouvrent d'autres horizons. Et puis c’est réconfortant de se retrouver avec des gens de valeurs sur des idées fortes, larges et généreuses. Cela permet aussi de ne pas s’encroûter, sentir le moisi et se résigner

Jaco 48 (avatar)

Jaco 48

Retraité journaliste - Toujours blogueur et encore debout

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Autre avantage, les rencontres plus tardives se font souvent aussi plus par affinités que sur des coups de foudre. C’est bien aussi, les coups de cœur, et ce n'est d'ailleurs nullement incompatible. Et puis, je dirai même surtout, être en accord avec ceux dont on partage les heures précieuses de sa retraite, évite les montées d’adrénaline, les crispations, voire les coups de sang. D’ailleurs je fuis comme la peste les différends politiques étalés sur la table du déjeuner ou du dîner.  Ils me provoquent des aigreurs, des coliques, des insomnies… Vous connaissez le refrain de Brassens : « Mourir pour des idées, d’accord, mais de mort lente..."
Catastrophés par les turpitudes de Saint-Emmanuel les mains jointes et son hideuse  Macrosphère, affolés par la montée inexorable du National-populisme de Le Pen et sa Walkyrie, nous nous accordions à penser qu’un vaste front allant du NPA à la gauche du PS était encore envisageable et que, si nous partagions une réelle admiration pour Mélenchon - sans doute l’homme politique intellectuellement le plus consistant depuis Mitterrand - c’est probablement François Ruffin qui détenait les clés d’une possible délivrance. Il lui faudra sans doute user et abuser d’habileté pour élargir cette base, mais en choisissant d’aller directement parler - pour ne pas dire les draguer – aux pauvres bougres, déclassés sociaux qui votent Bardella en désignant l’étranger comme le responsable de leur misère, c’est lui qui est dans le vrai et, à mon avis, lui qu’il faut massivement promouvoir vers l’échéance 2027. Certes le populo – abandonné par la gauche des bo-bos quartiers – est souvent obtus et peu éclairé en terme de conscience politique, mais si les efforts suffisants, convergents sont consentis, on doit parvenir à le convaincre que les dirigeants du Front National et par essence, toutes les extrêmes droites en général, appartiennent au camp libéral, qu’ils sont avec les riches et les patrons et souvent des riches, des très riches, eux-mêmes. En sorte qu'une fois au pouvoir, non seulement ils ne chasseraient pas les vilains étrangers, mais ils continueraient à maltraiter les pauvres Français. Voire pire... 
Nos amis avaient déjà rejoint l’autre côté de la Lozère et alors que je procastinais, bien décidé même à ne rien écrire ce soir, je tombais sur cette interview croisée de François Ruffin et Camille Étienne,  une activiste écologiste en pointe sur tous les dossiers chauds qui agitent et menacent notre terre et notre pays. Publié par Reporterre,  je n’ y ai lu que de bonnes paroles. Pas du vent, pas même de l’utopie. Mais la démonstration qu’une autre vision de la société peut encore émerger et que nous en sommes même  probablement à un point de bascule. A condition et c’est ici que la bât blesse, ici aussi que la conscience de chacun de nous peut transformer ce monde désenchanté en champ d’espérance et de renaissance (sans rapport avec le nom fallacieux du parti macronien). A vous de voir, de communiquer, d'agir... 

Si un monde meilleur pour les autres vous intéresse !    

A lire ou à entendre et à partager

https://reporterre.net/Les-cles-d-un-monde-libre-et-solidaire-selon-Francois-Ruffin-et-Camille-Etienne


Retour de flamme 

Je n'ai pas toujours le réflexe ou l'opprtunité de publier vos réactions. Cette fois, éclairé par la sainte flamme olympique, je renoue avec le courriel des lecteurs.

" Je suis d'accord 5 sur 5 avec le blog de ce matin sur les JO. Et je suis très en colère contre ces hystériques qui parlent de la fierté de la France alors qu'à Paris on martyrise des gens pour ce grand bazar à la c... 
Imagine cela : les étudiants qui vivent dans les résidences universitaires ont été priés de déguerpir avant le 30 juin pour laisser leurs chambres aux policiers, pompiers venant en renfort, sauf que les examens universitaires se déroulent en... juillet ! Non seulement on ne les reloge pas, mais pour la peine, on leur donne 100 euros et deux billets. Alors les jeunes ils vont aller  où ?  au Ritz ? 
Et puis la cerise sur le gâteau : 1 milliard 400 millions pour pouvoir faire trempette dans la Seine ! J'enrage, on embauche combien d'infirmières, on loge combien de SDF avec une telle somme ? Et puis encore : les écolos n'ont pas un mot à dire sur le bilan carbone de ce cirque  ? Et avec tout ça personne pour crier ? Le grand consensus ? Une honte ! 

Bon, c'était ma grande crise d'indignation ! "   

                                                                                                                         L.B

"Bonjour Jacques, non, bien sûr, les JO ne m'intéressent nullement. Mais en lisant le Zébuline de cette semaine, gracieusement fourni avec ma Marseillaise de mercredi, j'en ai appris de belles sur ce phénomène récurrent et son initiateur, le ci-devant Pierre de Coubertin ! Un journaliste, Aymeric Montoux, s'apprête à sortir le 15 courant un livre qui pourrait intéresser les amateurs d'olympisme moderne : Pierre de Coubertin, l'homme qui n'inventa pas les Jeux Olympiques aux éditions du Faubourg. Il a accordé une entrevue (interview pour les amateurs d'américanisme) à une collaboratrice de l'hebdomadaire et présenté le ci-devant, preuves à l'appui, tel qu'il était : raciste, anti - féministe (tant qu'il a siégé au CIO, pas d'épreuve sportive pour ces dames) et assez proche des nazis pour avoir décidé Hitler à accepter les jeux de 1936. C'est à cette occasion que les nazis ont créé la coutume, aujourd'hui tellement appréciée, du transport de la flamme par relais depuis le temple de Zeus à Olympie jusqu'au siège des jeux de l'année. La première torche, fabriquée par les usines d'armement Krupp sur ordre de Carl Diem chargé de l'affaire par le führer soi-même, fut donc acheminée à pied jusqu'à Berlin par des relayeurs (bons aryens, je suppose, bien sûr). Pour Montoux, dès le début et ça ne fait que s'aggraver, les JO sont une affaire de fric : ils rapportent des milliards d'euros au CIO, une vraie multinationale dont on peut se demander ce qu'elle fait de tout cet argent. Pour moi, j'attends qu'ils acceptent la belote (contrée ou pas) comme sport olympique pour m'y intéresser vaguement... "

                                                                                                      Claude R. du 13

"Un peu raide, quelques qualificatifs durs, mais sur le fond je partage à 100%

Vivement septembre ou du jour au lendemain, la réalité va frapper en pleine gueule !"
                                                                                                                        M.P.M

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.