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Billet de blog 15 novembre 2023

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Indignez-vous ! c'est un vieux Monsieur qui vous parle...

En pleine panade mondialisée, atrocité en Palestine, terrorisme islamiste, enlisement en Ukraine, extension de la misère, insolence de la finance et menace toujours plus précise des nationalistes de l'extrême droite, je me suis réfugié dans une chanson magnifique de HK, ce chanteur méconnu du grand public et marginalisé par le pouvoir

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Je me suis levé ce matin, heureux jour de l’existence et j’ai écouté comme cela arrive souvent, ce délicieux compagnon de route, Kaddour Hadadi, plus connu sous le nom de HK et les saltimbanks, car il a en commun avec le sublime chanteur occitan Nadau, le fait de travailler et de mettre en avant son groupe.
Quand je dis plus connu sous le nom de HK, c’est évidemment une façon de parler, car les médias, les radios et télé font tout, absolument tout, pour maintenir ce monument de la chanson française dans le plus total anonymat. Un boycott qui, sans même à avoir le vif plaisir d’attendre l’avènement recherché de l’extrême-droite, s’apparente de la part de la Macronie financiarisée, à une forme de totalitarisme. Le grand tort de ce poète aux harmonies fines et cordes sensibles est de s’être investi auprès des faibles, des malheureux, des réfugiés, des gilets jaunes et d’être l’auteur de ces trois mots qui ont fait plusieurs fois le tour de la terre lors de dix années de manifestations : ON LÂCHE RIEN !
Inconnu du grand public et pourtant avant hier, Kaddour et sa jolie bande de musicos était sur la scène de l’Olympia où ils ont évidemment fait un triomphe. De Citoyen du monde à Un autre rendez-vous, en passant par Rallumeur d’étoiles, Dis-leur que l’on s’aime, Danser encore et des dizaines de petits bijoux, HK n’a fait que distribuer de la bienveillance, de la gentillesse, de la poésie autour de lui. Mais en menant un combat sans concession, résolu et parfaitement assumé.  Et si beaucoup le détestent, c’est bien pour ça qu’on l’aime. Très fort.
Très fort comme cette chanson qu’il consacra à Stéphane Hessel peu avant sa mort, lequel avait mené avec lui quelques combats, tels évidemment que le cause palestinienne. Je suis tombé sur celle-là - l'une de mes préférées évidemment - ce matin en écoutant ma playlist pourtant aléatoire. C’est toujours étonnant ces concours de circonstance ! Je me disais, avant-hier soir, au moment de chercher l’angle d’attaque de ma chronique, qu’il manquait bougrement celui-là ! Ce très vieux monsieur qui nous a quittés il y a tout juste dix ans non sans avoir livré ce cri profond et permanent : Indignez-vous ! Il en a vendu des millions d’exemplaires et l’on se demande bien à quoi bon, puisque le monde est toujours dans le même état, dominé par la finance et accepté par une majorité d’électeurs, sans âme et sans cervelle certes, mais surtout souffrant dans son petit confort minable, d’un égoïsme forcené.
Je n’en écrirais pas plus aujourd'hui, mais vous qui aimez me lire, accordez-moi ce bonheur : faites l’effort de mener aussi ce combat et il est largement protéiforme. A commencer évidemment par faire connaître partout et tout le temps, le remarquable travail de HK et ses saltimbanks.
Mes amis, l’heure est grave. Des menaces - elles aussi protéiformes - nous menacent. Les loups sont de sortie. Les niqueurs de planète aussi... Indignons-nous !

Illustration 1

Paroles et vidéo

Je vous livre ici les paroles de la chanson consacrée par Kaddour -l'homme à la casquette blanche - à Stéphane Hessel. Ce n’est certes pas du Victor Hugo, mais ça prend aux tripes. Lisez-le, écoutez-le et faites suivre à la folie. On lâche rien !
"Je me suis levé un matin, sombre jour de l'existence
J'ai levé la voix et le poing, quand la règle était le silence
J'en ai vu monter dans des trains, partir dans un brouillard immense
Je ne pouvais être ni complice ni témoin, je suis entré en résistance.
Une voix pavée d'espérance, peuplée de femmes et d'hommes debouts
Un choix comme une évidence, entre potence et corde au cou
Je suis revenu de si loin, je rends grâce à mon étoile
La mort m'a oubliée en chemin, à Dora et à Buchenwald
93 ans je peux croire, que ma fin n'est plus très loin
93 ans voici ma mémoire, prenez-en le plus grand soin
L'indignation obstinément, dans un monde au garde à vous
Soyez de ceux qui marchent contre le vent mes amis, indignez-vous
Indignez-vous!
Indignez-vous!
C'est un vieux monsieur qui vous parle
Brandissant son étoile, entendez-vous?
 

Pensez-vous donc qu'aujourd'hui, les motifs de soulèvement nous manquent ?
Quand nos propres vies sont à crédits, sous la dictature des banques
L'argent commande aux actionnaires, eux-mêmes commandent au président
Qui ordonne aux gens ordinaires d'exécuter bien gentiment
Toute cette nourriture invendue, jetez-là donc à la poubelle
Et au-dessus du tas d'ordure, versez-moi 10 litre d'eau de javel
Voilà le monde qui est le nôtre, absurde, cruel et sans pitié
Jusqu'à ce que passe à notre porte, ce maudit seuil de pauvreté
Les droits de l'Homme mis en jachères, vendus en portions individuelles
Quand la crise alimentaire s'éternise devant l'éternel
Mais miracles quand des milliards sont trouvés dans la seconde
Pour sauver le roi dollars et tous les banquiers de ce monde...
Indignez-vous!
Indignez-vous!
C'est un vieux monsieur qui vous parle
Brandissant son étoile, entendez-vous?
Indignez-vous!
Indignez-vous!
C'est un vieux monsieur qui vous parle
Brandissant son étoile, entendez-vous?
 

Nos chaines sont certes moins visibles, qu'au sombre temps de l'esclavage
Mais nos esprits sont pris pour cibles, qu'ont-ils faits de notre héritage
Compétition à outrance, amnésie généralisée
Produits de consommation de masse pour une jeunesse anesthésiée
Il est grand temps mes amis, de rallumer enfin les étoiles
Qui ont guidé toute sa vie, ce vieux monsieur qui vous parle
Oui j'ai été cet arménien, je suis toujours ce juif allemand,
Je suis le peuple palestinien, la justice est mon seul camp !
Soyez citoyens sans frontières, de ces peuples qui se soulèvent,
Contaminez la terre entière, de vos révoltes et de vos rêves
Indignez-vous c'est votre droit, et en mémoire de tous ceux-là
Qui meurent encore de ne pas l'avoir, ce droit est de fait un devoir
Indignez-vous!
Indignez-vous!
C'est un vieux qui vous parle
Brandissant son étoile, entendez-vous?
Indignez-vous!
Indignez-vous!
Le clip Indignez-vous par HK et Stéphane Hessel

https://youtu.be/i7UVGuosQ6I

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