Installée au pouvoir avec moins de trente pour cent, ce qui représentent la totalité de la haute et moyenne bourgeoisie, la Macronie ne peut plus se permettre de perdre le moindre électeur. Or, comme ils ne roulent pas tous en totalité « électrique » - surtout les vieux qui ont peur de s'électrocuter -, même le fan club (ou le gaga-club si vous préférez) de Saint-Emmanuel-les-mains- jointes s'exaspère de voir les prix grimper sans cesse « à la pompe » - comme ils disent sur Cniouse –
Dans une société, non pas idéale, mais seulement normale, pour rendre la vie des plus humbles un peu supportable, il existerait un levier très simple. On prélèverait quelques impôts de plus dans la poche de ceux chez qui ça déborde – le pognon, pas le pétrole – et puis on demanderait aux super-profiteurs, Total en tête, de rendre un peu du fric qu'ils volent par leur exploitation éhontée de la planète et les bénéfices indécents qu'ils en retirent.
Ainsi, l'État serait en mesure, sans se ruiner – enfin bon, ça c'est déjà fait ! - de diminuer les taxes sur le carburant, qui s'élèvent, faut-il le rappeler (?) à 60 et quelques pour cent. Oui, lorsqu'on paie un litre d'essence 2 euros, le pétrole raffiné revient à 85 cts - ce qui est déjà bien cher ! - et le pouvoir se met à 1,15 € dans la poche. Il suffirait qu'il renonce à la moitié de la dîme volée aux citoyens, pour que le litre tombe à un euros cinquante. Ce qui, il faut insisté là-dessus, n'est pas spécialement donné ! Eh bien non ! Pas question d'emmerder la finance ! De toute façon ce président ne le peut pas, puisqu'il est à l'Élysée par et pour elle.
Alors ce type, qui n'a décidément peur, ni honte de rien, vient de lancer l'idée de la vente à perte dans les stations services. Certes, on ne va pas se mettre à plaindre les commerçants et à plus forte raison ceux de la grande distribution, mais quand même ! Demander aux « pompistes » dont les marges nettes sont déjà assez insignifiantes de les baisser et en quelque sorte, de perdre de l'argent sur leur activité, c'est quand même se foutre du monde et c'est aussi condamner tous les petits distributeurs qui ne pourront pas suivre ! Je n'y connais rien, mais ça ne me semble pas très libéral, tout ça…
Ne jamais toucher aux riches, se situer toujours du côté de ceux qui gagnent et ruinent la planète, tel est donc la doctrine macroniste. Et on en trouve encore pour s'étonner et même pourquoi pas (?) regretter, que les insoumis aient refusé l'invitation de Mme Borne à Matignon, hier, pour blablater « transition écologique ». Moi, ce qui m'étonne et qui m'indigne, c'est que les communistes (qui sont décidément mûrs pour fusionner avec le Pen, ceux de Roussel en tout cas) et même les écologistes, mais oui les écologistes ! se prêtent encore à ses mascarades. Alors qu'ils faut les laisser entre eux, ces malotrus, les gens de droite et ces socialistes tellement convaincus des vertus de la loi du marché et des capitaux.
Tu parles que l'autre, oui celui avec les mains jointes, a fait de la transition écologique la première cause de son quinquennat !!! C'est pour cela qu'il envoie les flics sur les manifestants, dissout des organisations luttant pour sauver la planète, cautionne la FNSEA, fabrique des armes comme jamais et on pourrait trouver dans le détail, des tas et des tas d'exemples. Et d'ordures ! Les naïfs de la Convention citoyenne pour le climat en ont payé le prix fort, eux qui ont été ridiculisés, humiliés par la macronie, qui n'a rien retenu de ces préconisations pour améliorer l'environnement.
Et surtout pas d'écologie punitive, qu'ils insistent ! Ça, c'est leur credo : ne touchons surtout pas aux privilégiés. N'arrêtons pas de pomper l'eau des nappes exsangues pour remplir les piscines et irriguer les golfs des seigneurs, allons chercher la dernière goutte aux tréfonds de la terre pour permettre aux gros paysans d'acheter d'énormes tracteurs, des moissonneuses et des pick-ups, finançons les entrepreneurs pour l'isolation thermique mais continuons à climatiser à tout va, fabriquons de la neige artificielle pour gaver les grosses stations, envoyons les gens se balader partout et engraissons les avionneurs et voyagistes, dans de grandes gerbes de kérozène ... Gavons-nous encore et comme si de rien n'était. A la vôtre, à la nôtre !
Voilà, c'était ma colère du jour.
Billet de blog 18 septembre 2023
Ecologie, des mots, toujours des maux
Les libéraux, tellement inquiets d'avoir à renier leur idéologie et à faire payer des impôts aux riches, nous inventent dans l'affolement général, la vente à perte. Oui parce que tout de même, on le sent bien souffler le vent de panique.
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