Mais c’est un fait. Il faut tout de même admettre que c’est mon éditeur, le fameux Harmattan, qui avait suggéré aux organisateurs auvergnats de m'inviter à leur vingt-deuxième salon. J’aurais certes préféré qu’ils me dégotent une place à Brive, Saint-Étienne, au pire Royat, mais allons pour Beauregard-Vendon.
Cela tombait d’autant mieux que j’adore l’Auvergne. Je suis profondément ancré à mon Occitanie natale et probablement funéraire aussi, mais que voulez-vous, cette alternance entre vastes plaines arables, prairies luxuriantes et volcans soudain s’imposant, me ravissent et me séduisent bien plus que ces arêtes rocheuses alpines - je sais, je l’ai déjà dit, mais ce Massif doit être défendu comme central-.
Nous étions une trentaine d’auteurs – je dis auteur car un écrivain est celui qui vit de sa prose, comme un journaliste d’ailleurs et aucun d’entre nous, me semble-t-il n’avait ici accédé à cette hauteur. Beaucoup sans doute aussi le mériteraient et je ne parle évidemment pas... que pour moi ! C’est ainsi, on écrit, on écrit et l’on est persuadé que cela va s’arracher parce que, forcément, c’est bon, c’est très bon, parfois même exceptionnel... Et plus les déconvenues s’accumulent et plus on écrit, comme si, avec le prochain, ça irait forcément mieux. A côté de moi, des exposants proposaient jusqu’à dix bouquins différents de leur production. Des fictions régionales, des carnets de voyages, des romans policiers, des récits illustrés, des bandes dessinées, des essais… rarement transformés. Si ! Deux exceptions. Un gamin peut-être pas encore majeur, édité à compte d’auteur sur une centaine de pages d’un conte futuriste et maladroit, plein de fautes mais aussi de fougue et d’audace. L’organisation ayant eu le bon goût de saluer sa présence et sa jeunesse, il hérita d’un petit succès de complaisance.
Et un premier ministre ! Mais oui madame, mais oui monsieur : Raffarin en personne ! Chaque année, l’association « Mot à mot » qui se bat, non sans mérite, ni efficacité, pour prolonger la fête, s’efforce de trouver une astuce pour qu’un nom émerge de la liste malheureusement insipide de ces forçats à la page. L’ancien chef du gouvernement de Chirac, dont l’épouse est originaire des alentours, fit effectivement un passage et signa pour quelques groupies son opus majeur « Ne sortons pas de l’Histoire » ainsi qu’un autre dont le titre m'a échappé, mais dont on devine la portée politique et philosophique considérable. D’ailleurs contrairement à la plupart des exposants, lui n’eut aucune peine à trouver un éditeur à sa mesure - Michel Lafon, si je ne m’égare -. Il ne nous gratifia même pas de la moindre Raffarinade, n’assista pas davantage au déjeuner contrairement aux traditions Républicaines - mais il avait dû trouver une meilleure table ! - et repartit en milieu d’après-midi sans demander son reste.
Bon, mais alors toi - me direz-vous - mon pauvre Jaco, ça s’est passé comment ? Bien, bien… L’émincé de dinde au restaurant voisin "La Cigale" - je découvrais qu’il subsistait ce genre d’insecte au pied des Puys – était consommable et la compagnie pas plus désagréable qu’anticipé. De plus, j’avais en face de moi un amateur de rouge, ce qui me permit d’éviter le traditionnel rosé, voire même la sempiternelle carafe d’eau. On a beau être là à proximité de Volvic, cela demeure assez triste surtout pour un dimanche à midi. Et j’ai même fini par sympathiser avec une sorte de rebelle de la plume du nom de Madani Alioua, dont le roman « La guerre n’oublie personne » a été couronné par le prix du Bourbonnais (distinction royale qui vaut, à mon avis au moins, le Médicis !)
Pour le reste, je n'ai vu passer à tout casser, qu'une bonne centaine de personnes devant ma table - il est vrai assez éloignée du trafic -. Et comme cent c’était aussi le nombre de bouquins disponibles, je me suis dit que je devais m’estimer heureux d’en avoir écoulé quatre… à moi tout seul. Faut dire que dans le nombre les trois-quarts étaient des « Rugby flouze » que j’avais amené à tout hasard (un jour de Coupe du monde avec les Bleus !) et non la « Petite fille…. » au bras de laquelle j’avais fait mon entrée dès l’aube.
Voilà, voilà… Bon je pourrais ajouter aussi que l’éditeur « l’Harmattan », grâce auquel je devais de me taper 400 bornes dans la journée et à mes frais évidemment, n’avait pas daigné envoyer les livres, parce que les gens de Beauregard-Vendon ne roulant sûrement pas sur l’or, avait refusé de les acheter, au risque évident – et avéré - de se les garder ! J’avais donc fourni mon petit stock qui, par grâce, n’a pas été trop entamé.
Rien qui puisse en tout cas doucher l’enthousiasme. Non pas celui de vendre, moins encore de remporter le Goncourt - même de circonstance -, mais par la constance d’une envie, comme une obligation, de partager cette passion dévorante, autant qu'irrationelle, d’écrire… impossible à décrire.
Pour ma part, le frère à la « Petite fille... » ne tardera pas à naître. Cela se fera sans éditeur et probablement sans libraire, puisque ce qui unit les deux corporations, se fait au mépris de l’auteur s’il n’est pas reconnu et donc rentable.
J’espère que mes soutiens habituels se mobiliseront pour que le prochain roman soit aussi une belle aventure...
Le petit frère arrive !
Vous n'avez pas lu " Petite fille dans la tourmente " ? Il est temps de vous y mettre.
Voici où le commander :
par mail à jaclarrue@gmail.com ou chez l'éditeur
Vous avez lu "Petite fille dans la tourmente " mais n'avez pas fait de commentaire ? Favorable ou pas, je compte vraiment sur vous.
Et attention : Le petit frère arrive !
Le livre d'or (mais que d'un oeil)
Vous avez été nombreux à m'adresser un courriel qui m'a bien fait plaisir. D'abord parce que dans mon cas au moins, mais je sais que nous sommes une majorité, écrire c'est partager. Donc ce qui ont fait l'effort de m'offrir un commentaire, parfois même s'ils sont moins à l'aise avec l'écriture, m'ont procuré un grand plaisir. Je veux qu'elles et qu'ils sachent que c'est sincère. Et j'espère qu'ils en feront de même pour le prochain. Et donneront aussi envie à d'autres de s'exprimer sur ce roman et ceux qui suivront s'il y en a ! Ensuite, même si je me doutais que les gens qui n'ont pas aimé, ne l'exprimeraient pas frontalement, je suis impressionné par le caractère souvent élogieux de ces avis. C'est un sacré réconfort qui adouci la frustration d'être si peu médiatisé, si peu soutenu par l'éditeur et les libraires. Merci pour tout ça et à bientôt sans doute...
"Les libraires parleront de ton livre"
" On attend avec impatience la sortie du petit frère de la petite fille dans la tourmente. Je crois que finalement, c'est en écrivant plusieurs livres qu'on finit par se faire connaitre. Tôt ou tard les libraires parleront de tes livres ! Beaucoup de grands écrivains ont vécu dans la misère et n'ont vu leurs livres connaitre du grand public que bien des années après les avoir écrits. Idem pour les grands peintres, miséreux alors que leurs oeuvres aujourd'hui valent des millions d'euros ! C'est injuste car ce que les artistes recherche ce n'est ni l'argent, ni la notoriété, mais l'échange avec celui qui a aimé son oeuvre, la partage, et malheureusement pour beaucoup cela n'arrive pas souvent... mais pour certains, oui ! il ne faut jamais perdre espoir. Aujourd'hui on peut se faire connaître plus facilement par les multiples réseaux, mais du coup il y a de plus en plus de monde dans les starting blocks.....et si les critiques littéraires ne font pas leur taf correctement ( beaucoup de lobbys aussi dans ce milieu ! ) Il faut le faire soi-même, mais tu l'as fait et bien fait..."
Martine C. du 13
"Je ne manquerai pas de le faire découvrir"
"Ce roman m'a beaucoup plu. Il se lit très facilement malgré une mise en forme différente, comme l'absence de chapitres. Il est vrai qu'en tant que lectrice j'ai rarement vu ce type d'écriture. C'est peut-être une manière particulière de marquer le fil de l'histoire !
C'est une très belle histoire de femme qui a su se reconstruire, vivre malgré tout à sa guise dans une époque où rien n'était fait pour l'émancipation féminine. C'est à travers les différents événements historiques que le lecteur voit évoluer Marie-Paule avec toute sa détermination.
L'Aubrac aussi y a toute sa place, ainsi que les habitants. J'ai bien ressenti cette mentalité singulière des gens de ce territoire. Je suis allée quelque fois au Malzieu (Lozère) et dans l'Aubrac, et ce livre a su raviver tout ce que j'ai pu ressentir lors de mon passage dans cette région.
Encore merci pour ce bel ouvrage que je ne manquerai pas de faire découvrir autour de moi."
Evelyne G. de La Seyne sur Mer (83)
"Lu en trois jours !"
"Une amie qui ne vous connaît pas à travers vos blogs m'a conseillé la lecture de votre roman. Je ne suis pas une grande fan du genre, aussi je veux vous dire que je l'ai quasiment avalé d'un trait (en trois jours) ce qui ne m'était jamais arrivé. Il s'en passe des choses dans vos livres ! On peut pas s'ennuyer. J'espère qu'il y en aura d'autres."
Laura G. de Suresnes (92)
" Beaucoup aimé l'évocation de l'ancien temps"
" Simplement bravo pour cette compo. J’aurais voulu te le dire il y a déjà quelques jours car j’ai dégusté et avalé ton roman tellement je l’ai trouvé passionnant. Mais si nous ne sommes pas dans la tourmente, le temps nous manque et malgré notre âge nous courons toujours après.... quoi ? Enfin, passons sur nos petites considérations et revenons- en à Marie Paule.
Je ne suis pas un fanatique des romans mais je tiens à t’adresser toutes mes félicitations car j’ai bien voyagé dans les méandres de notre époque et de celle de nos aieux que tu as évoquées avec beaucoup de précision et qui donnent l’impression que nous y sommes encore. D’ailleurs j’ai beaucoup aimé cette évocation de « l’ancien temps » avec sa rudesse et ses travers que l’on retrouve encore dans l’actualité."
Pierre Q. Graulhet (81)
"Imagination fertile sur vette terre d'Aubrac"
Une vie bien remplie à défaut d'avoir toujours été agréable pour Marie-Po qui sort de votre imagination fertile sur cette terre d'Aubrac.
Vous avez réussi à ne pas perdre le lecteur dans un dédale de faits et de personnages, ce qui est une belle performance.
Alain R. Gujan-Mestras (33)
"Comme un drame musical"
" J'ai (enfin) lu Petite fille...
Au début, on est perplexe : pas de chapitres, le décor se met en place doucement, Il y a quelques patronymes savoureux que l'on ne détecte pas toujours immédiatement, ensuite on les guette; et Marie-Paule arrive. L'épopée démarre, on est pris dans la tourmente, cela devient "Wagnérien" (au sens de Richard bien sur) comme un drame musical, un opéra.
En prime, un petit rappel historique sur quelques événements passés, c'est important l'histoire, important de ne pas oublier. D'où viens le patronyme "Vaissiere" ? j'ai des amis qui portent le même. Merci pour ce beau voyage."
Jean-Jacques P. du 75
"Un grand bonheur de lecture"
" Nous nous sommes vus à L'Harmattan à Paris. Je vous avais promis un retour. Ça été un grand bonheur de lecture. N'étant pas née très loin de l'Aubrac j'ai retrouvé les odeurs, les saveurs, les sensations de mon enfance. Il y a un vrai suspense, de la profondeur, du style. Très bon. Merci.... Et j'espère qu'il y en aura d'autres..."
Marina P. du 77
Bravo Jaco, un régal
Michel V. du 83
Chant d’amour sensible à la montagne
" Le premier roman de Jacques Larrue a tout d’une épopée moderne. Il conte l’histoire d’une enfance fracassée et de l’ascension sociale d’une femme résiliente, partie des terres d’Aubrac pour mieux y revenir, et qui à son retour fait la fortune de sa famille et de son village, pour son malheur final. Sur les pas de son étonnante héroïne, l’ancien journaliste nous fait généreusement partager sa fine connaissance de la nature humaine, son goût de la vie et du rire, sans dédaigner les détours par une solide documentation historique.
« Petite fille dans la tourmente », chant d’amour sensible à la montagne d’élection de l’auteur, a aussi les qualités d’un bon roman policier. Un roman très complet donc, servi par un style enlevé et une plume brillante.
Coup d’essai, coup de maître ! "
Maryse V. du 83
" Ça m'a bien fait plaisir !"
"Je viens de rentrer de vacances à Royan et j'ai lu ton roman. J'ai adoré ! C'est super, continue comme ça. Si tu en fais un autre, je suis preneur ! Je peux pas mieux dire, tu sais que je ne suis pas un fana d'écriture comme toi, alors je n'ai pas les mots pour qualifier ton roman, mais j'ai aimé et ça m'a bien fait plaisir..."
René C. du 34
"La marque d’un auteur impertinent "
"En lisant « La petite fille dans la tourmente » j’ai pensé à Zola. Cela dit, je partage l’analyse de Francis, il m’est, moi aussi, arrivé de m’égarer dans la chronologie de cette fresque familiale, l’absence de chapîtrage n’offrant pas de pose durant la lecture. Cela donne encore plus de densité à un texte qui mériterait peut-être d’être plus « aéré ». Je reconnais que les calembours sont la marque d’un auteur impertinent mais néanmoins brillant et prometteur. C’est une belle histoire, dont on attend l’issue avec impatience.
Je te remercie pour ce retour en Aubrac, dont tu nous avais déjà fait partager la gastronomie, il y a quelques années à Toulon. Ah ! les tripoux ..."
Christian L.C du 17
"Inattendu et fort bien imaginé"
" Comme tu nous y incites régulièrement, je viens te donner mon avis en quelques mots.
J’ai apprécié ton roman, ta façon d’écrire, la richesse du vocabulaire, des personnages…. Il est très agréable à lire, l’histoire de Marie-Paule m’a tenu en haleine jusqu’au dénouement final, inattendu et fort bien imaginé !
C’est aussi un beau portrait de femme qui a eu l’intelligence de bien orienter sa vie et d’assumer ses choix malgré son enfance terrible !
Un bon moment d’évasion ! Tu as bien fait de te lancer dans cette belle aventure ! Bravo "
Christine B du 31 et du 48
"Il m'a touché, parfois ému..."
"Posé aux pieds des Pyrénées, au calme, j’ai enfin pu déguster ton bouquin. Ou plutôt l’engloutir, car c’était plié en deux jours.
Je voulais trouver un moment où je pourrais le lire tranquillement, pas par petits bouts pendant un mois comme cela m’arrive parfois pendant l’année.
Et bien tu sais quoi, j’ai beaucoup aimé.
Alors que je suis plutôt amateur de roman policier, j’ai été surpris par la profondeur de cette histoire, et il m’était difficile de poser le livre, poussé par l’envie de connaître la suite de l’histoire de cette chère Marie Po.
Alors bien sûr, j’ai été touché par les personnages, le décor, les circonstances qui me rappellent tellement ce monde que j’aime et qui a bercé mon enfance. D’ailleurs, à travers la relation de Célestin avec Pierre, j’ai cru revoir mon oncle et son fils, dans leur petit hameau du Pouget, près de Pradinas (qui aurait pu tout aussi bien s’appeler Baraque-veau). Cette relation silencieuse, besogneuse, où l’on ne se parlait que de travail et jamais d’amour. Et où pourtant les liens étaient si forts.
Mais au-delà, c’est ton écriture qui m’a touché, cette sensibilité, l’humanité qui transpire de chaque ligne…
L’absence de chapitre ne m’a pas du tout marqué, et je ne suis pas sûr que je m’en serais rendu compte si tu n’en n’avais pas parlé.
Peut-être, parfois, as-tu tendance à pousser un peu trop les descriptions, mais il me semble que c’est ce qu’on reprochait entre autres à Balzac et Zola, alors…
Et malgré ce que tu dis, tu ne m’enlèveras pas de l’idée qu’il y a une part de Jacques Larrue dans cette Marie Po de retour chez elle après la fin de sa carrière. Ton amour de l’Aubrac rejaillit à ce moment-là, à travers les lignes.
Bref, je ne suis peut-être pas le plus objectif des lecteurs, de par mon attachement aux lieux et à l’auteur, mais j’ai sincèrement apprécié ton roman qui m’a touché, parfois ému. J’ai retrouvé ce style, ton style, qui balance entre gravité et humour, sans jamais tomber dans le patho ou le graveleux.
Et en refermant ce livre, je ne peux qu’être impressionné par le résultat de ton travail et de ta créativité. Du fond du cœur, bravo et merci."
Stéphane P. du 83 (et un peu du 12)
" L'ensemble disparate"
" L'histoire de la Petite Fille dans la Tourmente est longue.
En fait il s'agit de la vie de Marie Po dans sa totalité, de sa naissance à sa mort. Le roman raconte le parcours de vie d'une femme mal née sur le plateau de l'Aubrac, dont l'enfance à la ferme va être malmenée par deux frères, qui va fuir à Paris, y faire carrière dans la presse catholique, et fortune au gré d'une sexualité assez peu orthodoxe, avant de revenir sur ses terres pour y finir son existence. où l'on meurt beaucoup et vite, souvent brutalement, où la généalogie très complexe rend la lecture ardue ( dommage que tu n'aies pas dressé l'arbre de la famille Vaissière)
L'absence de chapitrage du texte nuit également pour moi à la lecture. Dans ce roman qui couvre presque un siècle de l'Histoire de France, la chronologie se déploie par bonds en avant et bonds en arrière pour suivre les trajectoires des nombreux personnages. On traverse les années folles, la Guerre 39-45, la Guerre d'Algérie, mai 68, les années fric, on voyage à Montauban, à Rome pour y rencontrer le Pape, etc. Roman foisonnant, décousu parfois, mais qui donne envie d'aller jusqu'au bout pour connaître l'épilogue de la vie de Marie-Po.
Je n'ai pas aimé un aspect du livre : le patronyme des protagonistes bâti sur des calembours. Exemples, l'abbé Chamel, l'abbé Kass, l'abbé Lattre, l'abbé Teaze... On trouve aussi Monseigneur Lapince, (!), Richard d'Asso, la mère Yken, et encore Barnabé Néfis, René Nuffard, Enrico Dycyl et enfin " l'éminent" Léonard Balette. Trop c'est trop, Jaco ! ( NDLA : Tu as oublié mon cher Francis, Roger Depierre et Henri Cochet, les notaires ) Cela dit, beaucoup de choses m'ont paru bien vues, bien peintes, il y a du talent dans plusieurs paragraphes, mais je trouve l'ensemble disparate. Cela dit, j'attends ton prochain roman avec impatience et je salue ton opiniâtreté à mener l'affaire jusqu'au bout.
Je te félicite pour l'illustration de couverture qui me révèle un aspect inconnu de tes nombreuses aptitudes. C'est ma compagne qui me l'a fait remarquer."
Francis L. du 38 et du 46
"Plus vrais que nature !"
"Pour connaître l'Aubrac, je reconnais que tu m'as quand même fait découvrir d'autres facettes et donné encore plus envie de le connaître. Ces personnages sont plus vrais que nature et on évolue dans ce monde avec un certain attachement. J'espère que tu vas continuer…"
Christian P. du 31
"Une grande réussite"
" Mon cher Jacques, cela change de votre blog même si vous savez combien je l'apprécie. Quel itinéraire que celui de Marie-Po et quelle richesse de personnages, de faits et de vocabulaire ! Sans vouloir vous flatter, c'est tout de même une grande réussite, à mon avis."
Michèle A. du 78
" Tout y est ! "
"Suspense, paysage, message, écriture et envie de lire très vite, jusqu'au bout tout y est. Bravo et merci !
PS : on s'est vu à la dédicace de la transhumance d'Aubrac "
Chantal R du 23
"Belle plume, belle histoire"
" Un petit mot pour te dire combien j'ai apprécié ton dernier roman que j'avais réservé pour mes vacances.
Une belle plume, une belle histoire autour de ton merveilleux petit coin d'Aubrac d'adoption que nous aimons tant. "
Chantal P. de Graulhet (81)
"Touchant comme une nostalgie heureuse"
" Les belles journées, sur l'Aubrac, au soleil, sur le terrasse, dans un transat, ont du bon.
Peut-on écrire un bon livre sans chapitres ?
a) Bien sûr que oui. La preuve votre roman. Le problème est de savoir combien de personnes seront prêtes à le lire, car attention à l'effet pavé qui peut fatiguer les lecteurs.
b) Bien sûr que si. Voyez À la recherche du temps perdu : oui, il est divisé en sept volumes, et chaque volume est divisé en parties, mais il n'a pas une division classique et stricte en chapitres. Au contraire, il y a des flux narratifs entiers et merveilleux de centaines de pages. C'est dans le matériau narratif lui-même que l'on trouve l'accroche. Lorsque vous reprenez la lecture, vous reprenez le paragraphe et vous passez à autre chose, et le flux recommence.
Un autre exemple, italien cette fois est Horcynus Orca de Stefano D'Arrigo : plus de 1200 pages sans subdivision en chapitres, seulement des paragraphes, une structure similaire à la mer et à ses courants (l'histoire se déroule parmi des pêcheurs siciliens à la fin de la Seconde Guerre mondiale).
Cent ans de solitude, de Gabriel García Márquez, est également un roman qui ne comporte pas de chapitres. Les parties ne sont pas numérotées et n'ont pas de titre. Les parties de l'histoire ne sont divisées que par des sauts de page. Ce roman est généralement considéré comme un chef-d'œuvre, la réponse est donc oui.
On peut tout faire en littérature, à condition d'y croire. Si vous avez un projet qui vous est propre, suivez-le donc, sans vous conformer à ceux qui vous recommandent d'écrire. Sinon, à mon avis, il vaut mieux passer son temps à autre chose.
L'opposition entre les petites gens et les notables tout-puissants, le pot de terre contre le pot de fer, donne toute sa force et contribue à donner corps à cette histoire qui fleure bon la province française de cette époque, troublée par les guerres, l'histoire de Marie-Po. Mais si tous les matins du monde cadencent inexorablement l'imparable passage du temps, qu'en est-il de toutes les nuits du monde, ce trou noir qui engloutit les souvenirs et les fantômes, les mémoires et les affections ?
Ce roman est touchant comme une nostalgie heureuse. " Le pays resplendissait de fleurs sous les lumières changeantes d'un printemps capricieux, insoupçonnable, insaisissable. Les crocus s'égayaient à plein champs tandis que les perce-neige des chemins abrités des hêtre, s'étiolaient au vent doux versant du sud."
Et merci d'avoir évoqué mon cher Alber Camus et son recueil L'Exil et le Royaume (1957), dans lequel on a même voulu reconnaître de nouvelles valeurs humaines, acceptables par tous, et de nouveaux éléments pour surmonter la "dure tension entre oui et non"Je tenais à vous féliciter pour cet excellent travail, j'applaudis votre œuvre et je vous souhaite le meilleur pour ce livre et pour les publications à venir.
Il vous restera d’écrire le prochain roman :
- sans ponctuation, comme Pierre Dematy avec Mort aux girafes
ou
- sans une lettre comme Georges Perec avec son roman La Disparition dont la particularité est de ne comporter aucun "e"
ou encore
- sans signes de ponctuation comme Philippe Sollers qui, il y a cinquante ans, publiait son sixième roman H, sans ponctuation visible.
C'est une galéjade.
Comme disait René Char en 1940 : « Dans nos ténèbres, il n'y a pas une place pour la beauté. Toute la place est pour la beauté. »
Tous mes vœux"
Gérard M. de Nasbinals et de l'Hérault
"Un décor abondamment riche en descriptions"
" Merci pour la petite fille dans la tourmente, lue dès réception. Heureusement que bien mal acquis ne profite jamais mais cette maxime a-t-elle encore un sens et quand l’être humain va-t-il retrouver le sien, le « bon ». Dans un roman on peut faire dire n’importe quoi à ses personnages et imaginer toutes sortes de situations, mais une lecture subjective en filigrane fait ressortir outre un décor abondamment riche en descriptions (amour inconditionnel du lieu) des personnages pas si sympathiques malgré des conditions de vie modestes et laborieuses pour l’époque ou la naïveté fait place à l’envie de ce que l’on ne possède pas et c’est bien là le problème de cette « dé-génération » et des futures. Beaucoup de clins d’œil avec des prénoms connus de personnages en charge de la gestion de communes, mais aussi d’humour quant au choix des noms et prénoms des divers ecclésiastiques cités, les offices notariaux n’étant pas en reste dans leurs appellations « comiques ». Bref un bon substitut à cette télé de « shit ».Ce n’est pas l’abbé Teaz qui me contredira ! ”
Gérard H. du 34
Vous avez bien fait d'écrire ce livre
"Monsieur Jaco, je vous connais seulement à travers votre signature régulière dans Mediapart. Votre style et votre engagement m'ont donné envie de commander votre roman à l'Harmattan dont je lis souvent des publications. Vous avez bien fait d'écrire ce livre car il prolonge l'idée que je me faisais de vous. J'ai eu aussi l'envie de connaître l'Aubrac. Le complet ! N'arrêtez surtout pas vos chroniques, mais continuez à écrire des romans.”
Pascal G. d'Argenteuil (95)
"La poésie du récit"
"Je ne suis qu’à la moitié de ton roman mais suis agréablement surpris par la poésie du récit ainsi que l’intrigue. Par contre, je ne pensais pas que tu sois si féru sur l’histoire de l’église. Maintenant j’attends de lire la fin avec impatience. Je ne peux que recommander ton livre à tous ceux qui te suivent mais aussi à tous les autres.”
Jean-Jacques K. de Toulon
"Une atmosphère aubracienne bien ressentie"
“Bonjour Jacques, j'ai lu et, en grande partie, relu ton opus. Je trouve bien intéressante cette saga familiale tournant autour de Marie-Po mais j'avoue qu'il faut s'accrocher pour ne pas se perdre dans tous ces noms et prénoms. L'idée de commencer et de finir sur ce personnage peu sympathique de Jean-Luc est finalement bonne : il encadre sa tata et sa folle destinée. Je suis plus sceptique sur les aventures sectaires et sur les galipettes effrénées de l'héroïne, étant tout à fait incompétent en ces matières. Tu utilises de façon curieuse des noms à calembours , ce qui peut nuire au sérieux de ton propos. J'attendais un abbé Désange, niçois bien sûr... Le personnage de Robert Lacoste revu et corrigé serait presque sympathique... contrairement à l'original ultra-molletiste. Mais il règne sur tout ce roman une atmosphère aubracienne bien ressentie qui me convient tout à fait.” Claude R. de Marseille
Ce roman-enquête-naturaliste-moraliste-épique-comique-érotique-sociologique-historique…
" Après une petite intervention auprès d'une classe de CM2 sur la poésie, et deux jours au Salon du livre à Hyères, je prends le temps de me poser pour te faire un petit retour d'admiration suite à la lecture de ton premier roman.
Tu te doutes que je ne m'attendais pas à une telle bourrasque ! Et à une telle surprise !
C'est certainement toujours l'écueil rencontré lorsque l'on connaît l'auteur... En l'occurrence je m'attendais, sous couvert de roman, à un traité sans concession sur notre époque, sur la politique, peut-être une dystopie sur notre condition humaine, dans un monde désenchanté…
Et c'est finalement, sous des mots, tes mots, couverts (j’ose dire... cette fois !), tout ce que j'y ai trouvé... On traverse des siècles, des territoires, des pays, on pénètre dans le huis clos des familles, on ose à peine croire aux drames qu’y s’y nouent, et voilà que l’auteur se met à tourmenter le lecteur… très peu de mots pour dire l’horreur, mais l’horreur est là, qui l' imprègne, et l' empoigne.
Mais lorsque l'on connaît l’auteur, on pouvait être sûr aussi, qu' il ne nous abandonnerait pas à cette seule sidération !
Et sous prétexte de l'histoire de Marie-Paule, sous prétexte de nous raconter sa vie, ses errances, ses souffrances, ses résiliences, nous entendons les «rafales furieuses » du monde siffler à nos oreilles ( les guerres, le saccage du monde rural, la course au profit … ) avec ses « tourbillons opaques » couvrant autant la grande histoire que l’histoire intime (les désirs enfouis, les non-dits, les secrets de famille..).
Et c’est là dans toutes ces sédimentations, que l’on retrouve la jubilation de notre Jaco à jouer avec les mots, les noms (Roland Gélus, Richard d’Asso, René Nuffard..) les contextes historiques, les personnages, à peine camouflés sous des identités d’emprunts (et qui nous évoquent l'Opus Dei, les généraux putschistes, etc ) à nous faire partager ses passions : la presse, la ruralité … mais surtout et toujours son amour pour l’Aubrac !
Et pendant que l'on souffle un peu grâce à ces clins d'oeils facétieux, l'histoire haletante, continue de se dérouler, avec des rebondissements, des allers-retours, des plongées à pic, des étourdissements, jusqu'à la clôture finale, qui finit pour moi magistralement ce roman-enquête-naturaliste-moraliste-épique-comique-érotique-sociologique-historique…
Bref le Jaco il a inventé un nouveau genre ! (et tellement bien écrit… mais ça … c’est habituel! )
Bravo ! chapô !
PS et si tu l’acceptes, j'ajouterai que cette histoire pourrait faire un film extraordinaire…"
Isabelle F. du 75 et du 83