C'est fou ce que l'on peut écouter ce type alors qu'il est - selon un avis totalement objectif, vous vous en doutez - le plus piètre orateur de l'histoire de la présidence. Même Raymond Poincaré était moins plat et déshumanisé.
Bien évidemment ces téléspectateurs victimisés n'ont pas tous voté pour lui et il y a peu de risque qu'ils commettent ce choix insensé. " C'est juste pour s'informer " jureront les légalistes, les bons élèves, qui écouteraient pareillement la parole d'un singe s'il était président - au rythme où vont les choses, rien n'est à exclure -. "C'est pour rigoler un peu" soutiendront les faux-culs ou les intoxiqués de l'information. Qui passeront le reste de leur soirée, une partie de la nuit et probablement encore demain au réveil à touiter et fessebouquer, un flot de lieux communs dans le meilleur des cas, d'inepties pour tout le reste.
Ce constat m'amène à penser que nous sommes mal, car tous ces gens ne se rendent absolument pas compte que tout ce que recherche cet individu, c'est justement une présence permanente sur les résos en sachant parfaitement où il va, dans la polémique, l'affrontement, la fracture. Faisant par la même occasion le périlleux pari que les moins excessifs, se rangeront malgré tout sous sa bannière…Comme si l'histoire repassait immanquablement tous les plats. Même indigestes !
Nous avons-là à faire à un communicateur machiavélique, un vaniteux, un usurpateur de grand chemin qui a délibérément choisi la COVID pour rassembler son socle électoral extrêmement ténu en espérant mordre sur les pleutres de gauche.
Vous me direz que ce n'est pas le premier à se livrer à ce calcul de bas étage, ces manœuvres nauséabondes. Il tient en ses successeurs Mitterrand et Chirac, deux virtuoses. A la différence près que les deux briscards de la politique, ne s'étaient jamais fait passer pour des angelots du nouveau monde.
Enfin, en mâchouillant cette chronique amère, voire rancunière, je me disais que le temps paraîtrait long d'ici le dénouement. Du reste si vous ne m'encouragez pas plus que ça, je doute, mais je doute vraiment, de mes capacités à tenir jusqu'au bout.