jacqueline derens (avatar)

jacqueline derens

autrice/traductrice

Abonné·e de Mediapart

310 Billets

0 Édition

Billet de blog 13 novembre 2021

jacqueline derens (avatar)

jacqueline derens

autrice/traductrice

Abonné·e de Mediapart

Vie et mort de l’Afrique du Sud avec le dernier roman de Damon Dalgut

Avec son dernier roman, The Promise, Damon Dalgut plonge au plus intime d’une famille blanche sud-africaine qui voit son mode de vie bouleversée par l’Histoire et assiste à sa mise à mort avec les yeux d’Amor, la cadette de la famille, qui restera la seule à affronter la réalité complexe de la nouvelle Afrique du Sud.

jacqueline derens (avatar)

jacqueline derens

autrice/traductrice

Abonné·e de Mediapart

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Quatre enterrements, quatre chapitres, quatre destins, du régime d’apartheid des années 1980 à la démission du Président Jacob Zuma, le 14 février 2018, pour la famille Swart. La mère, Rachel meurt d’une maladie grave et demande à être enterrée selon le rituel juif, sa religion d’origine. Le père, meurt piqué par un serpent, serpents dont il fait l’élevage, il demande a être enterré par un curieux dominee de l’Eglise reformée hollandaise devenu pasteur évangélique. Astrid la sœur ainée, meurt tuée par un voleur de voitures, le service funèbre sera catholique. Anton, déserteur sous l’apartheid, le fils se suicide  et demande à être incinéré sans service religieux.

Amor, la petite sœur, gravement brulée par la foudre au cours d’un orage, mène sa vie en dehors de la famille, quitte le pays, revient, devient infirmière et consacre sa vie à soigner les malades séropositifs. Elle ne croit en rien, sauf à la promesse faite par son père au chevet de son épouse mourante devant elle. Pour que la promesse soit tenue il faudra en finir avec le monde ancien et croire vaille que vaille dans le nouveau.

Damon Galgut, lauréat du  Booker Prize, prestigieuse récompense pour les écrivains de langue anglaise, après le prix Nobel de littérature attribué à Abdulrazak Gurnah, écrivain né en Tanzanie,  et notre Goncourt attribué à Mohammed Mbougar Sarr, apportent la preuve que le continent africain est riche de  talents et qu'il n'a pas fini d'étonner le vieux monde eurocentré. Et si la littérature était le vrai et beau visage de la mondialisation?

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.