Le besoin d’un mouvement de type nouveau

Le collectif Gauche citoyenne a été créé à Nanterre en mai 2010 par des militants associatifs, syndicaux, politiques, des citoyens et des élus engagés dans la vie locale à Nanterre et à Suresnes.
Cette initiative, à laquelle je me suis associée dès le départ, est issue de la volonté de « réenchanter » l’espace politique en donnant aux citoyens les moyens de participer concrètement à l’élaboration d’un projet de société répondant aux exigences sociales et écologiques.
Après 5 ans d’existence, dans un contexte européen où les voix de gauche progressent et se font entendre (Syriza, Podemos, Die Linke etc), le collectif Gauche citoyenne édite une brochure « L’avenir en marchant » (téléchargeable dans son intégralité sur www.gauchecitoyenne.fr) qui constitue tout  à la fois un bilan de ses actions, et un appel à les intensifier.
Par ailleurs, dans le cadre de son programme d’actions, Gauche citoyenne animera chaque mois une soirée d’éducation populaire. La première,  « Changeons le système, pas le climat ! », en présence de Fabrice Flipo, aura lieu le 24 septembre.
Ni un parti, ni une simple association ; entre ce ni-ni qui bien souvent le prend en étaux, Gauche Citoyenne doit continuellement réaffirmer sa liberté. Elle prend toute sa dimension dans la pluralité de ses adhérents, de ses interventions, de ses actions. Gauche Citoyenne fait des incursions dans de nombreux domaines, réaffirmant avec malice qu’elle se trouve bien souvent là où on ne l’attend pas ! Etre sur tous les fronts est la seule façon de proposer à tous de s’aider soi-même, de faire en sorte que la collectivité s’aide elle-même, cette aide collective se nomme politique. A chacun de faire son expérience, de construire son parcours.
Comment définir ce que nous faisons ? Nous bataillons pour faire émerger des notions essentielles. Gauche citoyenne est née comme une critique de la gauche, de son impuissance, dans une démarche d’éducation populaire. C’est un mouvement. Un mouvement peut exprimer beaucoup de choses, donner des directions sans « enfermer » dans la « cohérence » absolue d’un parti : c’est notre chance. Hybridation, contamination, confrontation, friction… la politique se réinvente par contact, dans ces croisements.
Inventer de nouvelles formes, capables de répondre aux demandes de l’époque, aux besoins des gens et à une construction participative des solutions, nécessite de casser les cadres établis qui semblent pourtant immuables.
La politique ce n’est pas rallier, « faire adhérer », ou proposer un « meilleur des mondes » en prêt-à-porter et prêt-à-penser, ce n’est pas seulement écouter, c’est construire ensemble du sens commun, un projet collectif. Aujourd’hui encore, les peuples continuent de nous surprendre par leur capacité toujours intacte à, quand c’est nécessaire, se mobiliser sur tous les sujets de cet « avenir en marchant… » et sur bien d’autres ; gauche citoyenne est une caisse de résonnance, se fait l’écho et le promoteur de ces interventions citoyennes, dans la recherche de confluences.
Ce bilan d’avenir se veut « un agent politique actif », il s’agit de « condenser » pour sortir le présent de l’histoire et non en être prisonniers. Comptons sur notre pugnacité, notre inspiration, pour provoquer l’espoir, engager le dialogue, écrire un, des récits alternatifs, favoriser les rencontres, agir ensemble et ainsi résister et construire.
Gauche citoyenne