Jacques BIDET

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Billet de blog 8 octobre 2025

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La longue histoire retiendra la date du 8 octobre

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Le 7 octobre, l’horreur absolue, est bien l’événement déclenchant. Mais ce qu’il déclenche, c’est un mécanisme mis en place à grande échelle depuis longtemps, dûment préparé depuis des décennies. N’oublions pas le 7 octobre, qui fut une abomination, un acte de résistance certes, mais le plus abject qui soit. Et le plus insensé. Car, en face, on n’attendait que ça. Il a permis à la propagande occidentale, française entre autres, de faire croire qu’il s’agissait d’une « guerre contre le Hamas », selon la formule mensongère répétée chaque jour sur toutes nos chaînes de télévision, contraignant même les présentateurs les plus courageux (car il y en eut, et il y en a encore), alors qu’il s’agit d’une guerre israélo-américaine pour la destruction de la Palestine. Au 8 octobre, commence tout autre chose : le génocide. Et voilà ce dont se souviendra l’histoire. Le génocide n’a pas commencé le 7 octobre, mais le 8. Et l’on ignore, à ce jour, comment il se terminera. On apprendra au fil des jours qu’il n’y eut pas 70 000 morts, mais incomparablement plus, en comptabilisant ceux qui survécurent quelque temps à la bombe qui les écrasa, ceux qui succombèrent faute de médicaments, d’eau potable, de nourriture, les vieillards et les nouveau-nés, les femmes en couches, les affamés et assoiffés, empoisonnés sur d’interminables chemin d’exil et de va-et-vient, sans compter l’immense corps des amputés, des gueules cassées et des infirmes vie. Le génocide n’extermine pas forcément toute la population, et le peuple peut parfois encore réémerger après lui, comme on le voit au Rwanda. Dans le cas de Gaza, toutes les précautions ont été prises. On détruit tout et l’on rassemble les survivants dans un camp de « concentration », à moins que l’on ne trouve un qualificatif plus adéquat. Mais le peuple de Gaza, qui affronte si fièrement le massacre, est porté par une immense capacité de vivre et de survivre. Et il survivra si les humains ne désertent pas.

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