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L e fait de produire et de consommer sa propre électricité a été facilité et encouragé par la loi du 24 février 2017.
Les appareillages récents sont actuellement disponibles dans le commerce, pour des particuliers, sous forme de modules qui comprennent non seulement le panneau solaire, mais aussi l’appareillage électronique associé. Dès qu’il est installé, il suffit de le brancher sur le circuit électrique domestique pour que l’énergie qu’il capte vienne contribuer à alimenter tout ce qui, dans la maison, consomme de l’électricité.
Pour quelques centaines d’euros, une installation modeste de 400 ou 800 Watts, peut déjà avoir un effet appréciable sur la facture d’électricité. Voyons pourquoi :
Le syndrome du robinet qui goutte
On sait qu’un robinet qui goutte – et auquel on serait tenté de porter peu d’attention – fuit peu, mais en permanence. Il peut de ce fait augmenter significativement la consommation d’eau à la fin du mois.
Il en va de même pour la consommation d’électricité, car en dehors des appareils qui consomment à certains moments une intensité conséquente, tels qu’une machine à laver ou une plaque de cuisson, le tableau électrique de la maison alimente sans bruit une multitude d’appareils qui ne consomment pas grand-chose, mais en permanence : la box internet, le radio-réveil, le réfrigérateur, la télé en veille, la turbine de ventilation (VMC) … pour une puissance totale de 200 Watts ou davantage.
Donc, une fourniture d’appoint pour votre domicile, fournissant durant la journée quelques centaines de Watts peut sensiblement réduire la facture d’électricité qui devrait – en principe – être réduite du nombre de kilowattheures que vos panneaux produisent.
En principe seulement ?
Ben oui, vos panneaux peuvent à certains moments produire une énergie que vous ne consommez pas. Parce qu’il n’y a personne dans la maison et que vous ne consommez rien, parce qu’il fait grand soleil et que vos panneaux produisent en excédent…
Que devient l’énergie excédentaire ?
Rassurez-vous, elle ne tient pas en place et n’est pas perdue. Elle se retrouve sur le réseau électrique d’ENEDIS et alimente les voisins qui bien entendu paieront cette électricité comme venant du réseau de distribution.
Le compteur tourne à l’envers ?
Justement pas, et c’est là le problème. Dans l’état actuel des choses, à moins de vous être constitués en fournisseur d’électricité – mais c’est une toute autre situation – vous payez l’énergie qui vous vient du réseau, mais votre fournisseur ne décompte pas celle que vous lui rendez.
Pour ne pas donner gratuitement l’énergie non consommée, certains propriétaires envisagent de la stocker dans une batterie associée à leur installation photovoltaïque. Cela peut se faire, mais c’est cher ! et surtout, ce n’est pas la solution raisonnable.
Votre fournisseur d’électricité peut faire les comptes
La plupart des abonnés disposent d’un compteur Linky dont les registres notent précisément l’énergie qui entre et vous sera facturée, et celle qui sort et qui est acceptée comme un don gracieux de votre part. Et votre fournisseur d’énergie a accès à ces données. Il serait donc logique qu’il décompte de l’énergie consommée, les kilowattheures que vous lui rendez.
Si une telle pratique était rendue obligatoire – parce que tout simplement juste – nul doute qu’un grand nombre d’abonnés s’empresseraient d’installer à peu de frais et souvent par eux-mêmes, sur leur toit ou plus simplement sur leur garage ou leur cabane de jardin, des équipements photovoltaïques rapidement amortis et qui surtout contribueraient significativement aux économies d’énergie tant espérées.