Il faut savoir pardonner, disait récemment l’ancien Président de la République François Hollande à propos de l’affaire Bétharram.
«Pardonner», soit. Mais à qui et à quoi?
En exclusivité pour vous, retranscription de la récente confession de François Bayrou auprès du père Tricard, prêtre en l’église Saint Nicolas du Chardonnet:
«-J’ai péché, mon père. Je n’ai pas dénoncé autrefois des choses graves que je savais. Je me suis tu, alors que je savais. Je n’ai pas été courageux. Et puis, j’ai menti devant tout le monde. Je voulais défendre les intérêts des uns et des autres. Le mien aussi. J’ai été égoïste...La politique, c’est pas facile.
-Oui, je sais.
-Serais-je pardonné?
-Peut-être, mais à condition d’être sincère dans la repentance. Regrettez-vous ces péchés?
-Oui, sincèrement...D’autant plus que ma position et mon avenir politique...
-Je m’en doute bien. Vous êtes donc sincère?
-Assurément, mon père.
-Alors, vous êtes pardonné. Dans sa grande bienveillance, l’Église vous remercie et vous pardonne...Euh...je veux dire: dans sa grande bienveillance, Dieu vous pardonne. Vous êtes absous de vos péchés.
-Mes péchers étaient-ils graves?
- Sans doute. Mais les temps ont changé depuis. Le viol n’est un crime que depuis peu. Avant, vous ne pouviez pas savoir. Et puis, le Christ lui-même disait: «Laissez venir à moi les petits enfants». Comment l’interpréter? Les voies du seigneur sont impénétrables (Saint Paul, Epitre aux Romains 11, 33)...
-Que voulez-vous dire, mon père?
-Je veux dire, mon fils, que nous ne sommes sûrs de rien. Et qu’il faut bien vivre avec son temps, le temps des pauvres hommes faillibles que nous sommes. Même si le Temps Divin est d’une autre nature, insondable. Enfin, rassurez-vous.Vous pouvez maintenant aller en paix. Vous êtes lavé et absous de vos pêchés. Vous êtes pardonné. Je vous donne l’absolution:«In nomine patri et filii et spiritu sancti. Amen.» Vous me ferez, comme pénitence, dix «Notre Père» et dix «Je vous salue Marie».
-Ah, quand même?
-Ben oui.»