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Billet de blog 23 septembre 2025

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La Députée Violaine Spillebout découvre la politique

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La députée du Nord du groupe Renaissance Violaine Spillebout est la seule députée, sur les 161 du groupe, à n’avoir pas voté le 8 septembre la confiance à François Bayrou. Et ce malgré la consigne officielle de vote.

On le sait peut-être, elle fut corapporteuse, avec Paul Vannier, de la Commission d’Enquête sur l’affaire Bétharram. Elle se serait montré à l’occasion de cette affaire un peu trop offensive à l’égard de l’attitude et de l’action du Premier Ministre, conseiller général à l’époque.

Le même Premier Ministre et le Président du groupe Modem à l’Assemblée Nationale avaient d’ailleurs menacé de ne pas soutenir la candidature de Violaine Spillebout aux municipales de Lille.

De son côté, le député Paul Vannier, rapporteur lui aussi de la Commission d’Enquête et député LFI : «  Après l’audition de François Bayrou (en mai 2025), je retiens que oui, François Bayrou a menti à l’Assemblée lorsque plusieurs parlementaires l’ont questionné sur son niveau de connaissances des violences physiques et sexuelles à Bétharram. » Après son abstention, Violaine Spillebout fut alors convoquée le 16 septembre par le bureau d’EPR (Ensemble Pour la République). Elle s’expliquera et, au final, ne sera pas sanctionnée. Bayrou, questionné sur l’affaire à la télévision avait en effet déclaré, sans un mot pour les victimes, que cette affaire avait été une épreuve pour lui et sa famille : « C’était une terrible injustice. Ça a été un combat très dur et, pour ma famille, ce fut dégueulasse. Ça a été humainement très difficile. »

Violaine Spillebout avait alors déploré l’absence de regrets du Premier Ministre pour les jeunes victimes frappées et abusées sexuellement. Elle dira : « Ses propos sont une double insulte : une insulte aux victimes, dont la détresse a bouleversé tout au long des quatre mois d’audition. Une insulte aux députés qui ont voté à l’unanimité la création d’une Commission d’Enquête sur les violences scolaires. François Bayrou a nié avec tant de mépris la qualité du travail transpartisan de la Commission . »

Ainsi, pour Violaine Spillebout, s’abstenir de voter la confiance était une affaire de cohérence mais aussi d’« éthique politique ».

Tiens-donc… Ethique et politique ne feraient pas toujours bon ménage ? Surtout quand il s'agit de la protection des enfants?

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