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Billet de blog 1 octobre 2015

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Fini le grand journal

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

J'ai longtemps regardé d'un oeil le Grand Journal, celui de Denisot, celui de son successeur, avec une ironie amusée. Aphatie aphatisait avec une satisfaction gourmande de lui-même, les Denisot denissotait et de Caunes deconnait, on voyait passer les copains, les coquins, un peu de places pour les empêcheurs d'aphatiser en rond, ce qu'il fallait de bribes démocratiques pour ne pas étouffer complètement, ainsi que ce côté mainstream parisiano salonard un peu exotique pour un péquin provincial.

Et puis, il y avait les Guignols grâce auxquels on pouvait quand même rigoler en se moquant des grands de ce monde assez souvent bien mis en scène dans ce qu'ils ont de pire, pire...toyablement exécrables.

Ensuite petit à petit a émergé le Petit Journal qui savait et tente encore de nous livrer de petits bijoux occasionnels d'impertinence vraie et de lucidité radicale. On dirait le village d'Astérix, pour combien de temps...

Maïté Biraben est sympathique, comme ça, à vue de nez. Qu'allait-elle faire dans cette galère ? La voilà embarquée dans une sorte d'improbable séquence dont on ne sait d'où elle vient ni où elle va, de bric et de broc, sans âme et tout à coup sans état d'âme, avec dérapage et censure... la voici galérienne...

Avec ses rires forcés qui suintent la panique, ses sourires à tout va, ses répliques hasardeuses, elle ressemble à cette grenouille tombée dans une jarre de lait qui s'agite, s'agite, s'agite, bat le liquide tant et plus en espérant faire la motte de beurre pour ne pas finir noyée. Les chroniqueurs en sont affadis, tétanisés jusque dans leurs spécialités, le dos rond prêts à prendre les coups du maître de galère, comme si "l'œil" était dans les coulisses...

Canal + n'a jamais été un media libre ni indépendant. C'était un media d'entertainment qui se donnait pour ce faire quelques latitudinettes critiques et posounettes insolentes. C'est devenu un media aux ordres, doigts sur la couture, corseté par son proprio voguant lui en yacht de luxe, aplati sous sa botte de fric et d'affaire pour servir les, le copain d'abord et pas seulement d'abord mais uniquement.

Quelque chose de totalitaire.

Adieu le Grand Journal j'irai voir "scènes de ménages", ça mange pas de pain, on y sourit sans gêne et somme toute avec de vraies gens.

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