Le verdict est tombé.
Après de multiples allers et retours de dossiers, la Région Provence Alpes Côtes d'azur sollicitée pour financer une partie des Etats généraux LGBT, ne donnera pas suite à la demande lors de sa dernière séance, celle-ci ne figure pas au rôle de la séance.
Bien sûr, en off, les déclarations de soutien, de solidarité et tutti quanti ne manquent pas. Et l'équipe sortante ne voudrait pas que nous pensions etc etc
Non, ce ne sont que des problèmes administratifs, le type de manifestation, les actions présentées etc etc et il aurait fallu que nous nous fassions aider par les services "bien en amont" etc etc
En fait, quand la volonté politique n'y est pas, l'administratif sert de cache sexe.
Et la volonté politique a la tête bien ailleurs. On imagine sans mal la panique à bord qui doit régner dans l'établissement régional avant une séance d'attribution d'ultimes deniers dont la majorité sortante a la disposition. La râclée annoncée doit aiguiser les appétits, les tensions, les concurrences.
Et une bande de LGBT faisant des états généraux à Avignon, ne pèse d'aucun poids devant les arguments divers des mamouths de la nomenklatura gauche plurielle (et sans doute "gauche" PS surtout) qui sait que la bateau est coulé et que les prébendes ce sera bientôt fini.
Sans doute dira-t-on que j'exagère, et encore...
10 à 15 000 euros (goutte d'eau dans le budget PACA) étaient demandés pour soutenir les premiers états généraux LGBT dans ce pays depuis les Universités d'été de Marseille de 1979 qui en tinrent lieu en créant entre autre le comité d'urgence antirépression des homosexualités, lancement des prides, de l'abrogation des lois de Pétain et de l'essort de la scène associative ultérieure. (à l'époque Gaston Defferre, clientéliste conséquent et libéral calviniste intelligent avait soutenu).
La majorité régionale dite de gauche à la veille de voir la droite extrême d'Estrosi et l'extrême droite de Mle Le Pen s'écharper ou s'entendre pour transformer la région en laboratoire du racisme, de la xénophobie, du sexisme (attention les plannings...), de l'homophobie et j'en passe, cette majorité donc sensément socialiste aurait dû s'honorer de soutenir ces états généraux.
S'honorer oui, et le revendiquer au lieu de se livrer à ce qui doit s'apparenter sans doute à un partage ultime de dépouilles opimes, celle d'une gauche vaincue par elle-même...