Les scènes d'émeutes sont-elles utiles ?
Non.
Enfin...
Elles offrent au pouvoir en place et à tous les camps de la réaction ainsi qu'à la veulerie des gauches "de gouvernement" de faire le coup de la grande trouille, de rameuter et d'affoler. Et aux directions syndicales même les plus avancées de regarder ailleurs (voir l'appel de la CGT).
Elles offrent au pouvoir le motif de renforcer la pression policière, d'évoquer l'appel à l'armée, et à tous les états d'exception qu'elle a à sa disposition et de tester l'opinion ou de la préparer.
OK.
Mais encore...
Quand la colère légitime se heurte à l'illégitime arrogance, à la surdité, à la menace, au totalitarisme d'un pouvoir illégitime (Macron n'a jamais été élu pour son programme politique, ni par une majorité effective s'il faut parler légitimité électorale) y compris électoralement, c'est donc un pouvoir absolument totalitaire qui ne sert que 22% des suffrages exprimés... même pas 22% de la population !
alors dans ces situations il y a des "éléments" incontrôlés qui trouvent l'espace offert par la colère antitotalitaire, pour donner libre cours à leur rage plus ou moins raisonnée, plus ou moins saine, plus ou moins fanatique.
ils sont l'expression inversée, la réponse à la rage totalitaire des gouvernants, à la brutalité de leur politique, à la violence qu'ils infligent à ceux qu'ils pressurent de jour en jour par leurs mesures avec le plus cruel des cynismes. (Ce ministre disant que quand même 150 euros par an de plus pour quelqu'un gagnant un salaire de misère c'était beaucoup, donc pas mal !!!!).
cette expression peut m'embêter politiquement peut-être nous coûter cher, sans négliger cependant qu'elle participe quand même à couvrir le pouvoir d'une image de chaos et d'impuissance...
Quant à s'en prendre à leur arc de triomphe ? Quel grotesque indignation... Que vaut un arc de triomphe quand des millions de retraités se voient ponctionner, humilier du même montant qui est redonné à une centaine de milliers d'ultra riches... par un jeune banquier gominé !
Et on pourrait continuer.
La question n'est pas d'être pour ou contre les casseurs, mais de casser la logique totalitaire qui offre l'espace aux casseurs.
Et il est à craindre que cela passe par de la violence répondant à la violence totalitaire du pouvoir, dont les enfantillages destructeurs des casseurs sont à la fois les prémices impréparés et l'appel à s'y préparer.