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Billet de blog 4 décembre 2015

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Il serait temps...à gauche

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La situation est proprement dramatique et ce n'est pas faire du cinéma que de le dire. Non seulement le pays est visée par la folie fasciste islamiste, non seulement il est miné par une austérité rampante implacable, une rapacité capitaliste éhontée, une bêtise politique obtuse qui ne veut pas voir la ruine et la misère qu'elle construit, mais ça y est la tête du fascisme se lève sous des formes que nous trouvons policées aujourd'hui à force d'accoutumance, alors que nous les aurions trouvées épouvantables il y a encore quinze ans; et ça y est la gauche de posture est morte, avec un petit brutus aux dents longues et sourire de jeune chiot affamé en ci devant ministre des conseils d'administration, et d'un président de caricature entre ubu et les bourgeois de Daumier à l'obtuse obsession sécuritaire adressée d'un même geste aux classes supposées dangereuses, les gueux sans dents, qu'aux réels voyous salafistes, les assassins du soir.

Tout ce qu'on doit conchier de la France se lève en ce moment entre les usurpateurs de Jaurès et les semi héritiers d'Hitler. La catholicaille familialiste, les zombis au front ras, les stressés du calebards et les pue la haine post coloniaux, les crache kébabs et bouffe sauciflards entre deux hosties, toute la lie qu'une société bourgeoise un peu décente a la pudeur de cacher derrière l'apparat républicain par lequel elle fait croire en une vertu relative certes mais possible, tout ça s'expose, s'impose, s'époumone, se gargarise de son mépris de ce qui n'est pas eux, d'une soif à peine retenue encore d'en découdre avec la démocratie, la fraternité, l'utopie partageuse, les droits de l'homme, la liberté d'opinion, d'expression, de presse, de manifester, de contester leur TINA (il n'y a pas d'alternative) aussi oiseuse que destructrice.

On n'en peut plus.

Et pourtant. Il va falloir pouvoir.

Il serait temps que tous les stragtèges à la petite semaine, des temps confortables où l'on pouvait stratégiser en dentelles, qui au sein du PS parce que ça serait là que ça se passerait un jour... un jour ? qui au sein du Front de Gauche entre les cocorico égotiste d'un briscard asthmatiquement mitterrandiste et les cauteleuses veuleries de l'appareil post stalinien, escomptant "faire bouger les lignes" avec leurs petits (tout petits pour finir) bras pas même musclés. qui campés dans leur altière différence prétendant l'ériger en levier de toutes les oppressions, anathémisent à gogo et différencialisent à outrance. Qui dans les clubs alter ceci ou alter cela se gavent de mots, de motions, de pétition, de théorisations, en quête d'un non engagement qui apparaisse en être un et les laisse aujourd'hui sans voix, qui repliés dans les syndicats, à la base, dans les collectifs, dans les luttes... à espérer des jours meilleurs et désespérer de leur appareil... Je passe sur les cénaclicules doctrinaires accrochés à la bouée de ce qu'ils appellent leur conscience de classe, leur camp social et autres emphatiques mantras qui tentent de conjurer leur picrocholine impuissance. Quant aux Verts, cema fait longtemps qu'ils ont jeté leur verdeur aux orties.

Il serait temps.

En fait, il n'est plus temps, notre, votre heure est passsée.

Les temps qui viennent vont nous, vous passer dessus. Ce sera rude et ça l'est déjà.

On voit déjà les refuzniks épars tenter de faire front dans la débandade et sous les lazzis des voix autorisées (média de l'état d'urgence)  et les ralliés d'un vote préparer de la sorte de pires ralliements par ce premier car quand on a eu voté un état d'urgence, on a pris la trempe et le pli de voter de main l'état de siège, la guerre civile, la guerre sociale ou autre. Le pire.

Les refuzniks sont peu et épars, ils sont la seule clarté de ce temps lourds, qu'ils aient ici arraché une chemise, là tenté d'empêcher la valetaille matraqueuse de piétiner les fleurs de nos libertés.

Vivent les refuzniks !

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