On aura beau dire, tant qu'un bulletin de vote pourra posséder une télé, une radio, un journal tandis qu'un autre tout juste son vélo acheté à crédit, le mot de démocratie, gouvernement par le peuple, sera creux. Un mensonge.
On le savait mais tout le monde faisait 'comme si' à commencer par les partis dits démocratiques qui y poursuivent leurs carambouilles et dont les dirigeants finissent une carrière politique en payant l'impôt sur la fortune, ou, au mieux (sic) se gavent de confortables retraites de professionnels de la profession servis par eux-mêmes.
Mais ça peut atteindre des sommets. Aujourd'hui Mediapart s'effare, à juste titre, de l'illusion démocratique que se donnnt les "occidentaux" au bénéfice du tyran Poutine. Pendant la campagne puis le scrutin, on regarde ailleurs, ensuite on prend acte avec respect (quel talent ce Poutine), enfin on continue les affaires qui, comme chacun sait, sont les affaires, et les yeux dans les yeux du peuple on se félicite à la télé de ce que la Russie démocratique soit devenue, quand même, bien autre chose que l'Union soviétique. C'est vrai : un grand marché quoique pas assez ouvert, tandis que l'Union était un petit marché extrêmement fermé.
Ceci dit, en matière de démocratie, on a assisté quand même à deux coups d'état dans la vieille Europe, en Grèce et en Italie, avec des hommes de (haute) main des milieux d'affaires installés à la tête de gouvernements que le bon peuple n'a même pas eu besoin d'avaliser après quelques blablateuses campagne. Foin de ces simagrées pour Goldman Sachs, tandis que dans la Belgique en dérive un homme politique déclare, tranchant, ce n'est pas d'élection qu'on a besoin mais d'action. Celle-ci n'ayant aucun rapport sérieux (quand ça devient sérieux) avec celles là. Ah bon.
Bref, ils ne se cachent plus.
Obscène. Carrément obscène