Il va sans dire que la victoire du Non au référendum en Grèce fait courir un frisson d'appétit dans tout ce que la gauche de la gauche recèle non seulement d'espoir et de soif d'en découdre avec le libéralisme, mais aussi d'ambitions... La présidentielle brûle les semelles des un/es et des autres, chacun/es s'y verrait bien, Mélenchon tente même de se faire voir comme ayant contribué à la victoire de Tsipras.
Hé bien pour celles et ceux qui voient dans la présidentielle à venir, un moment fort où transformer l'essai unitaire (il faudrait dire les essais unitaires avortés) du Fg par exemple, l'heure de vérité va sonner et la vérité ne va vraiment pas dans le sens de ce que l'on sent de frénésie plus ou moins contenue chez les un/es et les autres.
Car la première des conditions pour qu'il se passe un peu quelque chose à cette échéance c'est... qu'ils s'en aillents tous ! Si tant est que que quoi que ce soit de significatif puisse s'y passer après le flop de la précédente qui a vu le score moyen du candidat du FG ne servir à rien qu'à le propulser dans l'illusion qu'il avait un destin.
Car on ne peut pas dire que les cinq ans qui se seront alors écoulés, auront beaucoup renforcé la crédibilité des un/es et des autres. Le NPA s'est enfoncé dans les vasières des groupuscularités sectaires, dont émergent péniblement Besancenot et son équipe contre et en dépit de cette illisible majorité de circonstance. Le PCF continue son godillage harrassé entre PS et gauche de la gauche, la rue et les institutions, les valeurs et les renoncements, radeau de la Méduse qui n'a plus pour but que de se rafistoler avec les planches pourries de mandats électifs de plus en plus difficiles à rassembler. Mélenchon n'en finit plus de diviser son camp par des coups de menton solitaires faisant fi de toute démarche unitaire, un micro parti caporalisé qui s'atrophie, les pétards mouillés de projets grandiloquents successifs, des déclarations enfin qui hérissent dans son camp mais résonnent dans d'autres comme sur le nucléaire, la Russie, l'Allemagne, les bons entrepreneurs, la France et j'en passe. Quelques figures de secondes zones essaient de se pousser du col dont on se demande ce qu'elles sont venues faire ensemble (sic) dans cette galère (prévisible) que s'est vite révélé le Front de Gauche, et qui, entre deux négo compliquées de places sur des liestes tentent d'exister. LO rame, rame, rame sur sa petite embarcation bien à elle avec l'altière obstination de ceux qui font fi du vilain présent en l'attente eschatologique d'un lendemain chantant qui fera de celle-ci un navire amiral.
Le NPA en l'état (que par charité camaradesque je ne commenterai pas) ne présentera pas de candidat, sauf échappée délirante (comme on dit bouffée idem) d'une de ses fractions. LO (que par lassitude je ne qualifierai pas) s'en contrefiche et a déjà ses affiches toutes sèches. Les autres se marquent à la culotte, chacun certain de pouvoir emporter la mise ou, au mieux, incarner un renouveau qu'il leur suffirait en se regardant dans la glace, de voir qu'il ne peut en aucun cas se lire sur leur portrait.
Il leur faudrait donc à tous balayer toutes ces intrigues, vider les pseudo destins de leur enflure de baudruche, écouter et entendre à travers les luttes de résistances qui bougent dans ce pays, qui, comment, laquelle pourrait elle incarner quelque chose de neuf, de sain, de populaire, de non réductible à des postures doctrinaires, d'ancré sur une démocratie mouvementiste à la façon de Podemos et de Syriza...
Bref.