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Billet de blog 7 août 2013

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L'utopie (homo)sexuelle

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Début septembre je consacrerai mon blog exclusivement à une réflexion autour de la question homosexuelle avec un billet hebdomadaire.

Les évènement récents aussi bien (dans la confusion) pour le mariage dit pour tous que contre celui-ci pour les homosexuel/les, que les difficultés rencontrées par les associations homosexuelles et les personnes LGBT à travers l'Europe, l'Afrique, le Moyen Orient, nécessitent qu'on tente de faire un point un peu décalé.

Pas celui des nouvelles normes qui voient les homosexuel/les comme devant se mouler dans le moule frappé d'ailleurs d'obsolescence des formes conjugales et familianes hétérosexistes occidentales. Il est bon de souligner au passage que désormais pour bénéficier de droits tels que pension de réversion, communauté universelle etc... il faudra se marier, de gré ou de force. Sans doute dans les CV de haut vol il vaudra mieux être marié qu'en union libre (et vagabonde ?) et ainsi de suite.

La réflexion sur la conjugalité, la liberté sexuelle, la coparentalité large et autres innovations, s'est appauvrie pour ne pas dire marginalisée.

Vouloir avoir "droit de divorcer" comme l'avançaient en paradoxe provocateur certains tenants soi disant radicaux du mariage pour tous, c'est mettre le doigt de façon désinvolte sur de vraies questions de société, cruelles, qui nous déchirent et nous minent : celles du fétichisme qui entoure l'acte sexuel, sacralisé (cf "tu m'a trompé/e") à l'extrême, celle de l'appropriation du corps de l'autre et la désappropriation du mien dans la conjugalité, celle de la folie prétenduement amoureuse qui peut aller jusqu'à la possessivité criminelle, celle de la conjugalité elle aussi névrotisée et mystifiée : il y a quelqu'un/e quelque part qui t'attend, tu es fait/e pour moi, "tomber" amoureux et autres balivernes qui déresponsabilisent chacun dans la pourtant nécessaire construction amoureuse, celle de la Famille qui revient en force comme lieu d'un familialisme égoïste, phobique et étouffant, où "fonder une famille" est la riposte oppressante donnée aux violences sociales du temps, sans omettre les absurdités loufoques de la psychanalyse qu'elle ait été vulgaire (vulgarisée) ou "mandarinée" à travers de grandes (sic) figures aussi trompeuses qu'imbues d'elles-mêmes et de leur escroquerie promue "scientifique"...

ainsi de suite.

Et puis, au bout du compte, qu'est-ce qu'être homosexuel/les, bi, trans aujourd'hui ? Quel devenir entrevoir et créer à ces catégories bien récentes qui collent vite à la peau telles des tuniques de Nessus et, assignatrices, vous enferment dans ce qui ne devrait (et encore) être qu'une appartenance ? Mais quelle appartenance alors ? Et pourquoi ? pour quoi aussi ?

Voilà, ce que j'essaierai de faire, en espérant des réactions contributives par l'approbation, la suggestion comme la contestation.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.