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Billet de blog 11 juillet 2014

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Valls, Montebourg, ça en devient écœurant

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et ça y va des odes aux patrons, chacun avec ses mâles flonflons, son petit habillage d'ego.

Parions qu'ils auront un jour des places bien chaudes dans des conseils d'administration cossus, et de solides émoluments pour d'improbables conférences devant un public d'entre soi, dans des lieux très confortables.

Il y a un mot que je n'écrirai bien sûr pas, dont ils disent qu'ils sont, bien sûr. Ce n'est même plus de l'abus de langage, simplement une dérisoire affectation.

Voilà. On a dépassé la sidération, la honte, la colère même, j'en suis au dégoût.

Ces types n'ont évidemment jamais côtoyé du mauvais côté de la barrière ces entrepreneurs qu'ils chantent aujourd'hui, du côté des "entrepris", celles et ceux que ceux-là rémunèrent en variable d'ajustement. Ajustement non des prix mais des profits, carrément, pour preuve s'il en fallait l'envolée des actions dès qu'on parle dégraissage. Celles et ceux là à qui ils mesurent le temps de WC, celui du repas, celui des enfants malades, et celui, sacro saint, de la production qu'elle soit matérielle ou immatérielle, le temps ce n'est pas de l'argent, déjà pas pour tout le monde, le temps c'est du profit.

Mais pour les "entrepris" le temps c'est temps compté, travail contraint et vie chiche.

Ces types, Valls, Montebourg & Cie, n'entendent rien et ne veulent rien entendre (ont-ils jamais entendu quelque chose ?) à ce qu'il faut bien appeler la souffrance sociale qu'imposent leurs vénérés entrepreneurs, rien de la mort sociale à petit feu que minima sociaux, salaires minimalistes et chômage massif infligent, rien de la dure indifférence que ces messieurs partagent avec ces entrepreneurs pour les réalités humaines de ceux qui sont ainsi acheté, vendus, valorisés, détruits...

Ces types sont de purs salopards, de ceux qui ne regardent jamais en bas, ni derrière eux, mais toujours plus haut, là, les gens au dessus, l'échelon au dessus, le chiffre au dessus... ce sont de pures ordures dures au peuple, molles aux maîtres, des carpettes, des tapis, des moquettes sans âmes.

S'il leur arrivait malheur un jour par quelque révolte ce ne serait que justice, mais en général les révoltes puis les révolutions qui peuvent les suivre sont magnanimes, elles gardent le souvenir des souffrances d'avant sans doute, ne cherchent pas à en générer d'autres, elles sont fixées sur l'avenir qu'elle espèrent un peu plus radieux, un peu plus généreux pour tous, tous, même pour eux.

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