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Billet de blog 14 février 2014

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SOUTENEZ LE NPA... comme la corde...

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Le NPA a besoin de vous, de nous.

Il est l'héritier de belles aventures, celle ouverte, inventive, hasardeuse, risquée mais la plupart du temps honnête de la LCR viscéralement anticolonialiste, laborieusement féministe, passionnément en débat et, avant elle, celle, inouïe de poignées militantes résistant au rouleau compresseur de l'oppression stalinienne à gauche et du cynisme social démocrate, puis, plus loin encore, de ces réseaux minuscules qui crurent encore à un socialisme réel qui ne soit pas l'horreur des Goulags, famines, procès et contre révolution du Minuit dans le siècle moscovite.

Plus récemment il est né d'une aventure folle, inédite, par laquelle d'en bas, à la va comme je te pousse, nous avons espéré inciter les révoltes contre ce système odieux, à se conjuguer en une force, se parler, se féconder, mutualiser leurs colères. C'est, hélas, l'inverse qui s'est produit, loin de se mutualiser elles s'entredévorèrent  laissant la place à ce que d'autres dans la gauche de la gauche fassent leur tambouille dans laquelle on les voit aujourd'hui englués.

Ce NPA en appelle à vous pour ses finances, exsangues il faut le dire.

Mais ce NPA est gangrené une fois fini le reflux militant par de sottes "laisses de mer", ce qui reste échoué sur la plage après le reflux. Quasiment toutes les sectes s'y sont donné rendez-vous, même pas dogmatiques, simplement irréelles, enivrées par la loghorrée de ceux qui, ayant le dégoût légitime de ce monde, l'exaspération devant les contradictions dans le mouvement ouvrier, s'inventent des voies royales mais creuses, vides, désertiques dont ils s'intronisent les prophètes verbeux. Ajoutez-y quelques caciques retraités de tous les trotskismes qui se trouvent un regain d'utilité sur le tard...

Mais voilà, le NPA ce n'est pas que ça, c'est l'espoir fou et le projet nécessaire d'un parti des anticapitalistes, de celles et ceux qui ne s'enferment pas dans de fausses doxa épuisées ni dans des nostalgies arthritiques, et qui escomptent toujours que la lutte de classe, qu'ils n'ont jamais désertée, eux dans la gauche, fera naître les conditions du neuf.

Ils sont, comme ils peuvent, comme ils sont, à l'affût de ce neuf. Si, si.

Encore faut-il les y soutenir, alors adressez-vous à eux, dites leur :

Je vous finance mais, oui, libérez-vous des sectes stériles sans faiblesse. Dites aux caciques fatigués qu'ils sont fatiguants. Et prenez le seul chemin qui soit pour un vrai parti des anticapitalistes : celui de la recherche de chaque union possible des forces qui existent, dans l'opposition à ce gouvernement sans crupule, éhonté, veule de surcroît devant les droites. Des forces qui existent et qui ne sont pas à chaque fois les mêmes...

Chaque union comme une bagarre à gagner : pour les municipales c'est raté, et pourtant, un grand appel à des listes partout, communes, indépendantes, antirigueur, celle que vont devoir appliquer les collectivités locales sous Hollande. Les européennes par exemple, elles devraient se faire avec LO et le Front de Gauche dont il faut rappeler chaque composante à sa gauche ! C'est ce qui se fait dans bien des endroits bon an mal aux municipales mais bon an mal ça ne suffit pas, c'est tactique, électoraliste pas politique. Pour donner un signe politique c'est nationalement qu'il fallait appeler à ce que la gauche anti/gouvernementale se rassemble... dans la rue certes Olivier, mais dans les urnes aussi.

Cela un NPA indépendant, décidé et sûr de son orientation peut le faire, il doit même. Union à chaque fois que possible ce qui ne signifie ni unité sous une façade (bien lézardée) où c'est celui qui crie le plus fort qui oriente, ni le sigle d'un faux front qui tourne un peu un peu faux frère, excusez-moi camarades, dans ces municipales. Ce NPA là pour l'union à chaque fois que nécessaire serait le NPA qui interpellerait vigoureusement LO, le PG, le PCF, Ensemble pour qu'un signe soit donné en France qu'une opposition aux politiques de rigueur, de racisme et de violence sur les peuples est possible.

Exigez-ça du NPA.

Souscrivez-donc à sa demande financière, mais pas n'importe comment : dites-lui tout ça, écrivez que vous voulez un NPA libéré de ses enkyloses, offensif sur une union contre ce gouvernement, appelant à la révolte avec quiconque à gauche est en révolte mais sur tous les terrains politiques : celui de la révolte de gauche dans la rue comme dans les urnes. Pas un NPA propagandiste sur l'union et dans son coin pour les élections comme LO s'apprête à s'y recroqueviller au nom de la dureté des temps et de la pureté révolutionnaire (en ceci comme les sectes dans le NPA), ni dans le flou des appareils en bisbille comme nous la joue le FG.

Pour réveiller la gauche de la gauche, finançons le NPA mais réveillons-le aussi !

et tiens, parisien/nes, allez au "débat pour l'émancipation" animé par Besancenot de 14 à 19h

ce samedi (demain) 61 rue Viollet dans le XV°

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