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J’ai lu le long et intéressant texte de Samy Johsua intitulé Islam ce que la gauche défend et quelques remarques me sont venues à l’esprit.
La première c’est que ce texte paraît le jour où Aqmi à Tombouctou procède à une rafle en annonçant d’autres, de femmes non voilées. Cela laisse amèrement songeur quant à l’attitude à avoir envers celles et ceux qui ici réclament de le porter et se réclament en même temps du camps progressiste. Ceci, même si l’on prend en compte la question évidente du retournement du stigmate.
La seconde porte sur l’éventuelle théologie de la Libération islamique qui soulagerait toute la gauche après cette longue nuit d’obscurantisme autoritaire fondamentaliste qui sévit sur les peuples de culture islamique. Le problème c’est qu’on n’en voit guère pointer le début d’un commencement même pas dans les cercles intellectuel européens qui restent bien timides et ambigus. Je n’ose écrire « au contraire » mais je le pense.
La troisième c’est que l’Islam loin de n’être que la religion dominante de certains peuples comme c’était le cas pour le pouvoir bolchévique, est aujourd’hui une force politique internationale qui surfant sur la juste résistance aux rapacités, violences et humiliations impérialistes, étouffe les dits peuples sous les plus rétrogrades et archaïques modèles politiques et idéologiques.
La quatrième c’est que ce qui semble se jouer dans les pays où se développent les révolutions arabes, ce n’est pas l’émergence d’un Islam politique progressiste, mais tout autre chose : le choc frontal entre un islamisme au mieux libéral-théocratique pressé de s’intégrer dans l’économie libérale, au pire national-dictatorial, et une aspiration laïque démocratique qui se cherche dans la résistance.
On n’est pas là dans la sphère des principes dont Samy a raison de relativiser l’absolu (et l’absolutisme) où cependant il évolue quand même, mais dans la politique réelle, les rapports de force tels qu’ils se dessinent, les tensions entre les camps de classe et non des tensions internes au prolétariat qu’il s’agirait de pacifier.
Voilà sur quoi je m’interroge.