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Billet de blog 19 septembre 2020

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Lampe à huile et libéralisme éco-tempéré

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Comme me faisait remarquer un de mes proches, si les journalistes français avaient un tant soit peu de culture et moins de révérence, ils auraient pu répondre à la sortie ringardissime d'E Macron, que les Amish ont des rendements agricoles parmi les plus élevés du monde....

Sans intrants, ni pesticides, ni ni néocotinoïdes, ni machinisme etc... soit dit en passant à la Start-up déraison.

Macron nous avait habitués à des arguments plus sophistiqués que de vieilles antiennes qui ont pour le moins une vingtaine d'années de retard ou relèvent d'une logomachie trumpienne sauce LRM. Le coup des bougies et des lampes à huile date déjà des années 70 du siècle passé et ne servait plus qu'en fin de banquet  de viandards réclamant plus d'abattage de tourterelles.

Et qu'on cesse de dresser pour une fortune un sapin scié sur les grand places de nos villes est une bonne chose si l'argent ainsi dégagé est utilisé aux crèches, sans abri et autres rejetés de la cordée.

Par contre il ne faudrait pas que EELV ou les néo-soc dem qui pointent leur nez pour les prochaines présidentielles nous servent symétriquement des arguments socio-économiques ayant eux aussi quelques saisons de retard, celles d'avant la crise de 2008/9 et d'avant la pandémie actuelle qui ont signé le naufrage de l'ère reagano-Tchatchérienne. Ére à laquelle ils s'étaient ralliés avec l'entrain des nouveaux-convertis (et riches) y perdant le peu d'âme qu'ils avaient encore et surtout de confiance en leurs capacités à défendre un tant soit peu leurs électeurs..

Or on ne voit pas poindre dans les propos des dirigeants d'EELV à part quelques références (révérences) à "la fin du mois que ne doit pas faire oublier la fin du monde" et réciproquement, de mesures radicales en matière de répartition des richesses, modification du mode de production capitaliste.

Et je ne parle pas de révolution, simplement de réformes un peu sérieuses au détriment des dominants et en faveur des travailleurs, jeunes, retraités, relégués etc

Le vélo en ville bienvenu n'éradiquera pas la misère, l'expulsion du diesel des rues ne donnera pas les moyens à ceux qui roulent avec parce qu'on le leur avait vendu comme le top, de transiter vers un véhicule propre. Le bio dans les cantines ne donnera pas plus à manger le soir de retour dans sa cité, ni n'empêchera les grandes enseignes d'étrangler les producteurs etc...

Quand la maire de Paris pointe son nez elle aussi c'est la bonne vieille social-démocratie à tu et à toi avec les grandes fortunes de l'immobilier et du luxe, pour ne parler que d'elles, appuyée sur les "classes moyennes supérieures" (celles de Macron d'ailleurs) qui se propose de reprendre le flambeau éteint par Hollande d'une gauche dite de gouvernement, en fait de renoncement.

Il est à craindre que les agitations sectaires de LFI et l'égotisme cyclothymique  de son leader maximo ne conduisent encore dans le mur en bouchant tout renouvellement unitaire et démocratique à la gauche de la gauche.

Nous voilà bien partis pour reprendre cinq ans de potion néo-libérale macronienne, si , éprouvé par la pandémie et ratatiné par les plans sociaux, on s'en tient à leur laisser l'initiative.

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