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Billet de blog 21 avril 2018

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Jeune et furieusement réac : Macron

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Certains on pu croire en votant pour un jeune homme labellisé libéral, qu'il le serait certes mais agrémenté d'un modernisme de bon aloi. Ils doivent tomber de haut. Car les positions les plus réactionnaires se sont découvertes dans les actes et les discours à un point qu'on n'attendait quand même pas d'une jeune homme brillant même bien vu de la nomenklatura bourgeoise même issu des antichambres feutrées du monde bancaire.

Sur tous les terrains on découvre le pire non du libéralisme, mais du conservatisme le plus étroit. Le libéralisme est une théorie économique qui peut s'accompagner d'une certaine ouverture sociale et sociétale. Rien de tel dans le "en marchisme" des jeunes technos, entrepreneurs, spin ceci ou cela et startupeurs qui le composent.

Sur le plan social que dire... le MEDEF est à la fête. De certains discours sur la flexi sécurité il ne ressort que l'hyper flexi et la sécurité pour le monde du capital (secret des affaires, fin des prud'hommes etc). Pour la flexi, c'est bien simple le code du travail n'est plus qu'un ectoplasme de code et les contrôleurs une espèce en voie de disparition. L'heure est à la toute puissance entrepreneuriale et à la goinfrerie des actionnaires, c'est ça la grandeur de leur France.

Pour les services publics la bataille du rail que Macron veut voir terminer en déroute pour les cheminots et les syndicats, augure bien de ce qui se produirait s'il l'obtenait. Sa tactique d'ailleurs du 'tapis de bombes" met à nu la pusillanimité et la bêtise des bureaucraties syndicales encroûtées dans l'intégration avancée au système de "partenariat social" qui lui-même va s'écrouler sur elles, les laissant sans doute aussi désemparées que décrédibilisées si Jupiter obtient ce qu'il cherche : une lourde défaite en rase campagne. Que leur restera-t-il ? La CFDT ne pourra même plus négocier le nombre de chaînons à nos chaînes. Car on ne négocie plus on "concerte" autrement dit on papote et IL décide.

Les riches sont non seulement à la fête mais le président en est et en espère plus sans doute, pour illustrer cette fiesta indigne cette année et pour les années à venir, le millier le plus "chanceux" de ces riches obtiendra une remise d'ISF équivalente à une dizaine d'années de pension d'un retraité à 1500 euros ! Et quelques milliers d'autres l'équivalent de 9, 8, 7, 6 années etc...

Comment dire...

Réac absolument le traitement des retraités, ces fainéants qui coûtent et ont le culot de survivre, comme dans tous les pays libéralisés d'Europe, ces retraites pourtant dûment cotisées, pèsent trop lourd à ne rien faire et vivre trop longtemps, en plus en France elles ne rapportent rien à aucun fonds, donc on ratiboise cyniquement en ayant le front de "remercier" les tondus. Mais les tondus l'ont mauvaise.

Sur d'autres plans : le mariage pour tous a été une blessure faite à une partie du pays, ben tiens, pas un mot à propos des siècles de blessures, de mutilations, de crimes faits aux LGBT, la laïcité devient une fâcherie malencontreuse entre l'église catholique romaine et l'Etat, laquelle église pourrait bien voir ses éminences retrouver le chemin bienveillant des ministères et des administrations, le petit père Combes doit se retourner dans sa tombe.

Les exilés et réfugiés souvent victimes d'armements voire de régimes fournis et soutenus un jour ou l'autre par la Frrrance, ne sont plus que des hordes d'envahisseurs frauduleux qui viennent souiller nos campagnes (à quand nos compagnes ?) qu'il importe de traiter avec toute l'inhumanité que fustigeait le "pays des droits de l'homme".

On se demande ce qu'il va en être du droit de mourir dans la dignité, de la PMA et de quelques autres droits mineurs comme celui de l'inviolabilité de son domicile, du droit de manifester, de celui d'avoir des opinions même jugées limites, et du droit d'ester en justice que la réforme judiciaire met à mal.

On n'en est qu'à la première année d'un quinquennat prometteur (pour d'aucuns), il serait urgent, urgent, d'y mettre un coup d'arrêt, un méchant coup d'arrêt.La coagulation des luttes y parviendra-t-elle ?

Soit dit en passant, Besancenot avec le peu de moyens humains dont il dispose a réussi une bonne initiative d'unité, il est heureux que Mélenchon s'essaie à un petit peu de lucidité unitaire, "pourvou que ça doure", il serait bienvenu qu'il sorte de l'état gazeux de son pseudo mouvement vrai pseudopode instrumentalisé autour de sa personne et de sa garde rapprochée (je suis poli). On se demande à ce propos où sont d'ailleurs tous ces militants que j'ai connus naguère si sourcilleux quant à la démocratie, au débat, au refus de la personnalisation et au collectif... et que je vois entassés dans FI sans broncher devant les rodomontades, foucades, décisions solitaires du gourou.

Nous aurions besoin d'une gauche de gauche, diverse, unitaire, radicale et anticapitaliste ! Réveillez-vous !

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