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Billet de blog 22 février 2015

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LA GRECE DANS L'ETAU

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Contrairement à certains commentaires complaisants ou naïfs (faire contre mauvaise fortune bon cœur) la Grèce n'a pas desserré l'étau mais elle est dedans.

Je n'aurai pas l'outrecuidance de dire avec les contempteurs en chambre des réformismes, que la Grèce a perdu une guerre, ni la bataille. Mais elle n'a rien gagné. Un sursis ? Est-ce si sûr ? La tactique en la matière est compliquée : le loup et l'agneau, le pot de terre contre le pot de fer, David contre Goliath. On pourrait faire référence à l'Histoire grecque... mais pour le moment l'Allemagne réactionnaire l'a emporté sous les applaudissements des gouvernants valets qui ont infligé son austérité à leurs peuples, et grâce à la couardise des pseudo socialistes français.

La Grèce est seule, pauvre et faible.

Je n'aimerais pas être à la place des pianistes : Tsipras, Varoufakis ni même de la plateforme de gauche de Syriza. Seul contre tous et minuscule, on doit connaître un vertige certain à se trouver pris dans l'affrontement avec toutes les puissances d'Europe et l'argent mondial.

Il est possible qu'ils concoctent une tactique pour les mois à venir ces quatre pauvres mois sensés permettre d'élaborer une stratégie et un compromis. Ne les sous estimons pas. Mais quel espace trouveront-ils à son application ?

Alors, comment réagira le peuple grec ? Tout est à la fois là et pas là. Car une mobilisation de masse du refus donnera certes un solide argument à Syriza... tout en ne résolvant rien face aux fronts bas des puissances et à leur volonté de bœufs de faire de la Grèce un exemple jusqu'au bout. Epuisé par cinq ans d'une galère indescriptible, vaguement consolé par quelques mesures d'urgence en cours d'application, le peuple grec se dira-t-il que c'est toujours ça de pris et glissera-t-il doucement dans un désenchantement plus ou moins passif ? L'extrême droite en profitera-t-elle ?

Il faudra, il faudrait, un puissant mouvement de soutien en Europe. Ou un relai...

Mais où est la gauche européenne ? Les syndicats ? Les extrêmes gauches ?

Rien n'est joué, la partie est épouvantablement dure.

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