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Billet de blog 23 novembre 2015

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Vive les états généraux LGBT Essai à transformer

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Les états généraux c'était vraiment très bien, des gars des filles, des trans partout, de fort jolis trentenaires, des "vieilles" pétulantes et... circonstances obligent, on était protégés par la police. A un policier fort avenant j'ai dit qu'il ne déparait pas dans le paysage, à son regard étonné, j'ai ajouté vous ressemblez à un gay fétichiste de l'uniforme. Il est devenu tout rouge. Il n'y avait pas encore ce foutu état d'urgence, mais quand même, par moment on ne se rend pas compte des risques qu'on prend. ^^

Sinon, nous avons échappé à l'épouvante longé/es dans ces deux jours de travaux tous ensemble, comme au chaud dans une bulle, tout à fait sympathiques, chaleureux, d'écoute et de diversité. Il y avait quelques deux cents personnes et plus de cent associations représentées.Les absents ont eu tort. Un esprit qui m'en rappelait de semblables en d'autres temps, d'autres lieux avec des amis disparus.

Ce fut vraiment la promesse d'un renouveau par de là les avancées... les épreuves, les renoncements partiels aussi, les arrangements douteux avec des gouvernements "amis", sans compter les guéguerres associatives (il nous manquait une grande association LGBT qui ne doit plus s'estimer au dessus de ça ni craindre ces guéguerres, et s'y mettre à l'avenir). Malgré aussi ou à cause de l'incapacité désolante de l'espace LGBT français de riposter à la hauteur de l'offensive homophobe los des Manif pour tous...  qui pourrait nous laisser désarmés lors de possibles attaques à venir...

Hélène Hazera a fait du Hélène H en AG, long mais très bien, très fort, très tendre aussi. Patrick Cardon comtesse des Flandres et ex égérie des folles lesbiennes d'Aix en Provence dans les années 70 est toujours comtesse et charmant, de Leusse promène son aristocratique sincérité avec une endurance de militant obstiné, je crois qu'Hervé Latapie, courtois avec Aides malgré les divergences fortes, aurait bien aimé un de ces moments de douce follitude polifardée dont le Tango a le secret, mon vieux pote Bruno Hérail, anar obstiné était descendu de son Larzac... tant et tant d'autres, et toutes ces têtes d'aujourd'hui qui font et refont la lutte, la résistance, la solidarité au jour le jour dans les diverses parties du pays, avec lesquelles nous sommes contemporain/es à défaut d'être de la même génération.

Enfin Hédi de l'association tunisienne Shams qui a tant à faire et qui surtout risque ce que nous ici, à travers quarante ans de militantisme n'avons jamais risqué : la vie, l'assassinat sous la menace des fous de dieu.

Il s'est dit tant de choses que je ne sais que dire là, sinon mon p'tit bonheur d'être une fois de plus de ce petit morceau d'histoire de pédés et de gouines et de trans... (Je ne me fais toujours pas au respectable "gay" ni à l'altière" lesbienne").

Ah, il y a eu des parisiens pour s'étonner, bien sûr que ça ne se soit pas tenu à Pâââris, pardi, et soulevant un puissant rire régional dans la salle, proposer que les prochains états généraux s'y tiennent... Paris sera toujours Paris.

Nous étions dans la FabricA, vaste ensemble de répétition et de travail du festival d'Avignon. Olivier Py directeur du festival qui nous l'a spontanément proposée, a fait un discours d'ouverture très personnel, au plaisir à tous, genre avant je regardais d'un œil lointain les actions militantes puis un beau jour je me suis réveillé... Chaleureux. La Maire d'Avignon fut très politique mais pas politicienne, elle avait travaillé son discours mais surtout pensé et ressenti.Merci.

Les équipes de préparation, d'organisation, d'animation ont bien fait les choses, avec précision, calme, doigté pour une belle ambiance : "un ton".

Il a fait beau sur Avignon ces jours là tandis qu'il pleurait à Paris.

Les ateliers ont été très studieux, les paroles ont été libérées, partagées, écoutées avec soro/fraternité, reste maintenant à ce qu'elles s'entendent.

Je suis optimiste.

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