Il serait temps de créer comme il avait été, en son temps, créé d'autres tribunaux internationaux indépendants des institutions et des états, il serait judicieux que soit suscité par des personnalités indépendantes et militantes, syndicales, associatives... un tribunal de la santé.
Durant deux décennies des ministres et grands commis de l'état ont systématiquement détruit le système de santé dont notre peuple bénéficiait depuis au moins la fin de la seconde guerre mondiale, pour des motifs directement financier et capitalistiques n'ayant rien à voir avec la protection qu'un peuple est en droit d'attendre de ses autorités.
Ces ministres intègres ont vendu la santé au privé qu'il s'agisse des lucratives cliniques privées, des juteuses maisons de retraites privées, des assurances privées, d'un secteur libéral autorisé à de somptuaires dépassements d'honoraires... tout en semant la désorganisation et la paupérisation dans l'hôpital public, à la sécurité sociale (avec exonérations patronales, dettes sociale patronale etc), et en rejetant ainsi la majeure partie de la popularité aux marges d'une protection sanitaire élémentaire.
Dans notre pays on hésite à se faire soigner, on ne trouve plus de médecins de famille, la part incombant au patient sur les soins et médicaments enfle souvent démesurément.
Ces mêmes ministres et les politiques délibérées de leurs gouvernements libéraux ont assassiné le secteur du médicament local et surtout l'indépendance sanitaire, en laissant un système dément de concentration des fabrications dans certains pays à bas coûts de production au risque de pénurie à la moindre crise, la présente est sanitaire, mais elle pourrait être aussi bien politique, financière, environnementale.
Elles, ils ont des noms, entre autres Darcos, Bertrand, Marie-Sol Touraine, Eric Woerth qui se vantait d'avoir fermé beaucoup d'hôpitaux, Martin Hirsch qui pleurniche pour des dons aujourd'hui, l'inénarrable Madame Buzin qui dit tout et son contraire, d'autres encore.
Ils ont une responsabilité souvent directe dans la crise sanitaire actuelle, dans la déréliction qui frappe les Anciens enfermés dans des mouroirs sous équipés, dans l'appauvrissement indigne de nos personnels de santé... le manque voire l'obsolescence du matériel et des lieux de santé de proximité fermés les uns après les autres.
Alors reprendre ce qui fut fait, le mesurer exactement, en apprécier les attendus au regard des droits humains élémentaires comme au regard des intérêts privés servis, affecter des responsabilités ne serait pas de trop, ce serait une opération de... salubrité publique.