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Billet de blog 28 juin 2013

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La Cour des Cons-mptes: énervons-nous!

Voilà que la docte Cour des comptes demande instamment au gouvernement des mesures contre le déficit. Et bien sûr pas une seule demande portant sur, par exemple les 20 milliards de cadeaux récents aux entreprises, l'équivalent du "déficit" des retraites, ni sur l'évasion fiscale, les spéculations boursières ni le non paiement des charges à l'URSAFF. Non, on demande que soient baissés tout simplement salaires des fonctionnaires, retraites et prestations sociales.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Voilà que la docte Cour des comptes demande instamment au gouvernement des mesures contre le déficit. Et bien sûr pas une seule demande portant sur, par exemple les 20 milliards de cadeaux récents aux entreprises, l'équivalent du "déficit" des retraites, ni sur l'évasion fiscale, les spéculations boursières ni le non paiement des charges à l'URSAFF. Non, on demande que soient baissés tout simplement salaires des fonctionnaires, retraites et prestations sociales.

Recettes cruelles et absurdes dont on sait et resait et archisait ce qu'elles ont donné en Espagne, Portugal, Grèce et en Allemagne où l'on peut être payé 3,50 de l'heure au pays du miracle merkellien. Le miracle pour qui, nom de dieu !

Je le dis et redis, ce qui n'a rien d'original et est même, au regard de la petitesse de l'audience d'un blog, un peu dérisoire. Mais cela vaut d'être dit et rrrreredit, tant pis, ici, partout jusqu'à ce que les gens se fâchent enfin.

L'arrogant président de la cour des comptes prétend nous en mettre plein la vue et en enlever de nos porte monnaie, ce social démocrate libéral à la politique aussi sotte que méchante à l'égard des peuples et aussi aveuglément bienveillante à l'égard des idées convenues du dessus du panier. Où est la gauche dans ce mélange de bêtise, de manque d'humanité et de cynisme ? Je ne parle là que d'un ectoplasme, celui d'une gauche qui serait modérément de gauche mais quand même un peu et qui redistribuerait quand même ne serait-ce que ce qu'il faudrait pour ne pas étrangler un peuple. Elle est morte et bien morte si jamais elle exista. Partout en Europe.

La voir s'effondrer électoralement n'est somme toute que justice. Il faut faire le deuil des illusions et des illusionnés qui, dans la gauche de la gauche, prient encore on ne sait quelles mânes que l'on puisse la changer à force d'unité (unité de la gauche de la gauche pour faire l'unité avec la gauche de la gauche au pouvoir et de fil en aiguille de toute la gauche, pleurez doux alcyons pleurez).

C'est justice mais l'injustice c'est de voir ce qui monte à la place.

Reste la gauche de la gauche, qui sans aller aussi mal ne va pas beaucoup mieux et pédale dans la choucroute malgré les rodomontades verbales, les gesticulations, les manifs à contretemps et les tentatives de coups de gueules médiatico-guignolesques y compris grossières. Tout ce plan com' étant sensé permettre à un sénateur vieillissant recasé en député européen peu assidu de s'imposer comme premier ministre, et ne parvenant pas à crever l'écran des scrutins électoraux ce qui ne va pas manquer de faire tanguer le méccano soi-disant unitaire !

Avoir laissé capter l'énergie de la gauche de la gauche par les duettites ringards que composent l'appareil du PCf et les cohortes de petites personnalités velléitaires pressées derrière une baderne blanchie sous le harnais des institutions (hérault d'une gauche épuisée sacré homme de la situation par un caciquet de la pauvre GA dont j'espérais qu'elle garde au moins l'échine anticapitaliste !), voilà qui fut une défaite.

Même si elle a accouché de quelques beaux moments de mobilisation qui montrent surtout l'ampleur de ce qui serait possible si tous les velléitaires de cette gauche là se donnaient le poing et non la mimine. Par exemple pour une campagne de masse contre l'austérité gouvernementale, avec comités locaux de résistance, pétitions, sit in, et ainsi de suite (ce que la droite extrême a si terriblement su faire contre le mariage pour tous).On a l'expérience de cette construction depuis le traité constitutionnel. Mais voilà, construire l'épreuve de force contre le pouvoir socialiste... ouh là !

On fait une ou deux messes basses entre soi où ça jacte, une ou deux manifs en se tordant le cou vers une sixième république quand les gens ont faim et besoin de travail. Une république où ces petites personnalités imaginent qu'elles pourraient occuper devant les foules ébahies quelques fauteuils que celle-ci, si biaisée, leur refuse ? Et jouent ainsi leur petite musique "démocratique " en espérant entraîner les foules.

Les joueurs de flûtiaux sont dangereux.

Les temps sont insupportables. Il est temps de nous énerver.

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