N.P.A. le der des der et vite !

Il semblerait que le NPA fantôme qui se survit depuis des années ait atteint son point de dissolution. Dévoyé par tous les parasites politiques des trotskismes sectaires qui vivaient de sa notoriété en le vidant de ses forces vives il était devenu un radeau de la Méduse politique, très loin du projet initial d’ouverture, de diversité et de travail en commun.
Il semble que ceux qui ont tenté envers et contre tout de maintenir le peu (sic) qui pouvait être maintenu, se rendent (enfin ?) à l’évidence. Il n’y a rien à en sauver, sauf leur énergie, leur valeur et leur force militante qui s’y étiolent et s’y épuisent. Le jeu stérile des diverses sectes qui voudraient y prospérer et s’y accrochent comme la moule à son rocher (en l’occurrence un radeau ivre) ne donnera rien et stérilise tout. Ceux qui de temps à autres le rejoignent y sont soit cartellisés soit usés et dégoûtés. Il n’y aura pas de ralliement assez massif pour construire une majorité solide. Les sectes l'étouffent depuis longtemps.
Certaines viennent des dérives du trotskisme lorsqu’il se conduit comme l’ombre inversée du stalinisme avec les mêmes dogmatismes totalitaires, les mêmes absences de scrupules de qui estime là être le parti de la classe ou là l’embryon de celui de la révolution. On y trouve y compris de ces fossoyeurs de l’organisation de jeunesse de feue la LCR, qu’ils n’ont pas été foutus de construire alors même qu’elle avait « lancé » un travailleur candidat jeune, dynamique, suscitant intérêt et écoute. Ce sectarisme d’alors a perduré, comme d’autres qui sont venus des autres fractions des prétendus trostskismes.
Fondamentalement la question qui serait à aborder de façon « délimitative » pour reconstruire ne serait pas seulement « politique » mais organisationnellement politique : qu’est-ce qu’une organisation démocratique ? Un lieu où chacun peut faire sa cuisine et des croche-patte aux autres « courants », ou un espace d’expérimentation loyale et commune d’une orientation choisie par une majorité lors de son congrès dont on débat au congrès suivant ? Le propre des sectes (et des soc dem comme des staliniens, ils se conduisent tous pareils) est d’afficher d’autant plus de principes, de les opposer avec indignation aux liquidateurs qu’ils n’en ont aucun lorsqu’il s’agit de défendre leur boutique et de saboter celle des autres.
Je dis tout cela parce que la bagarre qui va s’amplifier pour ce congrès du NPA va se jouer là dessus. Vous, mes camarades, y serez traités de liquidateurs du NPA par ceux qui liquident depuis des années toute existence sérieuse du NPA, toute apparition politique cohérente, toute vie interne démocratique.
Mais vous n’êtes pas sortis de l’auberge.Tous ces courants, des fractions à vrai dire, qui sabotent toute vie interne du NPA, sa capacité à agir comme parti etc… ne vont pas vous laisser mettre fin à l’expérience comme ça. Ils sont comme de la glu, ils pèguent ! Pour une bonne raison : vous leur êtes utiles dedans, totalement inutiles dehors. Dedans vous gérerez le sigle, la fiction NPA, le fantôme NPA dont ils se nourrissent pour exister dehors avec un peu de crédibilité en s’en présentant comme courant.
Tant que vous y êtes ils trouvent moyen de s’entendre pour vous stérilisez dans ce travail de Sisyphe de survie du sigle et tant que vous faites cela vous ne faites plus de politique, vous ne faites plus votre politique, vous en mégotez des bouts, en imposez des lambeaux, vous n’avez plus le temps de penser à votre orientation mobilisés que vous êtes à parer leur prochain mauvais coup. Et cela a donné par exemple la dernière présidentielle avec votre discours lunaire alors que montait la candidature Mélenchon, pas ce qu'il y a de mieux mais proche de créer un séisme à quelques points près.
Et vous êtes leur liant. Contre vous ils existent et ils s’unissent. Que vous partiez ils se déchireront.
Alors la bagarre sera une impasse si vous n’annoncez pas la couleur et votre détermination : non seulement ça suffit, mais il n’y aura pas moyen de moyenner et de vous laisser avoir avec une motion de « dernier sursaut » que de prétendus sages chenus de deux bords, suivez mon regard, concocteront au nom des intérêts supérieurs etc etc
Il y aura de scandaleux faux semblants politiques, des engagements, des appels, des jérémiades pour tenter de rameuter le naïf et le sentimental comme quoi vous détruiriez une belle entente, un vaillant petit parti alors qu’ils le sabotent tant et plus.
Laissez les morts enterrer les morts, annoncez une autre aventure, esquissez un début de projet sur des bases saines, à la fois radical et unitaire, unitaire et indépendant, ancré dans les luttes et capable de parler dans les institutions, en dialogue avec toute la gauche sans concession et sans sectarisme etc…
Faites-le, bon sang, et dites-le une bonne fois, ils vont vouloir vous piéger !