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Billet de blog 30 mars 2015

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L'impasse d'une gauche unie

Le grand air de l'union est d'ores et déjà entonné par la gauche libérale vallsiste (je ne dis pas hollandaise car celle-ci n'a pas vraiment d'identité, elle est surtout opportuniste si l'on en juge par les discours de campagne de Hollande puis son ralliement au 5% de Valls etc).

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Le grand air de l'union est d'ores et déjà entonné par la gauche libérale vallsiste (je ne dis pas hollandaise car celle-ci n'a pas vraiment d'identité, elle est surtout opportuniste si l'on en juge par les discours de campagne de Hollande puis son ralliement au 5% de Valls etc).

Ce grand air va nous la jouer évidemment FN. Peut-être d'ailleurs les cénacles qui entourent Valls et Hollande regrettent-ils que nous, par exemple, vauclusiens (ou d'autres préposés à cette expérience) ne soyons pas devenus les rats d'un laboratoire FN. Sans doute estiment-ils "in petto" que ça aurait été un formidable argument de vente de leur unité.

Imaginez un département où à la Fnitude s'en serait donné à cœur joie contre les pauvres, les arabes, les chômeurs, les associations, la culture. Quelle aubaine ! Ces gens là,  je parle des vallsites et aux hollandouilles n'ont évidemment aucune vergogne.Ce sont de purs et durs politiciens, de vrais "hommes d'état" c'est à dire de ceux qui affichent le "courage" de faire campagne sur des thèmes qu'ils renieront une fois que leurs électeurs les auront gratifiés de leurs votes.

Car encore une fois un "vrai homme d'état" c'est ce genre de type qui font au gouvernement le contraire de ce pour quoi on les a élus, avec la bonne conscience (sic ?) de faire le bien des gens malgré eux ce qui consiste, convenons-en, en une drôle de conception de la démocratie.

De purs salauds.

Devant la droite montante ils vont la jouer "pas de second 21 avril", tous en ligne, silence dans les rangs, les diviseurs votent FN et ainsi de suite. Ils aggraveront ainsi la désespérance et la rage d'une bonne partie de la population, les uns ayant une propension naturelle à détester ce qui n'est pas eux et leurs maigres intérêts boutiquiers, les autres souvent déjà passablement déboussolés par les saloperies staliniennes d'antan, et mis hors d'eux par le mépris qu'on leur manifeste, la précarité à quoi on les astreint et la misère qui les talonne (ou les ronge).

Les écologistes vont écologiser c'est à dire se diviser comme on le voit mais sans que, dans les arrières cours douteuses des arrières pensées, l'idée de remettre le couvert avec le PS si ça paye, ne les ait abandonnés. Simplement la méthode diverge.

L'appareil sclérosé du parti communiste français tout attaché à sa seule survie et abandonné depuis longtemps par le respect des valeurs minimales de la gauche, va se chercher là dedans une perfusion de plus et dynamiter toute union de la gauche de la gauche crédible et féconde. Lui aussi sera prêt à tout, rodomontades puis marchandages... son pré carré de prébendes s'amenuise dangereusement, ces gens-là ont faim, on verra à quelle soupe glauque ils iront manger.

Le reste du FG (de ce qu'il en reste) va nous jouer quoi ? Mélenchon mélenchonne jusqu'à la lie, l'usure, la caricature lassée. S'il avait dix ans de moins il se retirrait gaulliennement sur un aventin quelconque en vaticinant des jours meilleurs. Mais le temps presse et la VI° république ne brille pas de mille feux aux yeux des gogo de la gauche de la gauche et d'ailleurs (car, mine de rien, il en appelle à ailleurs aussi).

L'extrême gauche a été siphonnée par le lancement opportun du FG qui était là pour ça et ayant rendu ce service, n'intéresse plus l'appareil post stalinien. Elle (nous) l'avons sans doute mérité par une absence de sens tactique (unitaire à bon escient?), l'étau des élections et l'ignorance que la conjonction des colères ne produit pas nécessairement une mutualisation.

Mais voilà, l'unité de la gauche qu'on va nous chanter sur tous les airs, est une unité mortifère. Il ne va pas falloir y céder. Il faut dire que la politique Valls Macron y aide quand même. L'absence de projet crédible à la gauche de la gauche par contre la grève lourdement. On n'est pas sorti de l'auberge.

Qui, elle, n'est pas espagnole ! transition facile pour dire que les recompositions dans la décomposition générale et celle de la gauche de la gauche en particulier, ne sont de toutes façons pas faites par les maisn tendues, bras de fer, poker menteurs entre appareils mini ou gros, mais sous l'effet, en Grèce comme en Espagne, deux scénarii différents, sous la poussée (la contrainte) des mobilisations.

Elles nous font défaut. A voir quel sera le déclencheur, mais sans être un thuriféraire du "les luttes les luttes" à quoi les sectes et doctrinaires oiseux sont abonnés, dans la conjoncture il est évident qua sans ces secousses sociales rien ne bougera.

Bref, il ya bêtement deux gauches en Europe, celle qui s'est émancipée des socialistes, et celle qui n'arrive pas à en faire son deuil. Ce sont, pour les deux, des mobilisations qui les ont refondées. le merluche aurait été plus inspiré d'appeler à la prochaine manif contre les lois Macron qu'à un énième miroir aux alouettes. Donc, on espère que ça vienne, d'ailleurs.

D'ici là, comme disait un cantique de ma jeunesse huguenote "le monde est plein d'ombres, brillons brillons brillons bien, toi dans ton coin sombre et moi dans le mien".

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