Pour le retour du sens collectif !
Une pandémie ? C'est bien davantage, elle porte une rupture géostratégique et éthique qui doit nous permettre une prise de conscience sur la réalité du monde et surtout sur notre propre éthique.
- En premier lieu la mondialisation heureuse a vécu : elle a créé un village planétaire sans écluse qui a permis aux multinationales également sans frontière, d'arbitrer dans leur choix d'investissement à l'aune de leurs seuls intérêts; sans appréhender que les échanges puissent être bloqués .
- L' Union Européenne ( UE ) a épousé ce système avec gourmandise, elle s'est moulée dans le maelström de la mondialisation heureuse, ouvrant ses frontières sans vergogne dans l'esprit de l'Organisation du Commerce Mondiale ( OMS ) défini par le slogan " Gagnant - Gagnant " de son directeur Général, Pascal Lamy.
L'UE se convertit au " Tout Concurrence " et abandonne son identité et la " Préférence Communautaire " , elle devient une zone régionale de la mondialisation au bénéfice du jeu des multinationales !
- La pandémie vient de démontrer la fragilité de ce monde qui a dérayé sous la force d'un élément mille fois plus petit qu'un grain de sable : un virus le Covid-19 !
- Mais au-delà de la remise cause des certitudes géostratégiques de la mondialisation, la pandémie du covid-19 provoque une rupture éthique sans doute encore plus prégnante et porteur d'avenir.
La mondialisation et son idéologie libérale sont fondées sur la liberté individuelle de chacun et son esprit d'entreprise qui sou-tend le capitalisme et sa force creative dont la régulation sont les marchés nés entre l'équilibre de la somme des offres et celui de la somme des demandes, des besoins .
Mais l'équilibre des marchés est changeant , voire instable privilégiant le court, le très court terme, ignorant souvent les enjeux du long terme.
- La pandémie remet au centre du destin des hommes et des nations la nécessité de retrouver, au-delà d'une vision individuelle de chacun, une vision collective.
La pandémie remet au centre de notre destin le sens d'une vision collective qui doit primer sur l'égoïsme d'une vision individuelle de court terme.
Les Etats sont désormais au pied du mur, leur survie exige qu'ils retrouvent des politiques qui privilégient le sens collectif dans une vision prospective des besoins de leurs peuples.
Cela exige que les Etats rétablissent leur souveraineté sur les marchés courts termistes et erratiques.
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