Les Romains et les Grecs de l’antiquité ont bâti, pour leurs dieux, des temples gigantesques, comparables aux cathédrales catholiques.
Agrandissement : Illustration 1
Temple de Bacchus, dieu du vin, de l'extase et de la fertilité, à Baalbek
Chez les Romains et les Grecs, les dieux étaient omniprésents, comme le Dieu juif l’est ensuite devenu pour les chrétiens et Allah pour les musulmans. Même des hommes surdoués, comme Cicéron ou l’empereur Marc Aurèle, croyaient en ces êtres imaginaires aujourd’hui « enterrés ». Ils les priaient et leur offraient des sacrifices.
Cicéron écrivait : « LXVI. Les dieux veillent sur tous les hommes qui sont partout, en quelque climat et région qu'ils soient, en des terres séparées de tout lien avec celle que nous habitons, ils veillent sur tous ces hommes qui, comme nous, habitent ces terres du levant au couchant. » [1]
Marc Aurèle : « A ceux qui demandent : “Où as-tu vu les dieux et d’où as-tu pris qu’ils existent pour les vénérer ainsi ?” D’abord ils sont visibles au regard ; ensuite je ne vois pas non plus mon âme, et pourtant je l’honore. Il en est ainsi des dieux : d’après ce que j’éprouve à chaque moment de leur pouvoir, je comprends qu’ils existent et je les respecte » [2].
————
[1] Les Stoïciens. Gallimard, Tome 1, p. 165.
[2] Id., Tome 2, p. 1246.