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Billet de blog 22 mars 2017

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La vérité narrative de "La liste de Freud" de Smilevski

Le roman de Smilevski "La Liste de Freud" a connu un succès considérable, à la fois par le nombre des lecteurs et quelques critiques acerbes, dont la plus virulente est celle d’É. Roudinesco. Nous résumons le contenu du livre, puis nous analysons des calomnies dont Smilevski a été l’objet. Nous montrons la "vérité narrative" de l’ouvrage, forme de vérité chère à bon nombre de psychanalystes.

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

La Liste de Freud [1]de l’écrivain macédonien Goce Smilevski a connu un succès considérable. Ce roman, traduit en 25 langues, a été récompensé par le Prix européen pour la Littérature et le Prix pour la Culture méditerranéenne.

L’auteur a imaginé un récit fait par Adolphina, une des cinq sœurs de Freud. Il a donné la parole à cette femme restée dans l’ombre, abandonnée, et à d’autres qui ont subi le même sort : Ottla Kafka et Clara Klimt. Le récit commence par l’entrée des Nazis en Autriche. De nombreux flashs back racontent les relations d’Adolphina avec Sigmund et évoquent des théories du célèbre Viennois. Smilevski évoque, entre autres thèmes, la vie dans les hôpitaux psychiatriques de l’époque, l’éducation juive des femmes, les souffrances subies par les Juifs, l’atmosphère des prisonniers dans les camps de concentration, la mort dans les chambres à gaz.

Le titre original de l’ouvrage est La sœur de Freud. Il a été traduit en anglais Freud’s sister : A novel. Les éditions Belfond, peut-être par souci commercial, ont titré : La liste de Freud. (Rappelons que c’est généralement l’éditeur, plutôt que l’auteur, qui décide in fine d’un titre). Cette expression rappelle le roman et le film La liste de Schindler. Elle se justifie ici par un fait peu connu, mis en évidence par Smilevski.

En mars 1938, les Nazis sont entrés en Autriche. L’appartement de Freud et les archives des publications psychanalytiques ont été fouillés par la Gestapo à la recherche de documents antinazis. Anna Freud a été détenue une journée entière par la Gestapo. Ernest Jones, le biographe attitré de Freud, assure que « ce fut certainement le jour le plus sombre de la vie de Freud »[2]. Voyant les désastres qui s’annonçaient, Freud, d’abord réticent à quitter Vienne, a fini par fuir en Angleterre. Peter Gay, auteur d’une des plus célèbres biographies de Freud, a longuement décrit ce qui s’imposait alors à la vue de Freud : « Le règne de la terreur s’instaure, un mélange immonde de purges ordonnées par l’envahisseur et d’un déchaînement de terrorisme spontané de la population locale : la traque aux sociaux-démocrates et aux dirigeants modérés de l’ancienne droite, et surtout la chasse cruelle aux Juifs. […] Les bandes de voyous qui pillaient les appartements juifs et persécutaient les commerçants agissaient de leur propre chef et y prenaient le plus vif plaisir. […] Les incidents qui se multiplièrent dans les rues des villes et des villages d'Autriche au lendemain de l'invasion dépassèrent en horreur tout ce qu'on avait pu voir dans le Reich hitlérien »[3].

Freud et des personnes de son choix s’échappent

Jones et la princesse Marie Bonaparte, arrivés à Vienne, ont cherché à obtenir des visas pour Freud et pour des personnes qui lui étaient chères. Ils ont pris contact notamment avec l’ambassadeur des États-Unis en France, William Bullitt (co-auteur avec Freud du livre Thomas Woodrow Wilson. A psychological study). Le président Roosevelt a demandé à son ambassadeur à Berlin de s’occuper personnellement du départ de la famille Freud pour Paris [4]. Jones écrit que Mussolini, « qui s’était probablement souvenu du compliment que Freud lui avait fait quatre ans auparavant », intervint directement auprès d’Hitler ou de son ambassadeur à Vienne [5]. Dès lors Freud put établir une liste de personnes pouvant s’exiler avec lui : notamment sa femme, sa très chère belle-sœur, sa fille et sa compagne, ses gendres, deux bonnes, son chow-chow, un médecin et sa famille. De plus, écrit Jones, « tous ses meubles, ses livres et ses antiquités arrivèrent sans encombre à Londres, le 15 août, et dans son vaste cabinet de consultation, ou bureau, tout était merveilleusement bien arrangé pour mettre en valeur les objets qu'il aimait tellement ; la maison était plus spacieuse que leur appartement de Vienne et Ernst s'était même arrangé pour installer un ascenseur » [6]. Mme Roudinesco précise que des trois milliers d’antiquités grecques, romaines et égyptiennes, deux mille seront emportés en Angleterre [7]. Ces antiquités, évidemment, valaient une fortune.

Illustration 1
La spacieuse maison de Freud à Londres, actuellement Freud Museum

Ernest Jones, l’ami et biographe officiel de Freud, écrit : « N'ayant aucun espoir de pouvoir subvenir à leurs besoins à
Londres, Freud avait dû laisser ses vieilles sœurs, Rosa Graf, Dolfi Freud, Marie Freud et Paula Winternitz à Vienne, mais lorsque le danger nazi se fit plus proche, son frère Alexander et lui leur donnèrent la somme de 160 000 schillings autrichiens (environ 22 400 dollars) somme qui devait suffire pour leur vieillesse, à condition de ne pas être confisquée par les nazis 
». Il ajoute : « Par bonheur, il ne sut jamais ce qu'il advint d'elles : elles moururent dans les fours crématoires quelque cinq années plus tard » [8]. Dans sa biographie louangeuse de Freud, longue de 902 pages, Peter Gay ne consacre que trois phrases à ce destin : « Quatre sœurs de Freud sont restées à Vienne. Il leur a laissé 160 000 shillings — soit plus de 20 000 dollars, une somme considérable. Pourtant, dans cette Autriche soumise au brutal régime nazi, l’incertitude règne, et on ignora ce qu’il adviendra de cet argent, encore moins ce qu’il adviendra des quatre vieilles dames » [9]. On peut s’étonner de la fin de la 3e phrase (on ignore ce qu’il adviendra des dames), car ce psychanalyste dévot a évidemment trouvé chez Jones ce qu’il a écrit dans la première phrase (la somme d’argent) en y ajoutant le qualificatif « considérable ». Relisons encore Jones pour constater que Gay omet le délai du don et la participation d’Alexandre. Comme Mme Roudinesco, Gay est un psychanalyste qui fait œuvre d’hagiographie.

Quelques semaines après son arrivée à Londres, Freud fit son testament: « Dans le testament que Freud signe le 28 juillet 1938, et qui fut authentifié le 1er décembre 1939, dont les exécuteurs testamentaires sont Martin, Ernst et Anna Freud, il distribue ses biens entre sa veuve et ses enfants, en faisant parts égales : il laisse par ailleurs trois cents livres sterling à sa belle-sœur Minna, et à Anna, toute sa collection d'antiquités et sa bibliothèque de psychologie et de psychanalyse » [10]. Rien pour les pauvres sœurs restées dans l’enfer nazi.

Élizabeth Roudinesco scandalisée

Les quelques caciques de l’intelligentsia parisienne outrés par le livre de Smilevski sont ceux qui avaient été scandalisés par les révélations sur la liaison de Freud avec la belle-sœur qui vivait sous son toit. À leur tête, Mme Roudinesco. Michel Onfray ayant évoqué ce qui était, déjà du vivant de Freud, un secret de Polichinelle, Mme Roudinesco avait consacré à peu près un quart de ce qu’elle avait écrit, dans le petit opuscule censé objecter à Onfray, pour nier cette possibilité [11]. Comme le note Borch-Jacobsen, « il n’y a de scandale que pour les freudiens » [12]. On peut préciser : pour certains freudiens, car par exemple Jacques-Alain Miller déclare à ce sujet : « La morale de Freud se dégage de sa forme de vie : une vie de travail acharné, d'ambition, assez étriquée sur le plan sexuel, qu'il ait ou non couché avec sa belle-sœur (ce que je lui souhaite) » [13]. Une accumulation d’indices semble bien montrer que le souhait de Miller a été une réalité [14].

Mme Roudinesco et les quelques autres freudiens offusqués sont ceux qui alimentent le mythe d’un Freud modèle de vertu. Une raison essentielle pour affirmer envers et contre tout que Freud était un homme parfaitement fiable et intègre, à tous points de vue, est d’assurer la validité de ce qu’il a dit et écrit : la fiabilité de ses observations, la rigueur de ses interprétations, la vérité des prétendues guérisons. La psychanalyse freudienne étant une discipline qui repose essentiellement sur le témoignage du fondateur, « il est crucial pour la théorie qu’il ait été un témoin d’une probité et d’une impartialité absolues, faute de quoi tout l’édifice s’écroulerait » [15].

Calomnier pour dissuader de lire

Mme Roudinesco n’a pas hésité à calomnier Smilevski en espérant décourager la lecture de son livre. C’est la stratégie qu’elle avait utilisée pour Le Livre noir de la psychanalyse, avant même sa parution. Comme on peut le lire dans Pourquoi tant de haine ? Anatomie du Livre noir de la psychanalyse en page 5, sa critique « a été diffusée sur plusieurs sites le 28 août 2005 », c’est-à-dire plusieurs jours AVANT la sortie du livre. Se basant sur quelques pages du livre reçues par une journaliste de L’Express, elle avait écrit un chapelet de stupidités. Par exemple qu’on affirmait dans Le Livre noir que « Marilyn Monroe avait été suicidée par ses psychanalystes » … alors que ce nom apparaissait nullement dans les 830 pages du livre ! Elle n’a même pas pris la peine de supprimer ce genre d’allégations fantaisistes dans l’opuscule qu’elle a publié après la parution du livre. Moins d’une semaine après la sortie du Livre noir (830 pages !), elle lançait dans L’Express une vingtaine de critiques plus absurdes les unes que les autres :

http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1424

Revenons à Smilevsi. Sous le titre « L’épouvantable Dr. Freud », Mme Roudinesco écrit dans Le Monde, un journal où elle règne en maître sur la rubrique psy depuis des années : « Smilevski prend appui dans son roman sur un prétendu épisode méconnu de la vie de Sigmund Freud afin de montrer que le fondateur de la psychanalyse était un misogyne pervers, fasciné par le nazisme, obsédé par l'argent et la masturbation : en bref, un répugnant personnage » [16].

J’ai cherché en vain des passages où Freud est décrit comme « un misogyne pervers, fasciné par le nazisme, obsédé par l'argent ». Dans ce livre de 273 pages, je n’ai trouvé qu’un seul petit passage où il est question de masturbation — 9 lignes exactement — et seulement une phrase explicite sur cette activité de Freud adolescent : « sa main droite glisse sur son ventre à un rythme régulier » (p. 61). À vrai dire Freud était effectivement obsédé par la masturbation, mais Smilevski n’a absolument pas évoqué cette obsession, que chacun peut lire chez Freud. Rappelons que Freud écrit en 1897 à son ami Fliess : « La masturbation est l'unique grande habitude, I’“addiction originaire” [Ursucht], et c'est seulement en tant que substitut et remplacement de celle-ci qu'apparaissent les autres addictions — à l'alcool, à la morphine, au tabac, etc. » [17]. L’année suivante, il explique par la masturbation toutes les neurasthénies (on dirait aujourd’hui « dépression » ou « syndrome de fatigue chronique ») [18]. En 1908, il affirme : « Si une hystérique est mise en colère, elle a une crise. C’est un substitut de la masturbation. Elle a une crise d’hystérie dans les mêmes circonstances qui la poussaient avant à se masturber » [19]. Il affirme que la masturbation corrompt le caractère (« car elle apprend à atteindre des buts importants sans se fatiguer »), prédispose à la névrose et même à la psychose [20]. Trente ans plus tard, même discours. Ses toutes dernières lignes contiennent cette phrase : « L'ultime fondement de toutes les inhibitions intellectuelles et des inhibitions au travail semble être l'inhibition de l'onanisme enfantin » [21].

En 1901, Fliess faisait cette critique à Freud (qui allait se fâcher au lieu de réfléchir) : « Le liseur de pensées ne fait que lire chez les autres ses propres pensées » [22]. On se demande si, en écrivant que Smilevski fait de Freud un obsédé de la masturbation, Mme Roudinesco n’a pas cru lire chez cet auteur les pensées de Freud ou sa propre obsession.

« Pas de chambres à gaz »

Jones écrit que les quatre femmes « moururent dans les fours crématoires quelque cinq années plus tard ». Cela devient chez Smilevski : des chambres à gaz. Mme Roudinesco a le plaisir de prendre Smilevski en défaut sur cette sinistre question. Elle déclare : « Toutes les sœurs de Freud ne sont pas mortes gazées puisqu'Adolfine est morte de dénutrition à Therensienstadt où il n'y avait pas de chambres à gaz » [23]. Smilevski a-t-il été négligeant dans ses recherches historiques, qu’il dit avoir menées pendant plusieurs années, ou a-t-il simplement voulu se positionner sur cette très délicate question ? Mme Roudinesco veut-elle souligner que la mort d’Adolphine a été plus horrible que ce qu’écrit Smilevski ? [24] Quoi qu’il en soit, le roman de Smilevski est criant de vérité et on ne peut que difficilement comprendre que Mme Roudinesco ou d’autres psychanalystes invoquent cette question pour le salir.

La vérité narrative

Smilevski indique clairement avoir écrit un roman, mais il est sans doute plus près de la vérité historique que ne l’est par exemple Freud dans ses histoires de cas. Celui-ci écrivait d’ailleurs : « Cela ne cesse de me faire à moi-même une impression singulière de voir que les histoires de malades que j’écris se lisent comme des nouvelles et sont pour ainsi dire privées de l’empreinte de sérieux de la scientificité » [25] ou encore, à propos de Dora, le plus célèbre de ses cas : « L’histoire de la malade, je l’ai rédigée de mémoire qu’une fois la cure achevée, tant que mon souvenir était encore frais et renforcé par l’intérêt d’une publication. La rédaction par conséquent n’est pas absolument fidèle — au sens photographique —, mais elle peut revendiquer un haut degré de fiabilité » [26]. Quand on compare la publication du cas de l’Homme aux loups avec les notes prises durant la cure, on constate que Freud transformait des faits pour prouver ses théories [27].

Les psychanalystes disent volontiers que ce qui importe in fine dans une analyse, ce n’est pas la vérité historique, mais la « vérité narrative », l’histoire telle qu’elle est construite à partir de quelques éléments. Le psychanalyste américain Donald Spence a écrit l’ouvrage de référence sur le sujet. Un de ses articles dans la Revue Française de Psychanalyse fait une excellente mise au point. Il écrit en guise d’introduction : « Traditionnellement, la force de la position psychanalytique a plutôt reposé sur la persuasion rhétorique que sur le recours aux données — une tradition fortement influencée par Freud qui n’a jamais estimé nécessaire de révéler tous les faits observés pour une interprétations particulière. Quelles qu’aient été les raisons de sa réticence, il a par la suite rationalisé cette tendance en affirmant que si le lecteur n’était pas porté à accepter sa formulation, des données supplémentaires ne le feraient guère changer d’avis » [28].

Jacques-Alain Miller, dans un débat avec Michel Onfray, ironise quand Onfray évoque des faits. Il déclare : « Votre opposition entre l'histoire et la légende me paraît sommaire.
Vous êtes une créature étrange, un nietzschéen positiviste, qui rend un culte aux soi-disant “faits”, à ce que Nietzsche appelait “l’histoire antiquaire”. La psychanalyse apprend à ne pas céder à cette illusion. Les faits bruts n'existent pas, tout est légende depuis le début 
» [29]. Last but not least, Mme Roudinesco elle-même, dans une vidéo publicitaire pour sa biographie de Freud, précise qu’elle a « raconté la vie de Freud comme un roman, à mi-chemin entre Stefan Zweig et Thomas Mann » [30]. Faut-il rappeler que Mme Roudinesco apparaît souvent comme une conteuse plus que comme une historienne universitaire. A titre d’exemple, 20 légendes de son cru : http://esteve.freixa.pagesperso-orange.fr/roudinesco_legendes_jvr.pdf

et une analyse de son « Freud », un Freud bien à elle : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2368

Smilevski a écrit un roman qui illustre parfaitement le manque de compassion de Freud, que celui-ci a clairement fait savoir au moins en ce qui concerne ses relations aux patients. Il écrivait dans La question de l’analyse profane : « Je ne sache pas que dans mes premières années j'aie eu le moindre besoin d'aider les hommes souffrants. […] J'estime pourtant que mon manque de véritable disposition médicale n'a pas beaucoup nui à mes patients. Car il ne profite guère au malade que, chez le médecin, l'intérêt thérapeutique soit marqué d'un trop grand accent affectif. Le mieux pour lui est que le médecin travaille froidement et le plus correctement possible » [31].

Le roman illustre également le phallocratisme de Freud, rendu en ces termes par le fidèle Theodor Reik : « Je fus souvent surpris par l'attitude de Freud envers les femmes. Il est certain qu'il ne partageait pas avec les Américains le concept d'égalité entre les sexes. II était bien d'avis que c'était à l'homme de prendre le pouvoir dans la vie conjugale » [32]. Et Mme Roudinesco d’ajouter : « Le destin des filles, disait Freud, est de quitter père et mère pour se soumettre à l’autorité du mari » [33].

No comment

Les affirmations de Mme Roudinesco et quelques autres sur le livre de Smilevski sont de mauvaise foi. Ayant participé à la rédaction du Livre noir de la psychanalyse, je sais ce qu’il en coûte d’oser toucher à la réputation de Freud : des dévots du freudisme vous taxent d’emblée « antisémite » ou « fasciste », du moins en France (en Belgique, je ne connais que le romancier Pierre Mertens, ami de Roudinesco, qui a eu recours à l’accusation d’antisémitisme). Même si l’usage qu’ont fait É. Roudinesco et Bernard-Henri Lévy du terme « antisémitisme » en a affadi le sens, il me déplairait fortement d’en être étiqueté. Je ne laisse donc pas ici la possibilité de commenter. Pour se faire une idée du triste niveau d’accusations que j’aurais subies, je renvoie aux 150 commentaires qui ont suivi l’article de Dominique Conil sur ce roman de Smilevski : https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/270913/freud-einstein-attention-genies

Deux sites pour d’autres publications de J. Van Rillaer sur la psychologie, la psychopathologie, l'épistémologie, les psychothérapies, les psychanalyses, etc.

1) Site de l'Association Française pour l'Information Scientifique: www.pseudo-sciences.org

2) Site de l'université de Louvain-la-Neuve

https://moodle.uclouvain.be/course/view.php?id=2492

Références

[1] Belfond, 2013, 278 p. Réédition, Coll. 10/18, 2015, 264 p.

[2] La vie et l'œuvre de Sigmund Freud. Trad., PUF, 1969, vol. III, p. 255.

[3] Freud. Une vie. Trad., Hachette, 1991, p. 712.

[4] Ibidem, p. 717.

[5] Jones, Op. cit., p. 252.

[6] Ibidem, p. 265. Pour voir cette magnifique demeure, il suffit de taper dans un moteur de recherches : « Freud + London + maison ».

[7] Sigmund Freud en son temps et dans le nôtre. Seuil, 2014, p. 314.

[8] Jones, Op. cit., p. 263.

[9] Gay, Op. Cit., p. 724.

[10] Gay, Op. cit., p. 705.

[11] Mais pourquoi tant de haine ? Seuil, 2010. L’ouvrage comporte 90 pages, mais seulement 62 sont de Mme Roudinesco. 14 pages sont consacrées à ce qu’elle affirme être « une rumeur ».          Pour une analyse de cet opuscule : http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1424

[12] Borch-Jacobsen, M. (2010) D’Œdipe à Tartuffe : l’affaire Minna. In C. Meyer et al., Le livre noir de la psychanalyse. Les Arènes, 2e éd., p. 163.

[13] Miller, J.-A. & M. Onfray, M. (2010) Débat “En finir avec Freud ?”. Philosophie magazine, n° 36, p. 15.

[14] Borch-Jacobsen, Op. cit.

[15] Ibidem.

[16] http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/09/20/l-epouvantable-dr-freud_3480635_3260.html

[17] Lettre du 22-12-1897, p. 365.

[18] La sexualité dans l'étiologie des névroses (1898) Œuvres complètes. PUF, III, p. 215-240.

[19] 11-11-1908. In Minutes de la Société psychanalytique de Vienne, vol. 2, Gallimard.

[20] La morale sexuelle “culturelle” et la nervosité moderne (1908). Œuvres complètes, PUF, VIII, p. 214s.

[21] Résultats, idées, problèmes (1941). Trad., Œuvres complètes, PUF, 2010, XX, p. 320.

[22] S. Freud, Lettres à Wilhelm Fliess. Trad., PUF, 2006, p. 564.

[23] http://www.huffingtonpost.fr/2013/09/19/freud-liste-soeurs-roudinesco_n_3953918.html

[24] On peut estimer qu’être affamé jusqu’à en mourir est pire que mourir asphyxié en quelques minutes. C’était la justification des Nazis. Ils répétaient que la mort par le gaz était une « euthanasie », « une mort miséricordieuse », « une mort sans douleur ». Cf. H. Arendt (1966) Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal. Gallimard, p.124-127.

[25] Études sur l’hystérie (1895) Trad., Œuvres complètes. PUF, II, p. 182.

[26] Fragment d’une analyse d’hystérie (1905) Trad., Œuvres complètes, PUF, VI, p. 190.

[27] Voir p.ex. J. Van Rillaer (1981) Les illusions de la psychanalyse. Mardaga, p. 132-135.

[28] Vérité narrative et vérité théorique. Revue Française de Psychanalyse, 1998, 62: 849-870.

[29] « En finir avec Freud ? ». Philosophie magazine, n° 36, p.12.

[30] À 2m20 de : <https://www.youtube.com/watch?v=fLUDObqQnCw>

[31] Œuvres complètes, PUF, XVIII, p. 81.

[32] Trente ans avec Freud. Trad., Ed. Complexe, 1975, p. 34.

[33] Sigmund Freud en son temps …, Op. cit. p. 52.

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