Voir l’article complet : Démembrer l’Ukraine
Sergueï Narychkine déclare : « … dans ce contexte de démembrement inéluctable de l’Ukraine, les territoires qui l’ont composée doivent revenir aux pays voisins ». Le 19 février 2025, puis en appui de son affirmation il s’appuie sur une suite de citations :
- « L’Ukraine a été un territoire disputé pendant de nombreux siècles : c’est ce qui la distingue de la Hongrie. » Victor Orbán, président de la Hongrie, le 17 octobre 2024.
- « Permettez-moi de déclarer que nous revendiquons la Transcarpatie. » László Toroczkai, président du parti hongrois d’extrême-droite « Notre Patrie », le 28 janvier 2024.
- « L’Ukraine existe dans des frontières qui sont tout sauf naturelles. Elle doit donc céder ses territoires : la Transcarpatie à la Hongrie, la Galicie à la Pologne, la Bucovine à la Roumanie, le Donbass et la Crimée à la Russie. Tous ces territoires appartiennent à d’autres pays. » Andrei Marga, ancien ministre des Affaires étrangères de Roumanie, le 17 septembre 2022, 7 mois après l’agression russe.
- « Les étapes nécessaires au rétablissement de la paix en Ukraine exigent notamment la reconnaissance des réalités historiques liées aux territoires qui se sont trouvés temporairement sous le contrôle de Kiev. Je ne parle pas seulement ici des territoires de la Russie, mais aussi de ceux de la Roumanie. » Diana Șoșoacă, ancienne sénatrice roumaine, députée européenne, le 5 février 2025.
- « Je souhaite adresser une remarque à certains représentants politiques de l’Union Européenne, de Roumanie et d’ailleurs, qui s’apprêtent déjà à démembrer l’Ukraine. Tout d’abord, ces terres que vous évoquez sont historiquement moldaves », Igor Dodon, ancien président de la République de Moldavie, en février 2025.
- « Rien n’est plus logique que l’unification de la Bulgarie et de la Macédoine en un seul État, ainsi que le retour de la Bessarabie du Sud à la Bulgarie. Kostadin Kostadinov, président du parti ultranationaliste bulgare Renaissance, le 10 janvier 2025.
- « L’ouest de l’Ukraine retient également l’attention, peut-être pour construire une quelconque union, peut-être pour s’emparer de Lviv et d’autres villes d’Ukraine de l’Ouest » : Tomasz Szmydt, juge polonais émigré en Biélorussie, le 10 février 2025.
- « Lviv doit revenir à la Pologne. Vous [les Ukrainiens] l’avez reçue des mains de l’URSS sans le moindre fondement, je vous le rappelle. » Kaja Godek, activiste polonaise de la fondation réactionnaire Życie i Rodzina(« Vie et Famille »), le 28 novembre 2023.
Après cette liste Sergueï Narychkine poursuit « La Transcarpatie faisait partie du royaume de Hongrie depuis le XIe siècle. … Les revendications territoriales les plus constantes ont toutefois été celles de la Pologne en direction de ses soi-disant « confins orientaux ... Dans le contexte actuel, la Pologne lorgne sur Lviv et non sans fondement… La Galicie et la Volhynie quant à elles, des dizaines de milliers de vétérans polonais y avaient été installés… Enfin, certaines parties des territoires de la Bessarabie et de la Bucovine du Nord, rattachées à la République socialiste soviétique d’Ukraine après 1940, intéressent encore aujourd’hui la Roumanie, bien que ces territoires soient parfois revendiqués par des Moldaves… Comme vous le voyez, cher collègues, l’histoire de la constitution des frontières en Europe de l’Est offre un horizon particulièrement large à la discussion scientifique professionnelle… dont les conclusions pourraient se révéler utiles et fournir un point d’appui à l’élaboration future de décisions juridiques internationales. » Intervention du 19 février du représentant de Poutine auprès de la délégation américaine. On est loin des soi-disant menaces de l’Otan sur la Russie ! Loin de la nécessité de « dénazifier » l’Ukraine, qui avait justifié « l’opération spéciale », la « non-guerre » qui a fait déjà plus d’un million de victimes ! Voilà les conceptions de l’homme chargé des pourparlers de paix !