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Billet de blog 29 juin 2010

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Le Grenelle de l’environnement privé de petits fours

A peine voté (mardi soir, les députés devaient l'entériner, après les sénateurs lundi), le Grenelle de l'environnement fait déjà les frais de la réduction du train de vie de l'Etat annoncée hier par l'Elysée.

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A peine voté (mardi soir, les députés devaient l'entériner, après les sénateurs lundi), le Grenelle de l'environnement fait déjà les frais de la réduction du train de vie de l'Etat annoncée hier par l'Elysée. Invités la semaine prochaine à une réception au ministère de l'écologie, responsables syndicaux, du patronat, d'ONG, des collectivités locales et de l'Etat devront finalement faire une croix sur leur soirée cocktail sous les lambris de l'hôtel de Roquelaure. C'est Ghislain Gomart, le conseiller de Jean-Louis Borloo en charge du Grenelle, qui vient de les désinviter. C'est la cause de cette annulation qui est cocasse : la fête est suspendue « dans le cadre des réductions des dépenses demandées aux ministères ». La missive leur est arrivée par email : voir cet extrait ci-dessous.

Péniblement voté après plus de deux ans et demi de marathon parlementaire, le Grenelle de l'environnement n'aura même pas droit à sa célébration finale. C'est une anecdote. Mais ce petit symbole éclaire un contexte qui promet d'être bien difficile quand viendra l'heure de la mise en œuvre des principales mesures du new deal écologique : Le trois-mâts La Boudeuse, initialement parti pour un tour du monde scientifique, symbole des ambitions du Grenelle de la mer, a déjà dû rentrer au port, par manque de financements publics. Les niches fiscales vertes pourraient ne pas passer un nouvel hiver, victimes des plans d'austérité qui s'annoncent.
L'adoption finale du Grenelle de l'environnement, un temps érigé en symbole de la force rénovatrice et de la modernité politique de Nicolas Sarkozy, s'est produite dans la plus grande discrétion. Sans grande déclaration publique. Presque en cachette.