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Billet de blog 29 avr. 2022

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Pour un 1er mai reconductible (à l'école et ailleurs)

Lors de l'élection présidentielle nous avons choisi de rester allongés paisiblement sur le grill. Il nous reste une dernière chose à régler : le thermostat. A qui va-t-on laisser le soin d'accomplir cette manœuvre? Quelle est la situation réelle des enseignants et quel rôle peuvent-ils jouer dans cette situation où on nous dit que tout est déjà plié?

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Les élection législatives désigneront les maitres du thermostat. Si nous laissons le contrôle des commandes à nos actuels gestionnaires, nous finirons bien sûr grillés, et ils pourront nous gérer à loisir tels des pions que nous serons devenus. Car nous ne le sommes pas encore, des pions. Notre puissance actuelle n'est pas nulle. Loin de là. Seulement, sa potentialité reste inaperçue par la plupart de ses possesseurs. Chez les enseignants pas moins qu'ailleurs. 

Si nous ne nous emparons pas de la politique, c'est à dire de l'organisation concrète de notre quotidien, que ce soit au travail ou en dehors de celui-ci, d'autres le feront à notre place. D'ailleurs ils le font déjà. Mais chez nous, pour le coup, beaucoup moins qu'ailleurs. Pour le moment! Nous sommes malgré tout ce que l'on pense, toujours détenteurs d'une souveraineté extraordinaire sur notre travail. Cette souveraineté est composée de plusieurs choses dont la principale est bien sûr la liberté pédagogique. 

Cette liberté-là est le cœur de notre métier. Nous avons, en tant qu'enseignants, des programmes à respecter, mais le choix des chemins que nous emprunterons et ferons emprunter à nos élèves pour atteindre les objectifs fixés sont de notre responsabilité. Par là, c'est notre qualité d'expert qui est reconnue. Cette liberté pédagogique est effective parce que plusieurs autres dispositifs l'assurent. Il s'agit entre autres de règles communes et transparentes concernant les promotions et les mutations des enseignants. En effet, si pour bénéficier d'une augmentation de salaire ou bien d'une possibilité de changer d'établissement d'exercice nous dépendions de la volonté et du jugement d'un ou plusieurs supérieurs hiérarchiques, notre liberté pédagogique, même en étant inscrite sur le papier comme intouchable, ne serait plus que chimère. 

On sait ce qui nous attend au cours de ce nouveau quinquennat de M Macron : la dépossession totale de notre expertise. Il l'a annoncé, martelé sur tous les tons, et il n'y a plus que quelques éditorialistes et syndicalistes de cour qui feignent de ne pas comprendre. Si ce n'était tragique on en rirait. Le président déclare vouloir orienter les élèves dès la 5ème et sur les plateaux on s'indigne de l'indignation provoqué par ces propos que l'on aurait (forcément) mal compris. Le président annonce qu'il ne revalorisera pas les enseignants qui refuseront de faire plus d'efforts et sur les ondes privées comme publiques on nous explique que ce n'est pas vraiment ce qu'il a dit. 

Ce qui nous attend donc n'est pas une remise en cause frontale de notre liberté pédagogique mais la destruction pure et simple de ce qui garantit celle-ci. Sous couvert d'autonomie (maître mot du management néolibéral) il n'y aura plus de règles communes ni transparentes concernant les promotions ni les mutations. En effet, chaque établissement, pour qu'il puisse œuvrer plus efficacement à la "libération des énergies", pourra recruter lui-même ses enseignants et fixer à terme lui-même le niveau des rémunérations. 

On voit donc bien que, sans s'aventurer directement sur le terrain des pratiques pédagogiques, on crée ici les conditions pour encadrer celles-ci de façon drastique. D'ailleurs, il ne s'agit pas d'un secret et la volonté présidentielle est explicite. La quinquennat Blanquer nous a déjà montré un ministre qui œuvrait sans relâche dans la direction d'une uniformisation des pratiques et des méthodes. Souvenons-nous par exemple des guides de couleur et de leur caractère aussi injonctif que partisan, des formations continues dans le premier degré réduites aux mathématiques et le français, de l'insistance permanente sur les fondamentaux, de la publication d'une méthode de lecture par le ministère (une première en France), de l'instrumentalisation de la recherche en neurosciences ou en sciences de l'éducation dans le but de promouvoir certaines méthodes au détriment d'autres, de sa tentative d'expurger les enseignements de l'école primaire de quelques domaines jugés inutiles (comme l'EPS ou les enseignements artistiques avec le dispositif 2S2C)... 

Les discours du candidat Macron n'ont pas été moins explicites de ce point de vue. Lors de la présentation de son programme, le 17 mars dernier, nous avons ainsi pu entendre que la revalorisation sera conditionnée par l'acceptation de nouvelles missions parmi lesquelles figurait la "formation pour s'approprier les meilleures innovations pédagogiques". Le président-candidat expliquait ce jour-là vouloir rendre publiques les résultats des évaluations par la volonté de savoir quelles sont les "bonnes pratiques pour avoir de meilleurs résultats".  

Voilà donc comment la dérèglementation des promotions et des mutations doublée d'une hiérarchisation accrue dans les établissements mettra les enseignants sous surveillance continue et dans une situation d'évaluation non moins permanente. 

En effet, dans le premier degré, la loi Rilhac, votée en automne dernier, permet aux directeurs des écoles de bénéficier d'une délégation d'"autorité fonctionnelle". Le flou concernant le contenu de cette "autorité fonctionnelle" rend celle-ci hautement adaptable à ce projet hiérarchisant. D'autant plus que la loi Rilhac permet de retirer cette autorité à tout directeur qui ne conviendrait pas ou plus. En effet, rien de mieux que la précarité généralisée et absence de tout statut pérenne pour créer des conditions optimales à une surveillance des plus efficaces. Et cette précarisation ne concerne pas uniquement le bas de l'échelle. L'annonce de la suppression de l'inspection générale permettra là aussi de mieux contrôler les contrôleurs de l'application effective des consignes ministérielles. Ainsi, ces précarisations des statuts en cascade rendront la surveillance et le contrôle des enseignants optimales. 

Le plus cocasse est donc qu'on tente de saccager ce qui garantit notre liberté pédagogique au nom de la liberté. Sauf qu'on oublie de préciser que la liberté ne signifie pas être livré à soi-même dans un rapport de concurrence permanente avec ceux qui jusqu'à hier étaient nos collègues. 

Si tout cela se met en place ce n'est bien entendu pas par un quelconque sadisme ou volonté de domination gratuite. Ce qui est en jeu est bien l'avenir de nos élèves, et notamment de ceux issus des classes laborieuses. Car faire d'une école publique une école au rabais, une école où l'on n'apprend plus à lire mais à déchiffrer, une école où les pédagogies coopératives et émancipatrices seront corrompues par l'utilitarisme libéral, une école de l'égalité des chances et de la méritocratie, ces leurres qui apprennent à chacun à se satisfaire de la position qu'il obtient par le tirage au sort de sa naissance, une école de l'évaluation permanente, une école ouverte sur l'entreprise où celle-ci pourra venir piocher de plus en plus tôt une main d'œuvre docile, tout cela relève d'un procédé qui renforce l'étanchéité entre les classes sociales ainsi que les processus de domination et de subordination déjà en cours. 

Car ce dont on compte expurger l'école publique ne disparaitra pas pour autant. La lecture dans le plein sens de ce terme, c'est à dire autre qu'un simple déchiffrage plus ou moins rapide, ou encore les activités culturelles et sportives dans leur diversité continueront à être explorées par des enfants mais surtout ceux issus des familles avec un capital culturel et financier assez conséquent. Mais en supprimant le caractère national de l'éducation (ce que la mise en concurrence des établissements autonomes effectue de fait) on assume le fait de ne pas proposer le même enseignement sur tout le territoire national. En effet, M Macron l'a dit : les besoins des entreprises ne sont pas les mêmes suivant les territoires. 

Outre le fait que l'Education Nationale pourra ainsi réaliser de sérieuses économies, on crée ainsi une société idéale pour tout bon capitaliste. D'un côté des personnes destinées à être une main d'œuvre pas chère, peu revendicative, qui peuvent donc se contenter des apprentissages fondamentaux. De l'autre ceux qui sauront voir et comprendre le monde dans sa globalité et sa complexité et qui auront toujours un temps d'avance sur les premiers quand il s'agira de défendre sa place dans la hiérarchie sociale. 

Il s'agit donc ici d'un abandon et d'un enfermement des enfants des classes laborieuses dans leur résidence sociale. La lutte des classes étant terminée, il s'agit donc d'en rendre les résultats irréversibles. Ceci n'est donc pas un combat corporatiste de la part des enseignants mais bien un combat qui s'inscrit dans cette lutte des classes plus générale. Encore, faudrait-il que les enseignants s'y inscrivent. 

Plutôt que de continuer de subir, d'encaisser, de faire monter les frustrations de toutes parts qui la plupart du temps finissent par se retourner contre de pauvres boucs émissaires qui nous sont servis sur des plateaux médiatiques aux mains des puissants, nous devrions peut-être songer à nous attaquer enfin aux causes mêmes de ces frustrations. C'est l'unique façon de retrouver du sens indispensable à la bonne résolution de nos problèmes. 

La première chose à faire en ce sens est de conscientiser le fait que nous sommes en train d'être dépossédés de notre métier. A force de baigner dans ce champ lexical de la liberté nous finissons par y adhérer, par nous croire effectivement libres, par faire nôtres les désirs de la hiérarchie, par nous croire effectivement libres tout en acceptant des poids de plus en plus lourds à nos chaînes. 

 Les enseignants doivent se mobiliser collectivement là où on souhaite justement en faire une constellation dispersée où chaque individu et chaque établissement sera en concurrence avec ceux qui l'entourent. Les syndicats et les collectifs en général sont donc plus qu'indispensables. Ils sont logiquement l'avant-garde de cette conscience. Mais leurs stratégies passées et présentes doivent être interrogées. 

Le quinquennat qui vient de se terminer a surtout été marqué par la disproportion entre l'intensité des attaques subies et celle de la mobilisation des personnels. M Blanquer passe pour un ministre parmi les plus rejetés par les enseignants mais paradoxalement aussi celui qui n'a pas réussi à mobiliser massivement contre lui. L'unique mobilisation massive a eu lieu le 13 janvier dernier et le moins que l'on puisse dire est que nous n'en garderons pas un souvenir glorieux. "Gâchis" serait un bon terme pour la qualifier. Il y a à cela plusieurs raisons.

Tout d'abord, dans les mots d'ordre de la mobilisation la caractère destructeur de la politique éducative cédait largement la place aux incuries sanitaires qui, même si révélatrices d'un dysfonctionnement plus général de l'Etat, ne rivalisaient en rien avec les violences des attaques contre le cœur du métier lui-même. Certes, certains syndicats (malheureusement minoritaires) ont tenté sans succès de recentrer les débats sur ces enjeux-là. 

Toutefois le problème principal est que le 13 janvier est resté une mobilisation massive sans lendemain. Après une réunion au ministère où on leur a promis une meilleure communication ainsi que du matériel de protection sanitaire, les syndicats majoritaires ont jugé bon de ne pas transformer cette mobilisation qu'eux-mêmes n'ont pas hésité à qualifier d'historique en une mobilisation potentiellement décisive. Les justifications données ici ou là évoquent un manque de volonté et de détermination des enseignants à se mobiliser dans la durée ou pour d'autres motifs que les conditions de travail liés à la pandémie. En effet, si au soir du 13 janvier les syndicats avaient lancé un appel pour reconduire la grève il y a de fortes chances qu'elle aurait été moins suivie. (D'ailleurs, les syndicats minoritaires l'ont fait sans succès)

Il ne suffit bien sûr pas de lancer un appel à la grève pour que celle-ci soit un succès. Il ne suffit pas de rédiger des communiqués syndicaux pour que ceux-ci soient lus. Il ne suffit pas d'envoyer des bulletins d'adhésion dans les écoles pour que le taux de syndicalisation augmente. 

Mais (puisqu'il y a un gros "mais"), au lieu de se désoler du manque de mobilisation, de syndicalisation ou de politisation des collègues, il serait peut-être temps d'agir autrement. Une fois qu'on a acté ces manques il s'agit d'établir une stratégie pour lutter contre ceux-ci au lieu d'en user comme d'un totem d'irresponsabilité. A force de se reposer sur ce manque de conscience politique et syndicale des collègues on en arrive à une stratégie du risque minimal, où on n'appelle plus à la grève ou toute autre forme de mobilisation parce que les enseignants ne se mobiliseront pas, exaspérant par là les rares encore concernés et motivés. Ces derniers finissent par venir grossir la cohorte de la masse démobilisée donnant ainsi a posteriori raison à la stratégie adoptée par les syndicats. 

Il s'agit donc soit de sortir de cette spirale dans laquelle nous serons perdants à tous les coups. Les reculs que nous effectuons sont de plus en plus flagrants quinquennat après quinquennat. Celui qui commence a donc d'ores et déjà été annoncée comme le plus destructeur. Celui du point de non-retour. 

Nous voyons bien qu'en 2027, si rien n'est fait d'ici-là, ou plutôt si tout se déroule comme prévu, le métier d'enseignant ne sera plus le même. Le syndicalisme ne sera plus qu'une façade pseudo-démocratique de "consultation" et de "dialogue". Alors que faire? Quel est cet "autrement" qu'on pourrait adopter en matière de stratégie? 

De toute évidence il faut agir dès maintenant. Faire des communiqués que personne ne lit à part les convaincus, organiser les Assemblées générales où personne ne vient à part les grévistes déjà mobilisés, voilà des choses qui ne suffisent plus. Et le dire n'est aucunement une provocation mais un triste constat. 

Alors, on pourra se contenter de poursuivre avec cette stratégie-là. Elle comporte un certain nombre d'avantages : elle permet de calquer sa ligne sur un constat a priori qui valide celle-ci a posteriori. Une stratégie tautologique qui ne mène à rien de bon. Personne ou pas grand monde se mobilise? Alors inutile d'en faire plus. Ce serait se ridiculiser et nous voulons à tout prix garder notre image d'interlocuteur sérieux. Mais c'est prendre les choses à l'envers. 

La stratégie ne doit en aucun cas être adaptée à un réel qui serait immuable. Notre corps collectif souffre d'apathie et d'une capacité de soumission très élevée et il doit être guéri. Ce n'est pas parce que ce corps est dépolitisé, qu'il ne se déplace plus dans les cortèges ou dans les AG ou qu'il ne lit plus les communiqués que nous devons renoncer à le politiser, à lui rendre consciente cette soumission qui mène tout droit à la dépossession, à la frustration et au mal-être. Notre corps collectif ne souhaite pas cette dépossession dont il est question ici et qui est imminente. Mais comme celle-ci n'est jamais présentée comme telle, mais recouverte d'une bonne couche d'autonomie, de mérite ou de responsabilité on l'accepte volontiers. 

Et bien, ce corps là, au lieu de le laisser dans son état actuel en adoptant nos stratégies à son humeur du moment, nous condamnant ainsi tous à une fin qui ne dira même pas son nom, il doit être secoué. 

Il ne se déplace plus aux réunions syndicales et ne lit plus les communiqués (et encore moins des billets de blog assommants de longueur)? On peut le déplorer et nous lamenter. Mais on peut aussi venir chez lui. Toquer aux portes des écoles pour y rencontrer les collègues qu'on ne verrait jamais autrement. Faire de la pédagogie. De la contre-propagande auprès de celui qui est depuis longtemps soumis à ce bain médiatique dépolitisant. Venir lui conter tout ce qu'il regarde mais refuse de voir. Lui montrer l'état de notre métier tel qu'il sera en 2027. Lui montrer les cohérences et la préméditation absolues de ceux qui nous gouvernent. Lui faire toucher du doigt la corruption des mots avec lesquels on l'endort. 

Puis, en direction du reste de la société, envoyer ce message d'inscription de notre lutte dans une lutte de classes plus globale. Cela pour couper court aux accusations de luttes corporatistes que les médias et leurs analystes encravatés aiment colporter tout en œuvrant à la nécessaire convergence des luttes qui n'est une chimère que dans les discours médiatiques qui se veulent performatifs. 

Pour finir, revenons-en à aujourd'hui et au grill sur lequel nous sommes allongés. Notre puissance collective ne nous a pas permis de nous en détacher lors de l'élection présidentielle. Il nous reste cependant une dernière possibilité de contrôler le thermostat lors des élections législatives. La logique des rapports de forces et de l'évolution des puissances voudrait que le thermostat soit contrôlé par celui qui vient de gagner le premier round. Et tel sera le cas sauf si dans le court intervalle séparant les deux élections il se passe quelque chose d'assez fort pour bousculer le rapport des forces. Si notre multitude opprimée subit une stimulation de sa puissance, il se pourrait alors qu'elle tente de se défaire de la capture par la minorité. Mais bien sûr, il faudrait en premier lieu rendre cette capture consciente. 

Ce qu'on peut faire donc de mieux dans ce moment particulier entre les deux élections est de tenter de faire bouger ce corps trop grand pour être maltraité de la sorte. Certains parlent déjà du 1er mai comme d'une rampe de lancement des mobilisations contre les politiques destructrices de M Macron. Qu'il en soit ainsi. Si nous n'avons pas pu ou su reconduire le mouvement du 13 janvier, nous pouvons tenter de redresser la barre et de jouer une dernière carte en ce mois de mai. Lancer une campagne de sensibilisation massive dans les écoles, collèges, lycées et universités. Mobiliser toutes les bonnes volontés pour ce faire. Parallèlement à cela lancer un mouvement de reconduction du 1er mai lors de tous les weekends (a minima) suivant celui-ci. Tenter de faire grossir les cortèges de semaine en semaine.

Nous devons, pour avoir une chance, provoquer un débat, un électrochoc. Il ne faut pas sous estimer les puissances de l'inertie qui jouent en notre défaveur. Mais nous devons tout faire pour tenter de lancer quelques étincelles qui rendront la possibilité d'un vote insurrectionnel de plus en plus probable. D'ailleurs les éditorialistes qui dépensent actuellement une énergie folle pour nier cette possibilité ne s'y trompent pas. Sachez que ces gens n'aiment pas se dépenser inutilement.

Les choses sont donc simples : s'ils ne se passe rien, nous finirons grillés. S'il se passe quelque chose , nous nous accorderons la possibilité d'un sursis et par là, l'éventualité de nouvelles occasions de lutter pour une émancipation effective de nos élèves. Les gains peuvent paraitre tant minces qu'incertains. Certes. Mais les pertes seraient assurément tant certaines qu'irrattrapables. 

Ce quelque chose ne viendra pas tout seul. C'est à nous de le provoquer. Ou tenter de.

Tentons donc l'impossible : reconduisons le 1er Mai!

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