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Poète, écrivain, maître d'oeuvre de la revue IntranQu'îllités (une boîte noire des imaginaires)

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Billet de blog 5 décembre 2010

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Atelier d'écriture avec le poète Charles Dobzynski

Tous les jeudis à Vincennes se déroulent les ateliers d'écriture, au sous-sol de la Maison des associations.

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Tous les jeudis à Vincennes se déroulent les ateliers d'écriture, au sous-sol de la Maison des associations. Les mots fusent de partout et se refusent à toutes formes de déjà-là et aux clichés ambiants. Un jeudi sur deux, en qualité d'animateur de ces ateliers, j'invite un ami poète à intervenir devant les participants. Notre premier invité à ces séances est le poète Matthias Vincenot. Plus récemment, nous avons eu l'honneur d'accueillir le poète Charles Dobzynski qui partageait ses riches expériences devant un essaim heureux de poètes.

Appréciez les temps forts filmés sur le vif par une journaliste Nelly Buffon du site envie d'écrire http://www.enviedecrire.com/ , venue exprès, histoire de fixer dans l'éternité ce pur instant de bonheur, ayant eu lieu exceptionnellement chez Chantal BELLETEIX, une participante aux ateliers d'écriture.

Ces atliers sont inscrits dans le cadre de ma résidence d'écriture à Vincennes, un autre volet du Festival América.

Deux poèmes de Charles Dobzynski en partage :

La grande diagonale

Vous croyez vraiment que ça...Mais si

Ce n'est pas ce qu'on imagine on suit On

Sait que tout s'efface On prend tout droit

La grande diagonale On sait pas où

Est l'issue L'angle d'attaque la face au nord

Ou par quel biais entrer là plus rien

Vous prenez la première celle qui traverse

La veine torve la branche illuminant là où

L'enseigne tressaille au flanc du paysage

Drôle d'idée quand même trouer la tempe

Se méfier de la chute à pic du haut de

Votre mémoire Sur la pente interdite

La pensée tourne et tourne manivelle

Tandis que l'escalier se dérobe Vous

Croyez que l'on arrive quelque part en

Montant toujours Vous voyez bien que

la lumière baisse et que le noir déferle

et vous tenez la rampe comme une rame.

Les cartes parcourues

Ignorent

Les oiseaux migrateurs

Poème arraché de la Scène primitive, p 11

Un cinéma muet

Etre deux aujourd'hui Est-ce que cela compte ?

Nul ne demande votre avis

Sur le sens de la vie ou sur l'état du monde

Vous ne cherchez aucun des paradis perdus

Ou des enfers de substitution

La mémoire avariée du temps

Les pénuries affectives

Le père absent les bas-côtés de chaque jour

L'odeur de noisette écrasée

Des baisers au bout de la langue

Les verts paradis restitués en remakes

Si vivre est ce décor de cinéma muet

Il faut revoir en noir et blanc ce qu'on aima

Dégrisé de la grisaille rituelle

Vos souvenirs sont des icones retournées

Vous avancez dans le vignoble d'une énigme

Qui ne se résoudra que par l'ivresse

Dans votre lit l'herbe sans cesse en crue

Vous recouvre déjà La nuit

Est le désir inassouvi du non rêvé.

Vivre vite évite de vivre

Vous préférez de vivre lent

Qui n'altère pas les élans.

P.143

Ces textes sont arrachés du livre La « Scène Primitive »

Paru aux Éditions de La Différence

Jeudi dernier, dans l'espace du sous-sol, nous avons travaillé sur le thème du mariage et sur le verre. C'est pas évident au départ de risquer ses doigts à ces matériaux si fragile. Les résultats pourtant étaient des plus étonnants. Je vous convie à vous parachuter dans l' univers de deux poètes à travers ces instantanés sur le mariage.

Marie-r le 2/12/2010

Comment marier les mots,

s'ils ne veulent pas être ensemble ?

Marie a de l'âge,

fini le mariage.

Éléna Paz

Sur le thème du mariage le 2/12/2010

La terre ferme de ton astre

Soleil et Lune de l'envie

Chavire dans le mariage

De l'espace-temps de mes nuits.

Sabine Vaillant


Et une petite 'crise collective' tombée sur la tête du groupe lors du passage de Matthias, voici avec les noms des différents participants.

"Après coup"

Tango à tangur dans la blessure de tes bras
Laissant le sang de ma colère couler jusqu'au trépas
Qui me ramènera vers tes bras

Tango à tanguer

Laissant le sang de ma colère

Qui me ramènera vers tes bras encore

Et je me réveille après coup

C'est bien à pied que je continuerai ma lente mort

Les participants: James Noël(animateur), Maïlys Cailleux (assistante), Pascale Sablonnieres, Chantal BELLETEIX, El-Ghadban, Sylvie Giraud, Frédérique Foulatier, Sabine.Vallant, Elena Paz, Caroline, Dojlicki, Genevieve Esmenard,Cédric PoitPoitou, Gwendoline Moret, Léna Quillier, Danielle Boulaire, Martine Degrémont, Sophie Haluk

J.N

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