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Billet de blog 25 février 2011

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Je crois bien qu'il existe une paix

Je devine d'autres armes de paix dans la main offerteJe renoncerais à la raison si celle-ci, peu courtoiseRefusait à mon cœur la boisson d'un bon sens de l'amour

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Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.

Je devine d'autres armes de paix dans la main offerte

Je renoncerais à la raison si celle-ci, peu courtoise

Refusait à mon cœur la boisson d'un bon sens de l'amour

Je devine d'autres armes de paix dans la langue de ma mère

Il fût dit la poésie qui est entre la peau et le sol de la terre

Là, toujours avec sa propre souffrance qui est sa vie

Elle porte les pas de celui qui chemine léger

De celui qui marche assez légèrement pour moins lui être pénible

La poésie, il fût dit qu'elle est la mère de toute philosophie

Moi qui voudrait être philosophe, qu'elle idée si je suis poète

Déjà bien au-delà, déjà si en-deçà, je devrais plutôt m'ôter tout le gras

De cette suffisance et tout l'amer de cette insuffisance

Je ne parviens pas à satiété du monde, de la vie, de la mort, de l'amour

Je ne m'épuise pas assez dans mes épousailles éternelles

Je ne m'évide pas assez quand pourtant je me vide sans cesse

J'érode mon cogito d'une rappe bien dure, j'érode et cela cri

Il me faudrait cesser d'être malade du mouvement, du balancement

Aussi bien alors, après le bout, je deviendrais mort

Ce qui est tout de même un devenir, qui tient de l'agonie

Il faudrait que prenne fin le chant de mes chairs

Le chant de mes os contre ma couenne fatiguée de se mouvoir

Il faudrait qu'assez d'eau eut quitté mes cellules

Il faudrait défaillir à moins que je renonce, que je me défausse

Que je déchausse la dent qui, seule et unique dans l'univers connu

Cause à mon égo une blessure qui s'aime d'amour

Je crois qu'il y a un autre devenir humain

Ce sont les nymphéas que j'entrevis alors, dans cette pensée

Un devenir que les poètes seuls pressentent et que seuls ils disent

Je dis cet autre devenir sans vraiment savoir que je le dis

Car le poète ne sait pas qu'il vit les nymphéas de sa Gloire

Moi et Dieu, nous avons un point commun par lequel passe une ligne

Le ligne courbe d'un hanche de femme couchée, lascive et mystérieuse

Moi et Dieu nous touchons des yeux cet élan si tendre

Moi et Dieu, deux chenapans en culotte courte, nous osons

Je ne puis étancher ni ma soif, ni ma faim, ni même mon orgueil

Je ne fane jamais, ni dans le matin, ni dans le couché du soleil

Comme si le matin et le soleil restaient en moi toujours

Un bien précieux, un trésor, est-ce là le devenir nouveau de l'homme ?

Je poserais mon bien le plus précieux à tes pieds

Déesse, mais tu me le rendrais plus précieux encore

A nouveau, sur le sol poussiéreux, près de tes orteils de nacre

Je déposerais ce qui m'est le plus cher dans mon âme

Alors, tu m'épouserais dans l'avenir du monde

Nous poserions notre enfant divin dans le désert aride

Là où toutes les âmes fanent, lasses et livides

Nous poserions notre baiser de paix, notre arme de paix

Au milieu du milieu de ce rien qui reste rien

Nous poserions notre Tout

Parmi les cendres, le sang et l'acier refroidit

Je crois bien qu'il existe une paix.

Ce blog est personnel, la rédaction n’est pas à l’origine de ses contenus.