On a tous en tête des scènes d’anthologie au cinéma comme celle du type qui dit qu’il ne va pas tarder à frapper un beaucoup plus balèse que lui, un gros costaud, que ça y est, il est à deux doigts de le pulvériser, de l’anéantir …Ses mises en garde stériles incessantes n’étant jamais suivies d’effet, c’est généralement lui qui finit par se prendre les coups et à faire profil bas.
Quand Médiapart met en ligne des enquêtes ou articles sur des sujets sensibles, (la dernière en date sur Didier Raoult en est un exemple ( https://www.mediapart.fr/journal/france/170122/didier-raoult-deux-ans-d-enquete-sur-une-imposture ) un avalanche de menaces de résiliations d’abonnement leur fait suite. La déception est au rendez vous. On a l’impression de voir un enfant frustré se rouler par terre dans une allée de supermarché quand ses parents lui refusent l’achat de sucreries. Bref, retrouver dans son journal des arguments qui défrisent et heurtent mes convictions aurait comme conséquence de me faire retourner en enfance. Finalement , une vraie cure de jouvence. Merci Médiapart !…
Ceci dit, un peu comme un chanteur indiquant tous les ans qu'il quitte la scène..on ignore si les menaces sont réellement suivies d’effet elles aussi. Elles reviennent régulièrement dès que la rédaction remet un sou dans la machine sur des sujets non consensuels. Prononcer par exemple Melenchon ou vaccin et c’est parti pour un tour…Vais me désabonner gna.. gna ..gna…Au caprice du potentiel « désabonneur » (mot qui devrait exister ici pour montrer son désamour par absence de bonheur) lui répondent les fidèles, de ceux qu’on aurait bien vus sur les affiches à l’entrée des usines en union soviétique et qui promis, jurés restent fidèles à la ligne. La ligne éditoriale s’entend. Quels sont parmi ces lecteurs/ices ceux à plaindre ? Je l’ignore. Avoir des certitudes est un mal du siècle. Avoir des certitudes sur des sujets pointus continuellement changeants, est-ce préférable au doute continuel et à son acceptation ? Je l’ignore.