https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-9h/journal-de-9h-du-dimanche-01-avril-2018
Le journal ouvre à 9h sur la visite de la député européenne Michèle Rivasi qui témoigne avoir vu la PAF se livrer à des faux en remplissant des actes d'expulsion de réfugiés. L'info, pourtant mise en une, disparaît définitivement de l'antenne.
https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/saison-28-08-2017-08-07-2018
Reportage sur l'évacuation violente par des CRS (à 15 minutes) d'une AG à l'université de Nanterre. La journaliste annonce que la vidéo de l'intervention sera visible sur le site. De cette vidéo, nulle trace. Et le reportage, comme l'info elle-même, a disparu des éditions suivantes du journal. Elle est visible sur https://www.youtube.com/watch?v=43cdZZO5vL0
Il semble que la reprise en main de l'audiovisuel public annoncée par Macron lui-même soit "en marche". L'exemple de la Hongrie vient pourtant à point nommé nous rappeler le risque que court la démocratie en l'absence d'une information libre.
Voici l'échange de mails annoncé :
Bonjour Monsieur,
La vidéo est toujours visible sur Twitter sur mon compte et celui de la Rédaction. J'ai fait un compte-rendu de la situation hier soir dans le journal de 18h de France Culture. Nous avons diffusé cette vidéo les premiers sur la toile et il n'y a eu aucune "reprise en main" de qui que ce soit pour appliquer une quelconque censure. Cordialement, Sophie Delpont, journaliste à France Culture
Chère Madame
Merci tout d'abord d'avoir pris le temps de m'écrire et de ces informations dont je prends acte. Permettez moi néanmoins de vous faire remarquer que vous aviez annoncé que la vidéo était sur le site de France Culture et non sur Twitter auquel je ne suis pas abonné (pas plus qu'à Facebook ou autre réseau social). C'est donc bien en vain que j'ai cherché ladite vidéo, rien sur le site ne permettant de savoir où la trouver, encore moins de la voir.
D'autre part, je trouve surprenant que des informations telle que celle-ci, et plus encore l'autre signalée dans mon post (il s'agissait tout de même de faux en écriture commis par des membres des forces de l'ordre !), ne soient pas reprises dans les éditions suivantes. Une intervention violente, avec semble-t-il des blessés, dans une université ne me paraît pas relever de l'anecdote. Pas plus que des forces de l'ordre se livrant à des pratiques susceptibles de la correctionnelle. Cette dernière information a été remplacée dans le journal suivant par un reportage sur la portabilité de Netflix en Europe... Avouez qu'il y a de quoi s'interroger sur les raisons de ce choix éditorial. Si je me doute bien que personne n'est venu en comité de rédaction pour exiger le retrait de ces reportages, vous savez comme moi qu'il existe des voies détournées pour obtenir le même résultat.
En vous remerciant pour le compte rendu diffusé hier
Cordialement,
Jean Amy
Bonjour cher Monsieur,
Allez-vous donc laisser en ligne votre note de blog qui accuse France Culture de censure quand il s'agit effectivement d'une erreur certes condamnable mais qui a seulement confondu notre compte Twitter et le site internet de France Culture ?
D'autre part, la vidéo a été ensuite mise en ligne dès lundi soir à 22h (avec un temps de retard je vous l'accorde bien volontier) sur la page internet du journal de 18h.
https://www.franceculture.fr/emissions/journal-de-18h/journal-de-18h-du-lundi-09-avril-2018
A propos du débat éditorial je trouve votre développement très intéressant et il s'agit de trancher entre la Syrie, l'évacuation violente de Nanterre et la grève de la sncf notamment... l'ordre et le traitement des sujets est défini de manière collégiale tranchée in fine par la présentatrice du journal, sous l'autorité de la rédactrice en chef.
J'espère que vous ne laisserai pas en ligne cet article très insultant pour notre travail (je parle de la censure dont vous nous accusez) alors que nous faisons tout notre possible pour livrer aux auditeurs et citoyens la meilleure info possible avec de très petits moyens en comparaison avec les autres radios nationales.
Un grand merci d'avance.
Cordialement,
Sophie Delpont
N.B. : Une remarque factuelle pour terminer ; la vidéo de l'évacuation de Nanterre est en effet parfaitement visible sur le site du journal mais ne l'était ni lundi soir où je l'ai cherchée, ni mardi matin où j'ai pris soin de vérifier à nouveau l'intégralité de la page avant d'écrire mon billet.