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Billet de blog 1 décembre 2015

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Pierre Gattaz parle aux français(es)

Hier comme aujourd'hui, les Pierre Gattaz et les hommes de gouvernements "responsables" sont toujours du coté des plus forts, des dominants. Ils se prétendent pragmatiques et lucides, alors qu'ils sont cyniques et soumis. A l'esprit de démission, ils joutent le déshonneur de la soumission.

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Pierre GATTAZ parle aux français(es) !

L'actualité nous fournit son lot de discours convenus, qui font appel aux bons sentiments et n'engage pas la responsabilité de ceux qui les prononcent. Discours bateaux, et répétitifs.

il y a aussi les déclarations de dirigeants qui  nous disent au nom de qui,  au nom de quoi, ils s'adressent à nous.  Bien sûr ils nous parlent pour notre bien, ils sont bienveillants, ne font pas de politique, s'adressent à nous comme un père à ses jeunes enfants!

Pierre Gattaz, de la lignée des Gattaz, son père Yvon fut Président du Medef  dans les années 80,  nous rappelle que le Medef sait communiquer,  sait faire des amalgames, sait manipuler les mots, pour servir ceux au nom de qui le Medef  et son président parlent: les 1% qui dominent, exploitent et  gouvernent notre pays. le  Président du Medef sait faire passer le cynisme pour du pragmatisme et  de la lucidité.

Pierre Gattaz, dont chacun connaît la proximité avec  nos modernes gouvernants: Nicolas Sarkozy, président complexé, F.Hollande, le père tranquillement cynique, Manuel Valls, amoureux  éploré de l'entreprise et du pouvoir,  Emmanuel Macron, fils décomplexé de l'oligopole bancaire mondial. Ce monde "sans visage" a un porte parole: Pierre Gattaz.

 « L’économie a besoin de pragmatisme, de lucidité. déclare -t-il »

L'économie, c'est qui? c'est quoi?:

les grandes banques mondiales (1) et les grandes entreprises mondiales: les oligopoles mondiaux (2).

Pierre Gattaz pratique l'amalgame à la hache, comme s'ils s'adressaient à des enfants de moins de 5 ans, il déclame sans rire :

le programme du FN "ressemble à celui de l'extrême gauche" ... En 1981, ça nous a mis dans le mur pendant deux ans. Ne recommençons pas."

,"extrême droite, extrême gauche, c'est la même chose: Mélenchon-Le Pen, même combat".

Il faut dire que cet amalgame, il n'est pas le seul à en faire un usage immodéré, E Macron et Manuel Valls ne ratent jamais une occasion, de dénoncer l'archaïsme de la "vieille gauche", leurs zélotes: Alain Minc, Alain Duhamel et autres Laurent Joffrin,  n'ont pas hésité lorsque le peuple français a rejeté massivement, que les nonistes étaient racistes et poujadistes, des arriérés quoi.

écrire Mélenchon Le Pen c'est la même chose en dit long sur la dérive intellectuelle et morale des dirigeants de nombreux  dirigeants du PS  et de leurs porte paroles. Ils  ont ouvert la voie aux amalgames douteux  et crédibilisent le discours du patron des patrons français.

Cet amalgame, résultat du relativisme historique pratiqué par des historiens peu soucieux de la réalité des faits, nie  ce que fut la deuxième guerre mondiale.

Pire, il prétend rayer , annuler le programme du conseil national de la résistance.. Programme devenu réalité de 1945 à 1974: le modèle social français.  Ce modèle détesté par les réactionnaires des années 30 comme leurs successeurs d'aujourd'hui.  Denis Kessler, idéologue du Medef, a osé  déclaré sans honte son mépris,   04.10.2007  dans Challenges: " Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s'y emploie."

Mieux, l'autre but , caché de Pierre Gattaz, en dehors de venir au secours des néoconservateurs français (les partis de gouvernements), c'est d' affermir son pouvoir, celui des 1%, des oligopoles mondiaux et de leurs dirigeants. Le Medef , est censé représenté toutes les entreprises françaises: les oligopoles  comme les PME, les grandes entreprises comme  les trés petites(TPE): l'artisan, et le commerçant.

les gros bataillons d'électeurs et de militants du Medef sont fournis par les PME et les TPE. Les PME et les TPE souffrent du règne sans partage  des Oligopoles mondiaux. Ils  ne se sentent pas représentés par le Medef et son communiquant Pierre Gattaz.

La révolte des PME et TPE a déjà éclaté aux cotés de la population en Bretagne, les bonnets rouges. Le cauchemar du Medef et de nos gouvernants est que cela se reproduise. Alors  assimiler FN et  gauche critique, c'est faire peur à ces contestataires, c'est disqualifier ceux qui osent la critique, c'est les obliger à rentrer dans le rang, Pierre Gattaz prétend  siffler la fin de la récréation.

Voilà ce que nous dit   Pierre Gattaz avec cet amalgame honteux, cynique et méprisant. Hier comme aujourd'hui il y a et il y aura  des Pierre Gattaz, et des dirigeants politiques pragmatiques, adeptes du on ne peut faire autrement, pour cacher leur démission et leur soumission à l' ennemi "la finance", le système " mondialisation néoconservatrice".

C'est  ceux là que les électrices et électeurs rejetteront, dimanche 6 et 13 décembre. 

J BACHELERIE  G MARTEL

1) BNPP et crédit agricole font partie des 8 plus grandes banques mondiales, qui forment avec 20 autres banques, l'oligopole bancaire, cet "ennemi sans visage", pourtant fort bien identifié. Les politiques d'austérité, de compétitivité de régression sociale et démocratique sont inspirées par les dirigeants de ces banques et leurs amis.( l'Hydre mondiale, l'oligopole bancaire François Morin, Lux édit. 2015)

2) Oligopole:  Forme de marché où un très petit nombre de grandes entreprises ont le monopole de l'offre.(le Robert)

 l' oligopole bancaire   regroupe les plus grands banques  mondiales (28 banques dont BNPP et le Crédit Agricole, les oligopoles industriels mondiaux, c à d les grandes entreprises mondiales. Les dirigeants de ces oligopoles décident entre eux de ce qui est bon pour eux et l'imposent au nom du pragmatisme et de la lucidité aux gouvernants, : limitation de la concurrence,  compétitivité: exiger toujours plus de subventions de l'état, moins de lois (code du travail), création de valeur pour l'actionnaire à n'importe quel prix: des millions de chômeurs, mais aussi  la baisse des impôts, taxes et cotisations. la compétitivité, pour eux c' être assisté sans limites par l'état. En 2015 en France les grandes entreprises touchent 200 milliards de subventions de l'état, c'est à dire que l'impôt sur le revenu  et la TVA payés par tous les habitants de ce pays, sert à créer de la valeur pour l'actionnaire et les dirigeants actionnaires.( profits records à la bourse).

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