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Billet de blog 4 janvier 2013

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Exemplaire le social libéral!

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Exemplaire le social libéralisme

Nous avons connu Tony Blair le souriant maître d’œuvre  de la troisième voie. Nous connaissons la suite, la chute lourde, le succès financier du personnage Blair et les souffrances infligés au peuple britannique et aux peuples européens.

Tony Blair a fait des émules le plus vigoureux Gerhard Schroeder, avec ses réformes structurelles, la réforme du marché du travail dite Harz IV, l’ex directeur du personnel de Volkswagen, disparu pour cause de corruption de syndicalistes. Harz IV c’est l’explosion des inégalités, et de la pauvreté dans la riche et dominatrice Allemagne. Puis Zapatero, Papandréou et maintenant…

La pauvreté Schroeder ne la connaît pas, après une défaite historique du SPD en 2009 avec 23% des voix, le camarade des patrons est devenu le riche  patron des camarades de Gazprom,  dont il avait fait financer par l’Allemagne une partie du gazoduc de la baltique, le grand ami, le modèle des patrons fait aussi des ménages comme son compère Tony Blair pour 400 000 à 500000 dollars ! Bref tout va bien pour lui.

Notre pays avait été  en partie épargné, mais voilà, François Hollande après une campagne sociale démocrate et parfois socialiste, arrivé au pouvoir n’a rien eu de plus pressé que de nommer le pâle Jean Marc Ayrault premier ministre et de confier l’économie au social libéral Moscovici et les finances à Jérôme Cahuzac, l’exemplaire social libéral.

Au départ le social libéral est un homme de gauche, attiré par le pouvoir, vite conquis par l’attrait  de l’argent. Puis il veut l’argent et le pouvoir, bref il veut être un dominant sans en avoir l’air.

Alors par glissements progressifs, en confondant marché et  économie, il se rallie à la raison économique dominante comme le cercle des économistes animés par son ami J H Lorenzi. A fréquenter les dominants sans retenue, le social libéral s’éloigne de son électorat : les salariés et les petites PME, les artisans pour n’entendre que les dominants et leur cupidité sans limité, leur sens des relations publiques en manifestant de la compassion, en donnant à leurs bonnes œuvres. Il devient un gestionnaire exemplaire

Le social libéral ne travaille pas pour l’intérêt général, mais  pour les intérêts dominants, il préfère le MEDEF aux syndicats de salariés, sauf ceux qui se soumettent et  sont récompensés comme  Nicole Notat. Le social libéral n’a pas de vision d’avenir, pas de programme à long terme pour le pays, la société, pas de projet à long terme pour l’Europe. Non il gère son horizon est celui d’un gestionnaire 3 à 5 ans.

Le social libéral est  bien élevé, souriant, détendu, il est bien intégré à la société, à ses élites, il en fait partie. Alors le social libéral n’écoute pas les syndicats de salariés, les salariés, les classes populaires qui l’ont élu, mais il leur enseigne » la raison  économique »: les sacrifices douloureux mais nécessaires, la soumission. Son impopularité est le signe de reconnaissance, la preuve de son bon choix, après la sueur et les larmes tout ira bien.

Cette attitude responsable, gestionnaire, raisonnable  est appréciée par les médias et le MEDEF. Mais contrairement à ses attentes cela ne suffit pas. Le Medef  demande à G Schroeder, le porte parole du patronat européen de faire la leçon, de rappeler ce qu’il a fait pour le bien du patronat allemand : toujours  plus de flexibilité, d’austérité, moins d’état. Plus de pauvres, plus d’Plus de pauvres, plus d’inégalités mais cela personne n’en parle.

Cela ne vous rappelle rien :

La politique menée par Jean marc Ayrault se veut social démocrate, mais elle est social libérale : l’augmentation  du smic après cinq ans de vaches maigres limité à 0.6% ! Mieux au 1er janvier ce sera 3 centimes d’euros de l’heure. Tout cela pour ne pas asphyxier le Medef.

La réforme fiscale fut différée, en dehors de mesurettes symboliques la taxation des 1  million de revenus à 75%, après les reculs successifs justifiés par J Cahuzac, s’est limitée aux salaires et au lieu de concerner 250 000 personnes touchent 3500 contribuables. Le symbole vacille, le conseil d’état a retoqué cette loi faite à la va vite et refaite pour ne pas déplaire au Medef.

Dés juillet au nom de la relance du dialogue sociale et sans doute de la lutte contre les inégalités, la table ronde se voit attribuer un thème la compétitivité. Louis Gallois est chargé de l’étude.

Le résultat un cadeau fiscal de 20 Milliards aux grandes entreprises et à leur porte parole le Medef.

L’inévitable  réforme du marché du travail et son leitmotiv la flexibilité dissimulée sous le nom de flexisecurité, pour mettre bas un siècle de conquêtes sociales, et assurer la sécurité du capital, devait naître du dialogue syndicat Medef. Les syndicats refusent de signer. Que fera le gouvernement, il satisfera en grande partie le Medef par la loi comme l’ont annoncé le président Hollande et répété J.M.Ayrault en termes ambigus dans leurs discours respectifs

Enfin notre ennemie la finance se voit doté d’une réforme qui renonce à toute volonté d’affaiblir le monde financier, exit la séparation banque de marché banque d’affaires et banque commerciale. La finance l’ennemi numéro un de F Hollande candidat, est mieux traitée par le tandem Hollande Moscovici, dit de gauche que la finance Britannique pare le gouvernement conservateur Cameron !

Exemplaire ce social-libéralisme, qui se cache derrière  le mot social démocrate, qui confie le budget à un député maire, dirigeant propriétaire d’une clinique esthétique, d’un cabinet conseil du lobby pharmaceutique et qui comme le monde où il évolue, a son compte en Suisse, et paie l’impôt sur la fortune en faisant des déclarations erronées ! Payer moins d’impôts est aussi une signe d’appartenance à l’élite.

Le social libéralisme est illustré à la perfection par J. Cahuzac, JP Jouyet D.G de la CDC, H. Lavenir patron de la CNP, Moscovici et leurs amis  Villeroy de Gallot,BNPP, H. de Castries,Axa  Jean Hervé Lorenzi, banque  Rotschild…du monde financier, Louis Gallois, es SNCF puis EADS,  Pascal Lamy le DG de l'OMC,  et semble avoir atteint le Président de la république et son premier ministre.

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