La mondialisation financière se meurt : vive la crise !
Nicolas Sarkozy l'agité du bocal financier réunit autour de M. Barroso, J C Trichet et J C Junker: la chancelière A Merkel, Gordon Brown, et Silvio et Berlusconi pour préparer le G 8, le G7 en fait pour sauver les banques européennes inconditionnellement, en fait faire payer le contribuable européen....
L'ennui est que les sauvetages inconditionnels comme le Plan Paulson faisant suite aux injections massives de liquidités par la FED, la banque d’Angleterre, la BCE et les banques centrales, n'a pas suffi à enrayer la crise.
Cette crise n'en déplaise à ce bel aréopage est la crise du système, du modèle économique et politique anglo saxon, tant admiré et vanté par Sarko le petit. Ce système se meurt car il a trompé tout le monde, la confiance ne s’achète pas elle se gagne durement et se perd facilement, mais ne rachète pas.
Un seul membre de ce bel aréopage a compris la crise et se refuse à faire jouer la solidarité inconditionnelle, au nom du sens des responsabilités, et de la solidarité bien comprise. En Allemagne, chaque crise bancaire depuis l'âge d'or de la mondialisation financière, a vu l'état fédéral, la région et les municipalités unir leurs forces pour demander à ceux qui ont mis leur banque en faillite en appeler à leurs pairs banquiers. C'est ainsi que furent sauvés une banque privée de Nueremberg, la Westlandesbank, la Bayerische Landesbank et tout récemment IKB, et maintenant Hyporealestate. Les banques, les grandes comme les petites, les privées comme les publiques, doivent se secourir d'abord ensemble, au cas où cela ne suffit pas la région intervient et en dernier lieu de l'état fédéral en posant ses conditions..
Il est évident qu'après avoir fait avalé plusieurs couleuvres à Angela Merkel, Nicolas le petit par méconnaissance de l'Allemagne, de sa culture, de la culture de la responsabilité et de la solidarité dans tous les champs, comme l'aurait écrit Bourdieu, a essuyé un refus. L’individualisme forcené, l’égoïsme ont un pris.
Refus pleinement justifié, la faillite annoncée ne s'est pas produite aprés un premier refus du Plan Paulson aux Etats Unis, , elle ne se produira pas plus après un refus du plan Sarkozy pour l'Europe.
Restons calme et examinons la situation telle qu'elle est en fonction de l'avenir, quel système voulons-nous bâtir? Au service de qui de l’individualisme des gagnants, mauvais perdants, ou de l’intérêt général bien compris ?
Si nous voulons un système européen, fondé sur les valeurs européennes de la responsabilité, de solidarité , d'économie durable, une politique industrielle préparant l'avenir, des services publics et des infrastructures au service de tous, les banquiers, les financiers doivent assumer pleinement leur échec, et ne peuvent être sauvés que dans la mesure où leur faillite serait dommageable à leur pays, à l'Europe. Ce sauvetage ne peut pas se faire au prix de « nous effaçons tout et vous pouvez recommencer ».
Ce sauvetage doit être conditionnel : mise sur pied d'une réglementation stricte et renforcement du pouvoir politique et étatique, national et européen aux dépends des intérêts privés qui sont ceux des multinationales et de leurs dirigeants.
Ces derniers doivent participer à la nécessaire solidarité pour remettre en marche une économie au service de l'homme, de tous et non des seuls actionnaires. Fini le bouclier fiscal, cet autre magnifique invention de Sarko le social réactionnaire.
Jean Bachèlerie