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Billet de blog 6 novembre 2010

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Le mouvement social : une force durable

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Lemouvement social : durable et

incontournable

Témoignages : http://www.mediapart.fr/journal/france/061110/huitieme-manifestation-contre-la-reforme-des-retraites-est-la-pour-sauver-lhon

« Cette réforme estinjuste: ce n'est pas à nous de payer pour ça, l'argent il y en a, il fautaller le chercher ailleurs. On peuttrouver d'autres solutions pour financer les retraites. Parmi les gens queje connais, ouvriers, employés, personne n'est prêt à travailler deux ans deplus, même les gens de droite qui ont voté Sarkozy.

Jene me sens pas représenté par le PS. Ils veulent s'accommoder de la société actuelle, moi je pensequ'il faut la changer

Le point positif, c'est quel'opinion publique est convaincue que la réforme n'est pas bonne, c'est déjàune victoire importante. Les gens peuvent se mobiliser quand il faut, c'estbien. La suite? ».

. Pour moi, attendre 2012est dangereux, car il peut se passer beaucoup de choses d'ici là. Quant au PS,je reste très sceptique et je vois peu de gens qui l'attendent en sauveur.C'est peut-être la pression qu'on va mettre dans les mouvements sociaux qui vanous permettre de gauchiser le discours du PS.»

Beaucoup de salariés ont donnépas mal de journées de grève, ça devient difficile.

En même temps, je me dis que c'est importantd'être là, ne serait-ce que pour sauver l'honneur, montrer qu'on se bat, même si je ne me fais pas trop d'illusions.

Detoute ma vie, je ne suis jamais sentie aussi peu en démocratie. C'est comme si le peuple n'était plus représenté. Jamais je n'ai ressenti un tel sentimentd'injustice: des jeunes sans boulot, des personnes âgées qui s'endettent,alors que les profits explosent.

Les syndicats :

Pour le clan des“modérés”, la journée de la fin novembre pourrait revêtir la forme deconférences de presse, de courriers au chef del'Etat, de rassemblements (devant le Parlement ou le ministère du travail)...

Onne capitule pas, il faut aller jusqu'au bout de cette séquence jusqu'à lapromulgation et ne pas renoncer au rapport de forces», explique Annick Coupé, porte-parole de Solidaires, qui souhaite autre chose que des «rendez-vous symboliques» fin novembre

Thibault réaffirmant sa volonté d'aller «jusqu'au bout pour contraindre le gouvernement à négocier, àrediscuter du sujet». Pour le secrétaire général, ces déclarations offensivespermettent de garder un lien avec sa base,

L'unitésyndicale est plébiscitée par les salariés», résume Chérèque.

Les leçons :

Ces quelques citations résument l’état d’espritdes participants à la huitième manifestation depuis le 7 septembre.

Trois points communs :

1/Cette réforme est injuste: ce n'est pas à nous de payer pour ça,l'argent il y en a, il faut aller le chercher ailleurs. On peut trouverd'autres solutions pour financer les retraites.

2/ De toute ma vie, je ne suisjamais sentie aussi peu en démocratie. C'est comme si le peuple n'était plusreprésenté. Jamais je n'ai ressenti un tel sentiment d'injustice: des jeunessans boulot, des personnes âgées qui s'endettent, alors que les profitsexplosent.

3/. Pour moi, attendre 2012 est dangereux, car il peut se passerbeaucoup de choses d'ici là. Quant au PS, je reste très sceptique et je voispeu de gens qui l'attendent en sauveur. C'est peut-être la pression qu'on vamettre dans les mouvements sociaux qui va nous permettre de gauchiser lediscours du PS. Voir JacquesSapir http://horizons.typepad.fr/accueil/2010/11/dix-huit-mois-dcisifs-par-jacques-sapir.html

Et Marianne :

http://www.marianne2.fr/Retraites-Sarko-n-a-pas-gagne-Aubry-non-plus-3-3_a199264.html

Les 5 conséquences :

1/ L'unité syndicale est plébiscitée par les salariés», résume Chérèque.

2/ A côté des retraites, de grosproblèmes sociaux demeurent, comme l'emploi, les salaires, la rigueur»

3/ Pour ce clan des“modérés”, la journée de la fin novembre pourrait revêtir la forme deconférences de presse, de courriers au chef de l'Etat, de rassemblements

4/ On ne capitule pas, il fautaller jusqu'au bout de cette séquence jusqu'à la promulgation et ne pasrenoncer au rapport de forces», explique Annick Coupé, porte-parolede Solidaires, qui souhaite autre chose que des «rendez-vous symboliques» fin novembre.

5/ le PS ne joue aucun rôle et ne suscite uneméfiance profonde quant au rôle qu’il voudrait jouer dans l’avenir.

5/ Thibault réaffirmant sa volonté d'aller «jusqu'au bout pour contraindre le gouvernement à négocier, àrediscuter du sujet». Pour le secrétairegénéral, ces déclarations offensives permettent de garder un lien avec sa base,

Il apparaît clairement qu’il y a unecontradiction majeure entre la position de Chérèque « maintenir l’unitésyndicale » et son désir évident de « négocier » à tout prixpour paraître responsable : La CFDT veut ouvrir avec le Medef plusieurschantiers de négociation: l'emploi des seniors, des jeunes, l'égalitéhommes-femmes, les conditions de travail. Elle aimerait que l'intersyndicale «réactualise son programme revendicatif» en ce sens. «A côté des retraites, de gros problèmes sociaux demeurent, commel'emploi, les salaires, la rigueur», explique l'Unsa.

Mais Chérèque est il responsable de vouloirnégocier avec le Medef qui soutenu par le gouvernement à refuser ou repoussertoute négociation débouchant sur une avancée pour les syndicats ?

Est il raisonnable de préférer le marketingsyndical, paraître raisonnable, ouvert à la négociation, alors que jamais dansl’histoire social, le patronat et le gouvernement n’ont cherché à tout prix àbriser toute volonté de contester, et n’ont jamais ouvert la porte à une quelconquecompromis ? pourquoi le Medef qui vit cette demande de négocier un, comme une victoire, comme lademande d’un perdant voulant sauver l’honneur, accepterait il de négociersérieusement et d’aboutir à un compromis, qui serait un recul par rapport à sespositions actuelles, soutenues, faut il le rappeler ouvertement par Sarkozy lepetit et sa minorité qui prétend être la majorité ?

Chérèque en fait et les modérés ont peur duconflit, mais aussi peur de leur base, il est de bon ton de parler de la basede la CGT, hostile à la réforme, mais personne ne se pose la question de labase de la CFDT, qui a bloqué les raffineries, fait grève à GDF, participait enpremière ligne au mouvement social.

Le choix est simple un combat se mène jusqu’aubout, ceux qui refusent ou cherchent une échappatoire, s’avouent vaincus etseront toujours les perdants, aux yeux de l’opinion comme aux yeux de leurscamarades militants syndicaux.

Conclusion :

1/Refuser dese battre dans un tel climat favorable au mouvement social, c’est vouloirperdre, c’est déserter.

Lire Jacques Généreux le gouvernement de la peur :http://jacquesgenereux.fr/

C’est choisir le camp de l’adversaire.

C’est cela que Chérèque et les « modérés »ont en tête et ils ne savent pas comment faire.

2/Laposition de B Thibault est moins une concession à sa base, que le sens desresponsabilités, quand un dirigeant syndical, constate que l’opinion esttoujours et encore favorable au mouvement social, au nom de quel intérêt,de quelle logique syndicale ? Aunom de quelle raison devrait il capituler ou appeler à stopper le mouvement ?

Pour quelbénéfice, être raisonnable aux yeux de Sarkozy, des tenants de la mondialisation libérale, de la granderégression, est ce vraiment être raisonnable ou soumis ?

Qu’est cequ’être raisonnable pour cette élite si ce n’est la soumission, pour que la grande régression s’approfondisse ?

Reculeraujourd’hui ? C’est reculer et perdre déjà la prochaine bataille :las sécurité sociale !

C’est renoncer à contester le chômage, élément essentielde la grande régression, à demander un autre partage des profits, un retour à d’autresméthodes de travail.

Considérer le salarié, comme un être humainresponsable, et non comme une ressource jetable.

C’est cela l’enjeudu mouvement social, stopper la machinale infernale de la grande régression. Stopperla dénonciation systématique des conquêtes sociales du front populaire au CNR. LireGabriel Colletis http://www.marianne2.fr/Retraites-un-conflit-qui-interroge-la-democratie_a199306.html

Que veulent le Medef et la droite extrême :la restauration des privilèges des dominants avant la crise de 1929 !

Le choixest simple, il n’est pas entre les modérés et les durs, il ne s’agitpas de sauver l’honneur, mais de reconstruireune société humaine, au service de tous les hommes et non d’une poignée, éliteautoproclamée qui s’exonère de toussacrifices, mais qui engrangent les sacrifices des salariés avec cynisme,arrogance et en toute impudeur.

Lire » laGrande Régression » Jacques Généreux éditions du seuil octobre 2010

Jean Bachèlerie

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